
En ce 12 mars, l’Afrique retient son souffle et tourne son regard vers le Caire, siège de la Confédération africaine de Football (CAF). La raison est toute simple : le continent doit choisir ses représentants au sein du prestigieux Conseil de la FIFA. Après le Mauritanien Ahmed Yahya qui se retrouve à l’étroit, l’étau pourrait se resserrer autour de l’Ivoirien Idrissa Diallo qui pourrait être coopté au Comex de la CAF.
L’importance de l’événement lui a finalement conféré les allures d’une véritable bousculade entre les candidats issus des différentes zones. Une élection précédée un peu partout par une véritable fièvre électorale qui n’a laissé aucune partie du continent indifférente. Depuis Nouakchott, que de tractations, d’alliances, de compromis. Que de stratégies concoctées que de pièges tendus pour se faire une place à la table des décideurs du football à l’échelle mondiale.
Ce mercredi 12 mars 2025, les choses vont passer de simples vœux à réalité, de postulat à constat en fonction des atouts et des profils de chaque candidat. Il va sans dire que les ententes de circonstances, les alliances de fortune nouées entre-temps ne constituent pas ce tapis rouge déjà déployé dans leur tête.
La période ayant précédé l’élection a mis au grand jour plusieurs incohérences et transformera la rencontre en véritable terrain de bataille sportive. Tous les fils seront dénoués pour mettre au grand jour les motivations réelles de ces « pactes ». C’est le cas de ce fameux « protocole » de Nouakchott qui a suscité une levée de boucliers dans tout le continent. Partout, des voix se sont élevées pour crier au complot anti négro-africain et dénoncer son caractère nébuleux ayant un seul objectif : privilégier des candidats au détriment des autres.
Idriss Diallo, l’autre fardeau pour Motsepe
Devant la pertinence des arguments avancés et portés par des dirigeants légitimes et bien au fait de la bonne gouvernance du football, la FIFA sera logiquement contrainte à la totale remise en cause de ce document ficelé dans la capitale mauritanienne dans un souci d’équilibre et d’équité.
La force des arguments pourrait faire deux victimes déjà confortablement inscrites sur la liste de cette sélection qui ne répond à aucun critère objectif. Outre Ahmed Yahya de la Mauritanie dont l’élimination de la course serait déjà actée, l’Ivoirien Idriss Yacine Diallo pourrait être la deuxième victime. Et à juste titre. Le président de la Fédération ivoirienne de Football (FIF), qui bénéficierait du parrainage de Patrice Motsepe, président de la CAF, a certes réussi l’organisation d’une bonne CAN avec à la clé une victoire. Pas plus.
Son parcours dans la gestion des grands dossiers du foot africain ne franchit pas les frontières de sa Côte d’Ivoire natale. Pas même au niveau sous-régional. Ainsi devant d’autres dirigeants tels que « Pelé », Pinnick, Waberi, De Chacus ou encore Augustin Senghor au passé si riche avec une expertise avérée dans la gestion du football acquise dans des institutions comme la CAF et l’UFOA, Idriss Diallo passerait à la trappe.
Un sentiment que partagent les Ivoiriens qui voyaient plutôt Jacques Anouma un grand dirigeant ayant accumulé une grosse expérience à la CAF, à la FIFA et à l’UFOA. Autre bémol, la candidature de Diallo devrait créer un déséquilibre au sein de l’UFOA-B qui compte finalement quatre candidats sur huit. Une fausse note qui porterait un coup dur à la marche de cette structure sous-régionale. L’Ivoirien devrait se contenter d’une place au sein du Comité exécutif de la CAF.
L’Afrique écoute l’Afrique
Depuis soixante-douze heures, cette thèse a fini d’être agitée et tout porte à croire que le grand Manitou, Motsepe compterait le coopter au sein du Comex de la CAF. Autant de raisons objectives qui obligent la FIFA à rester à équidistance de tant de compromis pour une élection libre, démocratique et transparente.
À défaut, l’instance mondiale confirmerait les informations selon lesquelles Gianni Infantino, souvent à l’étroit lors des réunions du Conseil de la FIFA, voudrait placer des hommes acquis à sa cause pour un éventuel renvoi d’ascenseur lors de sa prise de décision. En attendant le verdict de ce mercredi, l’Afrique fonde beaucoup d’espoir pour une élection libre loin de toute influence extérieure, pour des choix de qualité, pour le rayonnement de son football.
Bacary CISSÉ, envoyé spécial au Caire (Egypte)
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