Le président de la Ligue sénégalaise de Football professionnel (LSFP), Mouhamed Djibril Wade estime que le football sénégalais doit être attractif à l’instar des autres pays. Cette déclaration est faite lors la signature de partenaire avec Digital Virgo, ce jeudi 6 mars 2025, au siège de la Ligue où il en a profité pour faire le bilan à mi-parcours.
Sur la diminution des spectateurs et la violence
«Le nombre de spectateurs a diminué cette saison. Cela est dû à certains matchs organisés à huis clos. Il y a beaucoup de matchs du Jaraaf disputés en huis clos. Sans cela, on aurait dû dépasser le nombre de spectateurs. Les recettes des matchs ont augmenté, bien que les matchs sont télévisés par notre partenaire Dsports.
La violence dans les stades a diminué. Il y a deux ou trois matchs émaillés de quelques échauffourées. Mais, nous avons toujours pris les mesures à travers la Commission de discipline pour sanctionner les équipes fautives. Nous ne sommes pas limités à la sanction. Nous avons discuté avec les dirigeants et les supporters. C’est pourquoi, à l’entame de chaque saison, nous discutons avec toutes les parties prenantes du football pour les amener à l’ordre. Nous avons vu ce qui s’est récemment passé au niveau de la lutte. Il existait dans le football. Le ministre des Sports a convié les acteurs du mouvement Navétane. Donc, on doit anticiper. Comme on veut vendre notre football à l’échelle internationale, sur les prochaines saisons, il faut qu’on ait des comportements exemplaires. Le football sénégalais doit être attractif, à l’instar des autres pays. Ce qui se passe dans les autres pays, on doit pouvoir le voir au niveau de notre pays».
Sur les nouvelles directives organisationnelles lors des matchs
«Dans le domaine de l’organisation, nous avons pris un certain nombre de mesures. On faisait des schémas organisationnels, des comptes à rebours (lors des matchs), etc. Mais, cela n’a pas été formalisé à travers un document. C’est ce que nous avons formalisé aujourd’hui (jeudi) à travers des circulaires et directives. Une décision prise par la Ligue sénégalaise de Football professionnel. Nous les avons données aux équipes. Lors du prochain Conseil d’administration, nous allons en discuter amplement afin que les équipes puissent comprendre davantage. Pour dire que le football ne rime pas avec la violence et la désorganisation. Il faut qu’on s’organise. À chaque moment, on doit faire quelque chose. Par exemple, si on doit jouer aujourd’hui (jeudi), trois heures avant la rencontre, chaque équipe doit savoir ce qu’il doit faire. On doit respecter strictement l’heure du démarrage et la fin du match. Les commissaires de matchs, la sécurité doivent veiller au départ des équipes après match, avant de quitter les stades pour produire leurs rapports. On en a discuté les jours précédents et les mesures prises seront applicables pour le reste du championnat et prochainement».
Sur le retrait des sponsors et primes impayées
«Nous avions de grands sponsors dont la Loterie nationale sénégalaise (LONASE) qui ne s’est pas encore signalée. L’année dernière, elle n’est pas venue, comme cette année. Ce qui a un peu diminué les recettes de la Ligue sénégalaise de Football professionnel. C’est pourquoi, vous avez entendu qu’il y a des équipes championnes qui n’ont pas encore reçu leurs primes. Cette situation, nous l’avons déjà vécue pour une première en 2017. Et c’est à cette période que notre sponsor Orange n’est plus partenaire de la LSFP. Depuis lors, les champions et vice-champions en Ligue 1 et Ligue 2 ne pouvaient pas recevoir leurs primes. Nous avons entamé à payer. Pratiquement, nous sommes à 75% et je pense que nous sommes proches d’épurer nos dettes. Maintenant, nous avons espoir, car la digitalisation que nous sommes en train de faire peut nous rapporter des rentrées financières importantes d’ici deux ans. Cette année, cela n’a pas encore marché. Mais, cela vient petit à petit. Si on s’organise davantage, le football pourra avoir des retombées financières venant de cette digitalisation».
Par Cheikh Demba NDIAYE
