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Cour des comptes enquête sur la FSF et Me Senghor

La Cour des comptes dans les locaux de la Fédé de foot, ce n’est ni une anomalie ni une ingérence dans le fonctionnement interne de la structure. Tout au contraire. Le siège de la structure n’est pas une zone de non droit et le football n’est pas à son tour à la périphérie de l’Etat. Mais un endroit où on exerce une délégation de pouvoir accordée par l’Etat lui-même, qui tient compte de la spécificité sportive.

Une notion qui ne vous dédouane point du droit de regard des pouvoirs publics mais qui vous soumet plutôt aux règles d’organisation de fonctionnement et de gestion. Le football n’est ni l’apanage d’un groupe ni la chasse gardée des seuls initiés. C’est une association de droit privé bénéficiant de l’argent public et sur laquelle l’Etat adroit de regard dans le cadre de ses prérogatives de contrôle. Donc, c’est un secteur d’activité qui n’est pas à l’abri d’aucun contrôle des pouvoirs publics.

En se rendant auprès des dirigeants fédéraux, c’est pour vérifier l’utilisation et la gestion des fonds alloués au football. Privés ou publics. Car la notion de délégation de pouvoir rime avec un certain nombre d’obligations parfois très contraignantes dans nos Etats ou l’Etat reste le principal bailleur de fonds. De la préparation de nos équipes nationales à leur participation aux joutes internationales, l’Etat est toujours présent et investit d’importantes sommes d’argent pour la mise en condition optimale de nos représentants.

Elles vont parfois du transport aérien au paiement des primes en passant par les frais d’hébergement et de séjour des délégations dans les pays d’accueil. Autant de raisons pour vérifier la traçabilité de toute cette manne financière d’autant que notre pays est devenue une habituée de la CAN, du CHAN, des Jeux Africains et Olympiques sans compter les Coupes du monde de football.

Toutes ces compétitions ont fait l’objet d’importantes opérations de décaissement d’argent public qui entraînent forcément une reddition des comptes. Les bilans financiers présentés et adoptés lors des assemblées générales ont certes l’aval du mouvement sportif, mais pas forcément celui de l’Etat dont les critères sont plus pointus avec des objectifs précis. À cela s’ajoute le poids de l’opinion, surtout pendant les lendemains surchauffés de certaines  éliminations précoces où les contribuables ont besoin connaître les véritables raisons de ces échecs sportifs.

Les dernières campagnes nous ont servi beaucoup de versions différentes sur la taille des délégations, la prise en charge et les critères d’octroi des primes. Simples rumeurs ou doutes fondés, Il est impérieux que l’utilisation de l’argent public soit en conformité avec la législation en vigueur et les normes comptables.

Aux dirigeants de faire toute la lumière dans leurs réponses face aux enquêteurs de la Cour des comptes. À quelques jours d’une assemblée générale ordinaire, la fédé a toutes les raisons de rendre de bons comptes. Cela devrait déblayer le terrain du financement des campagnes des éliminatoires de la CAN 2025 et celles de la Coupe du monde 2026.

Abdoulaye DABO

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