Un « mankoo » bien particulier

Aussi contradictoire que cela puisse paraître aussi antinomique que cela puisse être un « mankoo » est en passe de semer une division au sein du football Sénégalais « Mankoo » s’unir en wolof. Plus qu’un simple mot, il a servi slogan et de cri de guerre ayant débouché sur un succès historique du Sénégal à la Can. Revoici le « mankoo » mais sous sa forme pernicieuse à huit mois de l’élection du président de la fédération sénégalaise de football.

Des dirigeants sous le sceau de la plus grande confidentialité supposée se retrouvent pour en faire un autre usage qui passe de l’union sacrée à l’arme secrète fourbie à l’argument de l’exclusion organisée et de la mise à l’écart programmée sous le fallacieux prétexte du consensus. Un Comex partiel délocalisé et amputé de son boss laissé à quai et royalement ignoré au siège de la Fédé pour dire quoi et faire quoi sans lui qui peut après adoption être officiellement acté par l’instance ? Qui sont ils et que veulent ils au juste ?

Les révélations de D-Sports parues ce Mercredi ont déchiré la voilure dans laquelle s’était subtilement enveloppé ce conclave de Saly pour étaler au grand jour les motivations réelles de ces retrouvailles. Celles qui foulent au pied la loyauté que recommande la bonne marche d’une structure et qui ignorent l’équité et le travail d’équipe qui doivent caractériser une démarche inclusive pour mieux performer.

En mettant en place des structures illégales comme un comité de pilotage, en démarchant des personnes ressources pour se légitimer au nom d’un Comex partiel le mot  »Mankoo » perd ainsi toute sa valeur et son sens. Selon Dsports il a été question du futur président de la Fédé dont ils ont presque dressé un portrait sans évoquer le moindre nom certes mais la démarche laisse suinter déjà un hors de position de Me Augustin Senghor.

Prématuré mais astucieux à huit mois de l’échéance. Au moment où les esprits sont tournés vers le prochain coach et les éliminatoires du monde on pouvait bien se passer de ces mèches allumées hors circuit pour nous plonger dans une fièvre électorale. Une précampagne qui ne dit pas son nom. Chaque chose à son temps.

Abdoulaye DABO