La Chronique CAN de BKN
Ils s’étaient quittés le 16 octobre dernier à Lens, dans le nord de la France, en se donnant rendez-vous ce 19 janvier à Yamoussoukro, la capitale administrative de la Côte d’Ivoire. Les « Lions » du Sénégal venaient de remporter (1 but à 0) le match amical qui les avait opposés aux « Lions indomptables », au terme d’une rencontre qui avait failli ne pas se jouer. Simplement parce que, quelques jours auparavant, le tirage au sort de la 34e CAN avait mis le Sénégal et le Cameroun dans le même Groupe C de Yakro. Mais elle s’était finalement tenue.
Heureusement, sommes-nous tentés de dire. Puisqu’apparemment chacun des camps soutient en avoir retenu l’essentiel et promet d’en restituer la quintessence lors des retrouvailles de ce vendredi en phase finale de CAN. Et avoir, en plus, bien tiré les enseignements de la première journée dans cette compétition. Ce qui laisse présager un Choc de « Lions » à la saveur épicée. « Un match à la dimension du Cameroun », a pronostiqué le coach, Rigobert Song. Et comme s’il avait deviné d’avance sur les propos de son alter ego camerounais, Aliou Cissé avait assuré que son équipe « sera prête ».
Elle a triplement intérêt. D’abord, parce qu’elle est championne d’Afrique sortante, une couronne décrochée au Cameroun même et qu’elle doit crânement défendre. Ensuite parce qu’elle a connu une bien meilleure entame de cette CAN que son vis-à-vis, avec une nette victoire face à la Gambie, là où son adversaire s’est contenté d’un nul peu glorieux contre la Guinée. Enfin, et n’en déplaise à Coach Cissé, parce qu’il sera question de revanche pour elle.
Pour cause, jamais depuis « Algérie 1990 » et un match du Groupe B basée à Annaba, remporté (2-0), le Sénégal n’est venu à bout du Cameroun en phase finale de CAN. Trois défaites (deux aux tirs au but, il est vrai en finale au Mali en 2002 et en quarts au Gabon en 2017 et surtout un autre à Dakar même en 1992, au même stade de la compétition) ! Cela ne peut pas compter pour du beurre. Ce sont des « stats » à améliorer… C’est une certaine ascendance à remettre en cause, une tendance à inverser.
La victoire de Lens (même si c’était en amical) doit ouvrir une nouvelle ère dans les relations entre « Lions » qui se disputent le titre de rois de la jungle du football africain. Or, on sait que le Cameroun n’est jamais plus dangereux que lorsqu’il est dos au mur. Et pour être dos au mur, il est bien servi cette fois. Nos p’tits savent donc ce qui les attend. Après avoir superbement déjoué le piège gambien et montré qui sont les grand-frères, ils vont se coltiner un véritable grand d’Afrique pour prouver que ce sont bien eux les rois…
