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Le Sénégal de Lamine Camara atteint une 17e place historique au classement FIFA de février 2024

« Historique » ! « C’est la première fois » ! On s’est beaucoup exclamé et enthousiasmé à la publication du dernier classement de la FIFA, jeudi dernier, où le Sénégal occupe la 17e place mondiale. Quelques jours après la 34e Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football remportée chez elle par la Côte d’ivoire, cela passe pour certains comme un lot de consolation.

Jamais le Sénégal n’avait été aussi haut au ranking mondial. Il a aussi progressé de trois places. Certes. Mais, ce n’est – encore une fois – que pour mieux raviver les regrets. Au soir du sacre des « Eléphants », dimanche dernier, on avait réalisé à quel point les « Lions » avaient incompréhensiblement laissé filer leurs chances dans cette compétition. Point n’est besoin de revenir sur les péripéties de ce huitième de finale que nos p’tits gars avaient débuté de la meilleure des manières avant de se faire proprement harakiri.

A l’heure qu’il est, au lieu de se gargariser de la 17e place mondiale, c’est une deuxième étoile qu’on aurait fièrement affichée sur la tunique nationale, avec en prime, peut-être, la première place africaine que le Sénégal aurait récupérée du Maroc qui la lui avait chipée il y a plus d’un an et, cerise sur le gâteau, le 12e rang au général également occupé par les « Lions de l’Atlas », au terme du classement de ce mois de février. C’est donc l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. Une même réalité vue et analysée avec deux grilles de lectures différentes.

Pas question toutefois de cracher sur ce rang « historique ». Notre propos est juste de dire qu’il nous faut apprendre à être plus ambitieux. Le Sénégal avait pendant plus de deux ans été n°1 en Afrique sans avoir rien gagné. Et depuis 2022 qu’il avait remporté sa première couronne africaine, on l’attendait encore au sommet cette fois-ci. Tout chauvinisme ou nationalisme exacerbé mis à part. Car, il en avait largement les moyens. Le cours des évènements lors de la 34e CAN nous a démontré, si besoin était encore, qu’il ne suffit pas d’avoir même largement les moyens pour réussir. Il faut de l’humilité, de la remise en question permanente, du dépassement de soi et une soif inextinguible d’aller de l’avant, entre autres ingrédients, pour parvenir à ses fins.

Toutes choses qui semblent avoir manqué aux « Lions » au moment où ils en avaient le plus besoin : lors de ce huitième de finale – piège où ils ont réellement offert une bouée de sauvetage à des Ivoiriens naufragés et qui allaient à vau-l’eau. Rescapés et même ressuscités, ces derniers ont par la suite aligné les performances pour décrocher leur troisième titre continental. Nous ? Eh bien, on est redevenu les « beaux perdants » de naguère qui se satisfont d’un ranking aussi « historique » que dérisoire au vu de tout ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire.

B. Khalifa NDIAYE

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