Cart Total Items (0)

Panier

Galop-des-Lions-en-direct

Ce lundi, l’annexe du Stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio a été le théâtre de la première séance d’entraînement des Lions de la Téranga après le départ d’Aliou Cissé, qui a laissé un vide au sein de l’équipe nationale. L’ambiance était particulière, mêlée de calme et de retenue. Seize joueurs, vêtus de dossards verts, ont pris part à ce premier galop sous la direction du tandem Pape Thiaw-Tedy Pellerin, les nouveaux hommes à la barre, en préparation de la double confrontation contre le Malawi, comptant pour les éliminatoires de la CAN 2025.

Le stade, d’ordinaire bondé de supporters, avait cette fois un air bien plus tranquille. Les tribunes clairsemées contrastaient avec l’effervescence habituelle, reflétant sans doute les sentiments mitigés face au limogeage du sélectionneur historique. « D’habitude le stade recevait beaucoup plus de monde, mais aujourd’hui on a comme l’impression que le public n’a pas répondu à l’appel », a d’ailleurs noté Ibrahima Mbow, président de l’ASC Ngalam Rufisque.

Sur le terrain, Tedy Pellerin donnait des consignes avec une certaine intensité, s’efforçant de maintenir la cohésion dans un groupe encore incomplet. Si des cadres comme Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Idrissa Gana Gueye, et Iliman Ndiaye étaient bien présents, d’autres joueurs manquaient à l’appel, notamment Moussa Niakhaté et Abdoulaye Seck.

Ibrahima Mbow a également partagé ses réflexions sur le départ de Cissé : « Le départ de Aliou Cissé laisse un vide au sein de la tanière. Si j’étais son conseil technique, je lui aurais conseillé de quitter le navire après le sacre en 2022. Je ne suis pas d’accord sur la façon dont il a été éjecté. Il fallait d’abord sonder un remplaçant avant de le virer ». Malgré ce climat de transition, Mbow reste optimiste : « Je fais confiance à Pape Thiaw sur cette double confrontation. Ce n’est pas la première fois qu’il entraîne une équipe, malgré le départ de Cissé. Mais je pense qu’il peut porter cette équipe ».

« Tu sens un vide…»

Le journaliste Pape Djibril Gaye du quotidien Source A, présent à l’entraînement, s’est également exprimé sur le départ du sélectionneur : « On n’attendait pas le départ de Aliou Cissé à ce moment. Ce qu’on déplore, c’est le timing et le manque de respect envers quelqu’un qui s’est battu pour cette équipe nationale. Aliou a mis en place un groupe compétitif, et c’est en grande partie grâce à lui que le Sénégal est 20e au classement mondial ». Concernant la double confrontation à venir, Gaye reste confiant : « Même si Aliou n’avait pas d’intérimaire, les joueurs peuvent prendre leurs responsabilités et gagner cette double confrontation. »

Enfin, Nafy Amar Fall, rédactrice en chef de Wiw Sports, a noté le vide palpable à l’entraînement sans Aliou Cissé : « Quand tu viens à l’entraînement, alors que tu avais l’habitude d’entendre sa voix rauque, tu sens un vide. Mais bizarrement, quand tu regardes le staff, tu te dis que rien n’a changé. Pape Thiaw et Tedy Pellerin étaient déjà présents, et on reste dans une forme de continuité. »

La journaliste souligne que le départ de Cissé a surpris beaucoup de monde, mais cela fait partie de la vie sportive. « Ce qui a peut-être le plus dérangé les Sénégalais, c’est le timing, à quelques jours d’une double confrontation cruciale pour la qualification. À mon avis, le ministère est une tierce partie dans cette affaire, et c’était plutôt à la fédération d’évaluer les résultats du coach. Le limogeage d’Aliou est une décision qui, certes, marque une fin de cycle, mais c’est une chose qui arrive dans la carrière d’un entraîneur. »

« Pape Thiaw est un technicien compétent »

Malgré les défis, elle ne doute pas de la capacité de Pape Thiaw à diriger l’équipe : « Pape Thiaw a remporté un trophée continental avec l’équipe locale. Il a l’étoffe d’un bon technicien, et je pense qu’il est capable de gérer cette situation. »

Cette première séance laisse entrevoir une transition en douceur malgré les incertitudes. Les Lions de la Téranga devront rapidement s’adapter pour préparer efficacement leur confrontation contre le Malawi, prévue le 13 octobre à Diamniadio.

« Je ne pense pas que le départ de Cissé puisse porter préjudice à l’équipe. C’est vrai qu’il y a un vide à l’entraînement, et c’est normal après neuf années à la tête de la sélection. Lorsqu’on assiste à une séance et qu’on n’entend plus sa voix rauque crier des consignes, on ressent forcément ce manque. Mais étrangement, en observant le staff, on se rend compte que peu de choses ont changé. Pape Thiaw et Tedy Pellerin étaient ses adjoints, et ils étaient toujours très présents durant les entraînements. Aliou n’est plus là, mais je pense que la continuité est assurée », a expliqué la journaliste.

Sur les capacités de Pape Thiaw a mené bien cette équipe la journaliste reste confiante. « Pape Thiaw a déjà remporté un trophée continental avec l’équipe locale. On ne peut donc pas dire qu’il n’a pas les épaules assez larges pour diriger cette équipe. Cependant, il faut relativiser, car les compétitions et les joueurs ne sont pas les mêmes. Pape a beaucoup travaillé avec cette équipe. Il a passé des mois à faire des détections pour constituer un groupe solide. C’est un technicien compétent, capable de remporter des trophées. Il est dans la tanière depuis la dernière CAN, donc il connaît bien le groupe. Son défi sera de ne pas trop bouleverser les habitudes de la sélection. Mais sur le terrain, il devra rapidement apporter des réponses, que ce soit sur le système de jeu ou dans le choix des joueurs, car c’est ainsi dans le football. »

Khadim DIAKHATÉ

2 comments on “Reportage | Au premier jour de la vie sans Aliou Cissé

  1. I¦ll right away grasp your rss as I can’t to find your e-mail subscription link or e-newsletter service. Do you have any? Please let me recognise in order that I may subscribe. Thanks.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

× Comment puis-je vous aider ?