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Le Jaraaf a surclassé (3-0) East End Lions FC de la Sierra-Leone, ce dimanche 25 août 2024, au stade Lat Dior de Thiès, lors du premier tour des éliminatoires de la Coupe CAF. L’équipe médinoise affrontera au second tour le Racing club d’Abidjan (aller 13-15 septembre, retour 20-22 septembre 2024). Pour le coach Malick Daf, « l’ambition est de gagner et d’aller le plus loin possible dans cette compétition ».

Entretien.

Que retenez-vous de cette victoire brillante face à East End Lions FC ?

Je rends grâce à Dieu parce que nous avons deux matchs à jouer. Alhamdoulilah, nous avons gagné les deux matchs (aller 0-1 et retour 3-0). Le premier match était un peu difficile parce qu’on jouait chez l’adversaire. Le voyage et les conditions (il pleuvait beaucoup). Dieu merci, les joueurs ont bien compris que pour jouer en Afrique, il faut être costaud mentalement. Il faut être très fort et avoir du caractère. Ce qu’ils montré, malgré le match difficile, on a tenu bon. Nous avons joué notre match et marqué un but. Peut-être que l’équipe adverse croyait qu’au retour, on allait attendre. Mais, on s’était préparé pour marquer un but matinal et libérer l’équipe. Parce qu’on savait qu’on marque pour être mieux en place. Si on avait fait une erreur et que l’équipe adverse marque, ce serait un autre match. Nous avons bien préparé l’équipe. Nous étions bien en place. On avait un bloc médian-haut. Tactiquement, les joueurs étaient bien en place. Sur une transition rapide, une action bien combinée, on a marqué un but. Après, c’est devenu plus facile parce qu’il y avait beaucoup d’espaces entre les lignes. Avec un Babacar des grands jours. Il a fait des choses extraordinaires. Je rends grâce à Dieu pour la qualification pour le deuxième tour. Il y a du travail à faire. Mais, il faut avoir de l’humilité. Nous ne sommes qu’au premier tour. On est qualifié. C’est bien parce qu’il y a un représentant sénégalais toujours en course. Il y a beaucoup de choses à corriger pour préparer le prochain match.

En 2021, le Jaraaf a intégré la phase des poules. Quel est l’objectif pour cette présente édition ?

C’est moi qui avais qualifié l’équipe en 2021. Après, je suis parti en équipe nationale U20 pour gagner le trophée de l’UFOA. Ensuite, j’ai laissé l’équipe nationale pour rejoindre le Jaraaf. Parce que J’ai des ambitions personnelles. C’est le foot local. Parce qu’après la Jeanne d’Arc, aucune équipe n’avait intégré la phase de poules. Il n’y a que la Jeanne d’Arc qui était finaliste (en Coupe CAF en 1998). Le Jaraaf a été quart-de finaliste (en 2021). Donc, l’ambition est de gagner et d’aller le plus loin possible. Je pense que tout entraîneur rêve de gagner dans une compétition. Pour une première même au moins, c’est important pour le football local sénégalais. Je pense que c’est mon ambition majeure. Comme on dit, il faut avoir de l’humilité et apporter les correctifs tout en sachant que nous ne décrèterons jamais une victoire finale. On va préparer les matchs les uns après les autres pour essayer d’avancer. Je pense que c’est le plus important.

«J’ai formé Pape Matar Sarr (Sélection U17), j’ai formé Mikayil Ngor Faye. J’ai formé beaucoup d’équipes que vous avez vues»

Aujourd’hui, nous avons une équipe du Jaraaf agressive, contrairement à ce que nous avons vu lors de la phase aller. C’est quoi la différence entre ces deux matchs ?

La différence est qu’à l’aller, on ne connaissait pas l’équipe. Il fallait observer l’adversaire pour avoir un peu d’idées sur lui. À l’aller, nous avons bien défendu. Nous avons gardé le ballon, par moments. Parce que nous n’avons pas laissé le ballon à l’adversaire. Dans l’ensemble du match, on pouvait marquer. Le penalty sur Jean Remi Bocandé (plutôt sur Ababacar Sarr) et le ballon du poteau d’Almamy Fall (plutôt Issiaga Kane). Je pense que c’est une victoire méritée. En jouant à domicile, on savait qu’il n’y avait pas mille solutions. Une seule solution est là. Il fallait attaquer, jouer et marquer le but libérateur. Quand on joue à domicile, on ne peut donner l’initiative à l’adversaire. Donner la confiance à l’adversaire, ce n’est pas normal. Donc, on s’est préparé pour jouer avec un bloc médian-haut. Nous avons bien travaillé les combinaisons avec les transitions rapides. Cela a été bien fait. Dieu merci. Aujourd’hui (dimanche), cela a payé. C’est le football. Il y a des jours où cela passe et il y a des jours où cela ne passe pas. Heureusement que les gosses ont bien appliqué. Il y avait un Ababacar Sarr d’un très bon jour et Souleymane Cissé a retrouvé ses sensations de buteur. La défense n’a pas encaissé de but. C’est bien dans l’ensemble. Mais, comme je dis, il faut de l’humilité, retourner au travail et apporter les correctifs. Parce que le football n’attend pas. Il y a un adversaire (Racing club d’Abidjan) à côté et qui nous attend. Il faut avancer tout doucement pour aller vers l’objectif.

Sur les dernières sorties, que ce soit une équipe nationale du Sénégal et Teungueth FC, samedi, une équipe ivoirienne nous élimine. Ne pensez-vous pas que les Ivoiriens ont pris une ascendance psychologique sur les équipes sénégalaises ?

La dernière fois, j’ai gagné San Pedro (Côte d’Ivoire) à domicile. Ensuite, nous sommes qualifiés. Attention, j’ai beaucoup d’humilité. Je ne parle pas de l’adversaire. Connaissant l’adversaire, chez les Ivoiriens, c’est un football qui se développe. C’est normal. Après la victoire de la Coupe d’Afrique des Nations, édition 2023. Il y a une mobilisation. Les gens sont en confiance. Le football marche. Le Sénégal reste le Sénégal. Nous sommes un pays de football. Comme on dit, humilité, travail et apporter les correctifs. On ne décrète jamais une victoire. En tout cas, les adversaires ont les mêmes niveaux. Il n’y a pas de différence. Ce qui est important, c’est de retourner au boulot après cette victoire. Dès demain, nous allons continuer le travail pour préparer le match. Nous avons deux matchs amicaux avant ces deux rencontres. C’est insuffisant. Mais, Dieu a fait qu’on a bien géré, malgré ces difficultés. Le travail continue. On a fait dix jours avec un stage fermé. Deux matchs amicaux, c’est peu. Mais, c’est comme ça. Parce qu’on a une saison très longue. Donc, il faut essayer de faire progresser l’équipe. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs aussi. Tout cela, ce n’est pas évident. Comme on dit, l’humilité et le travail, c’est la clé de la réussite. Pour moi, le match contre East End Lions FC est derrière nous. Celui qui est devant nous, on va se focaliser sur ça et continuer le travail.

Si on regarde la feuille de match, il y a huit nouveaux joueurs. Comment avez-vous fait pour que la mayonnaise prenne en si peu de temps ?

J’ai formé Pape Matar Sarr (Sélection U17), j’ai formé Mikayil Ngor Faye. J’ai formé beaucoup d’équipes (nationales sénégalaises) que vous avez vues. Que ce soit chez les U17 ou les U20. Beaucoup de générations sont parties. Avec les U20 qui ont remporté la Coupe d’Afrique des Nations (Égypte 2023), il n’y aucun joueur qui est au Sénégal. Donc, vous connaissez Malick (Daf). C’est quelqu’un qui sait composer une équipe et comme on dit, il faut avoir de l’humilité, accepter le travail. Sans humilité, on n’arrive à rien du tout. C’est le plus important pour moi. Pour moi, on ne décrète jamais une victoire. En travaillant sur le terrain, on va y arriver. Le plus important est fait. Nous avons gagné avec la manière. On a marqué quatre buts sans encaisser. Mais, on fait focus sur le prochain match. Comme le journaliste l’a dit, ce n’est jamais facile contre les Ivoiriens. Cette rivalité date depuis longtemps. Nous le savons déjà. Ce sera un match très difficile. Mais, on sera prêt Inch’Allah.

Par Cheikh Demba NDIAYE

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