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Cette équipe manque terriblement de caractère…

Pour un premier match à domicile dès la première journée d’éliminatoires d’une compétition majeure, la CAN « Maroc 2025 » en l’occurrence, on a vu des équipes bien plus entreprenantes que celle du Sénégal, ce vendredi au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, face au Burkina Faso. A croire qu’en face, il y avait le « Variétés Club Sénégal » qui reste pourtant à être créé, pour un match de gala ou de bienfaisance.

A commencer par le coach qui a encore sorti un schéma tactique hybride, mi 3 – 4 – 3 mi 3 – 5 – 2 (pour ne pas dire ni 3 – 4 – 3 ni 3 – 5 – 2) que ses joueurs semblaient n’avoir point compris. Conséquence ? Un milieu de terrain translucide, des attaquants rarement bien servis et qui n’avaient même pas le flair de presser l’arrière-garde burkinabé (qui jouait dans un fauteuil) sauf justement sur le but inscrit par Sadio Mané (son 44ème en sélection) au sortir du premier quart d’heure de jeu, et des défenseurs qui jouaient si facile qu’ils ont offert à leurs adversaires leurs trois seules actions qui ressemblaient à des occasions de but.

Malgré tout, comme à son habitude, Coach Cissé a attendu l’heure de jeu pour penser faire ses premiers changements. Encore qu’il s’est de nouveau fourvoyé ; les entrants n’ayant rien apporté à une équipe qui souffrait le martyre sur le terrain. Contrairement à son vis-à-vis Brama Traoré qui a eu le nez de procéder à des changements qui ont fait franchir un palier à son équipe. Car, après avoir « observé », craintifs presque, les « Lions » en première période, les Burkinabé se sont enhardis après la pause pour aller plus résolument à l’assaut des buts du portier Sény Dieng qui, excepté une horizontale pour stopper un coup franc bien frappé, n’a presque rien eu à faire en seconde période. A part aller chercher le ballon du fond de ses filets au bout du temps additionnel.

Un scénario qui ressemble presque comme un jumeau à celui du match face à la RDC, trois mois plus tôt lorsque Desabre, le coach français des « Léopards » avait fait le même coup à un Cissé qui s’était déjà emmêlé les pinceaux dans ses remplacements.

Voilà comment les « Lions » qui nous avaient promis un match d’attaque et une belle victoire d’entrée, se sont tout bonnement plantés au terme d’une rencontre qu’ils n’ont jamais réussi (même pas tenté) d’emballer. Et là voilà encore punie, comme lors de sa dernière sortie sur le même stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, trois mois pile-poil auparavant. Ce jour-là, face à la RDC, lors de la 4ème journée des éliminatoires de la Coupe du monde « USA – Canada – Mexique 2026 », ils nous avaient donc servi le même navet : un match insipide qu’ils n’ont rien fait pour le remporter pour en fin de partie prendre un but assassin qui, sans leur compliquer la tâche, les met en situation de devoir se remettre sérieusement en question, (ré)apprendre à se faire mal, être plus souvent dans le dépassement de fonction pour redevenir une équipe qui gagne. Avec ce manque criant de caractère affiché ce vendredi et trois mois auparavant, elle inquiète davantage qu’elle rassure. Et dire que dans quelques petits jours, ils iront défier le leader du Groupe L, le Burundi à Lilongwe au Malawi où les « Hirondelles » sont allées s’imposer la veille (3 – 2) face à l’équipe locale.

Si, dans l’intervalle, ils ne retrouvent pas leurs crocs et leur rage de vaincre, ils risquent d’aller vers une déconvenue dont ils se remettront difficilement dans ces éliminatoires et même dans celles de la Coupe du monde 2026.

B.K.N

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