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Bafétimbi Gomis Sénégal

Il aurait mieux fait de se taire ! Ou, au pire, de formuler autrement sa pensée et ses regrets tardifs. Mais, en soutenant dans le journal « L’Equipe » de ce mardi 24 décembre 2024 qu’en 2008, lorsqu’il optait pour le maillot de la France, « si ça avait été le Sénégal d’aujourd’hui, (ma) décision aurait peut-être été différente », Bafétimbi Gomis se rappelle plutôt maladroitement aux souvenirs des sportifs sénégalais. Il a tout simplement gaffé.

Cette année-là, présélectionné dans l’équipe de France A, «Bafé» avait snobé l’appel de son pays d’origine, le Sénégal, qui préparait la CAN disputée au Ghana où le coach franco-polonais Kasperczak avait largué ses joueurs en pleine compétition. Ses débuts en « bleu » et ses deux buts en amical face à l’Equateur, quelques mois plus tard, semblaient l’avoir conforté dans son choix. Mais la suite fut bien moins glorieuse pour l’ancien joueur de l’AS Saint-Etienne, des Olympiques Lyonnais et de Marseille notamment en France, de Swansea en Angleterre et de Galatasaray en Turquie. Puisqu’un tout petit but est venu enrichir ses performances en 12 apparitions en équipe de France dont une seule titularisation face à l’Albanie, lors d’un match des éliminatoires de l’Euro 2012 qu’il n’a même pas terminé.

On peut dès lors comprendre qu’il s’en morde le doigt aujourd’hui. Car, il a raté l’occasion de faire partie du … projet qui a propulsé les « Lions » sur le toit de l’Afrique lors de la « CAN 2021 » tenue en 2022 au Cameroun. Des précédents de Franco-sénégalais ayant connu sensiblement le même sort, il y en a eu de très parlants dont ceux des frères Mendy (Bernard et Etienne) et de Samba Ndiaye, utilisés pour des bouts de matches puis oubliés. Et « Bafé » aurait bien pu s’inspirer d’autres binationaux qui avaient choisi le Sénégal, malgré les sollicitations de leur pays d’accueil. A l’image de Khalilou Fadiga (Belgique), un des tout premiers à « retourner aux sources » et qui a été du groupe qui a replacé le Sénégal parmi les « grands » d’Afrique en 2000. Comme Habib Bèye (France) et Pape Thiaw (Suisse) qui ont également contribué à faire de l’équipe du Sénégal ce qu’elle est aujourd’hui.

Issiar Dia avait, lui, évolué en catégories jeunes en équipe de France, tout en (se) promettant de rejoindre la Tanière à sa majorité sportive. Ce qu’il fit d’ailleurs et put ainsi disputer la CAN 2012 en Guinée équatoriale. Même Sylvain Ndiaye qui avait longuement et vainement attendu un signe de la France avait fini par accrocher le dernier wagon du train vers la CAN et le Mondial 2002 où le Sénégal avait brillé. Que dire alors du … tri-national Bouna Sarr qui avait snobé la Guinée, espéré en vain l’appel des « Bleus » avant d’accrocher le bout du bout du dernier wagon ayant conduit au sacre du Sénégal en terre camerounaise ?

Aucun de ces glorieux « Lions » n’a attendu le moment opportun pour voler au secours de la victoire. Ils ont, chacun en ce qui le concerne, apporté leur pierre à l’édifice Sénégal du foot. Et ils appartiennent à l’Histoire. « Bafé » de son côté avait cédé au chant du … coq. Personne ne peut cependant lui contester sa Sénégalité. D’ailleurs, il s’emploie aujourd’hui à être utile à son pays d’origine à travers « des projets » et à « l’Afrique (qui) est un continent qui a une grande croissance sportive ». Vaut mieux tard que jamais : seize ans après, il a enfin ouvert les yeux…

B.K.N

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