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Après avoir échoué en finale en 2002 et en 2019, l’équipe nationale du Sénégal a, enfin, remporté la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can), le 6 février 2022, à Yaoundé au Cameroun. Les « Lions », portés par la vedette Sadio Mané, ont ainsi réparé une anomalie qui aura duré plusieurs décennies en offrant au pays sa première étoile.

Un titre mérité au vu des performances sur la scène continentale de cette sélection dirigée par Aliou Cissé. L’élimination en huitième de finale de la Coupe du monde « Qatar 2022 » de l’équipe du Sénégal par l’Angleterre (3-0), aussi brutale et amère qu’elle puisse être, ne saurait en aucun cas saper le bilan magnifique et historique des « Lions » du football cette année-là. Car, après plusieurs échecs depuis 1961, et les deux finales perdues en 2002 et en 2019, l’édition de 2022 de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) a été la bonne.

En effet, champions continentaux pour la première fois de leur histoire, le 6 février dernier au stade d’Olembé à Yaoundé (Cameroun), les hommes du technicien Aliou Cissé ont écrit les plus belles pages de l’histoire du football sénégalais en remportant ce trophée qui se refusait à eux depuis 15 éditions.

Au Cameroun, les partenaires de Sadio Mané ont abordé ce tournoi timidement mais dans la plus grande sérénité. Gonflés à bloc par le Président Macky Sall lors de la cérémonie de remise du drapeau national, ils se sont d’abord qualifiés, sans briller, pour les huitièmes de finale, en finissant premiers du groupe B. En effet, pour son entrée en matière dans la compétition, le 10 janvier 2022, l’équipe du Sénégal avait assuré le nécessaire en disposant du Zimbabwe (1-0) grâce à un penalty transformé par sa vedette Sadio Mané au bout du temps additionnel (90+7´).

Une victoire poussive, d’autant plus que les « Lions » avaient toutes les peines du monde à dérouler un jeu limpide, mais ô combien importante pour la suite. Car lors de la deuxième journée, dans le derby contre la Guinée, les hommes d’Aliou Cissé sont tenus en échec (0-0) au terme d’une rencontre qu’ils auraient même pu perdre faute de répondant. Rebelote lors du troisième et dernier match de groupe. Face à une équipe de seconde zone comme le Malawi, le Sénégal concède encore un nul blanc (0-0) et inquiète bon nombre d’observateurs à cause de son manque d’efficacité offensive. Un seul but marqué (encore que c’est sur penalty) après trois matches.

Mais le plus important a pu être assuré : la qualification au tour suivant. Ensuite, lors de la phase à élimination directe, l’équipe du Sénégal monte en puissance. D’abord contre le Cap-Vert en huitième de finale, les « Lions » sortent, enfin, le grand jeu et dictent leur loi aux « Requins bleus » (2-0). Sadio Mané (63’) et Bamba Dieng (90+2’) avaient fait sauter le verrou de cette équipe cap-verdienne.

En quart de finale, les partenaires du capitaine Kalidou Koulibaly se défont de la Guinée équatoriale (3-1) en frappant à trois reprises par l’intermédiaire de Famara Diédhiou (28’), Cheikhou Kouyaté (68’) et Ismaïla Sarr (79’). Solide défensivement jusque-là, c’est durant ce match que le Sénégal concède son premier but du tournoi. C’était ensuite au tour du Burkina Faso de subir les foudres des protégés d’Aliou Cissé qui semblaient avoir retrouvé leur rythme de croisière. Abdou Diallo (70’), puis Bamba Dieng (76’) et Sadio Mané (87’) scellaient la victoire (3-1) du Sénégal qui se qualifie ainsi à la troisième finale de son histoire, la deuxième de suite.

Après les terribles désillusions des finales de 2002, contre le Cameroun, et 2019, face à l’Algérie, les « Lions » savaient qu’ils ne devaient pas rater à nouveau ce rendez-vous avec l’histoire. Face à l’Egypte, équipe la plus titrée du continent (7 trophées continentaux), le Sénégal met toutes les chances de son côté pour sortir victorieux de ce face-à-face aux allures de duel entre les deux vedettes du Liverpool d’alors, Sadio Mané et Mohamed Salah.

Après 120 minutes âprement disputées, à l’issue desquelles aucune des deux équipes n’a pu trouver la faille, la finale se décidera lors de la séance fatidique des tirs au but. Les « Lions » prennent finalement le dessus sur les « Pharaons » (0-0, TAB 4-2) et remportent ainsi leur première CAN.

Adama DIEYE

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