En rejoignant Al Hilal du Soudan, El Hadji Madické Kane veut rattraper le temps perdu au Portugal. Contacté par Dsports, l’ancien milieu de terrain du Jaraaf est également revenu sur son passage au Maroc.
Sous les couleurs du Jaraaf, le milieu de terrain sénégalais avait impressionné lors de la saison 2020-2021. Quart de finaliste de la Coupe CAF avec le club médinois, El Hadji Madické Kane était l’un des joueurs les plus sollicités sur le marché durant l’été 2021.
Annoncé partout à l’époque, il avait dribblé tout le monde en choisissant une surprenante destination : Rio Maior, un club de division régionale.
« Mes parents voulaient que je signe au Portugal »
« Je ne voulais pas y aller, je n’étais pas prêt pour ce challenge. Mon souhait était de rester au Sénégal pour une année supplémentaire, malgré les sollicitations. Mais derrière, il y avait une forte pression familiale. Mes parents voulaient que je signe à l’étranger, je ne pouvais pas les désobéir », a-t-il révélé à Dsports.sn.
« Mon passage au Portugal m’a fait perdre beaucoup de temps. Déja j’évoluais dans un championnat de niveau inférieur. Pourtant, je faisais de très bonnes performances mais comme le championnat n’était pas médiatisé, c’était difficile de se faire connaître, c’est à dire taper dans l’oeil des grands recruteurs », regrette Madické Kane.
« Le Maroc ne fait plus rêver »
Après quelques mois au Portugal, l’ancien joueur de l’Olympique de Ngor et de l’US Ouakam a décidé de tourner la page lusitanienne pour retourner en Afrique, direction Maroc, plus précisément à Tanger.
« En rejoignant Ittihad Tanger l’année dernière, l’objectif était de se relancer pour avoir ensuite un bon club en Afrique ou en Europe », poursuit Madické Kane qui revient sur les conditions de son départ d’Ittihad.
« Quand on m’a proposé Al-Hilal, je n’ai pas hésité parce qu’à Tanger, les problèmes de salaire commençaient à persister. Il fallait partir. Avant Al-Hilal, j’avais des propositions d’autres clubs marocains, mais pour dire vrai, le Maroc ne fait plus rêver. Beaucoup de clubs sont en difficulté sur le plan financier », explique Madické qui se trouve actuellement en Tunisie avec son nouveau club pour préparer la saison 2024-2025.
« Nous sommes en Tunisie depuis quelques semaines pour préparer le premier tour préliminaire de la Ligue des champions. Comme nous allons affrongter un club libyen (Al Ahli Benghazi), les dirigeants ont voulu nous loger en Tunisie qui n’est pas loin de la Libye ».
« On ne sait pas encore si on va jouer en Tanzanie, Mauritanie… »
Depuis plus d’un an, le Soudan vit un véritable drame humain. Face à cette situation, il est donc impossible d’organiser le championnat dans le pays. La Mauritanie et la Tanzanie étaient cités parmi les pays pouvant accueillir certains clubs soudais, mais rien n’est encore officiel.
« On ne sait pas encore si on va jouer en Tanzanie ou Mauritanie. On parle même du Soudan du Sud. Rien n’est pour le moment clair. Nous sommes à l’écoute. En attendant, on se concentre sur ce qui nous attend dans les prochans jours, c’est à dire la Ligue des champions », dit-il.
A Al Hilal, Madické Kane n’est pas le seul Sénégalais. Pape Abdou Ndiaye, Khadim Diaw, Aimé Tendeng, Ousmane Diouf et Marc Junior Mendy défendent aussi les couleurs du club soudanais.
Aimé Tendeng, Alioune Souané (APR Rwanda), Pape Abdou Ndiaye, Madické Kane
Aliou FAYE
