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Bull Sports académie de football

Sur le terrain de football en gazon synthétique de Jida Thiaroye Kao, au cœur d’un Dakar enveloppé par la poussière, l’atmosphère est chargée mais vivante.Les particules de poussière, soulevées par le vent ou par le passage des joueurs, dansent dans l’air et se déposent légèrement sur le sol vert artificiel.

Les jeunes joueurs de l’académie Bull Sports s’affairent dans un cadre vibrant. Certains arborent des maillots jaunes éclatants, symboles de leur équipe, tandis que d’autres portent des dossards bleus, ajoutant une touche de contraste au paysage. Leur énergie et leur détermination transforment ce terrain en un espace où le bruit des crampons, des passes précises et des encouragements passionnés domine.

Autour du terrain, les murs en béton, parfois ornés de graffitis ou de publicités effacées par le temps, témoignent de l’urbanité de ce lieu. Les spectateurs occasionnels, souvent des habitants du quartier ou des proches des joueurs, se tiennent près des grillages qui entourent l’aire de jeu.

Le soleil décline lentement à l’horizon, enveloppant la banlieue dakaroise d’une lueur chaude et tamisée. Sous la poussière qui flotte dans l’air, le paysage semble voilé, comme si un filtre doré s’était posé sur le centre de formation. Les rayons, filtrés par cette fine brume, s’étalent en larges faisceaux diffus, peignant le ciel de teintes orangées et pourpres qui se mêlent harmonieusement.

Sur le terrain, le gazon synthétique scintille légèrement, reflétant les derniers éclats du jour. Les silhouettes des jeunes joueurs, encore en mouvement malgré la fatigue, se découpent dans cette lumière déclinante. Les cris des entraîneurs, les rires des enfants et le bruit des crampons qui frappent le sol résonnent dans l’air calme, ajoutant une ambiance vivante à cette fin de journée.

Alors que le soleil disparaît peu à peu, une fraîcheur s’installe, mais la poussière reste suspendue, comme un voile persistant qui capture l’essence de cet instant. C’est dans ce décor brut et enchanteur que ces jeunes construisent leurs rêves, portés par l’espoir d’un lendemain plus éclatant.

Les gouttes de sueur se mêlent à la poussière sur leurs visages, mais leur engagement ne faiblit pas. C’est ici, dans cet environnement exigeant mais rempli de passion, que ces jeunes rêvent de devenir les stars de demain.

« Les charges sont élevées : la restauration, le transport et les salaires des 15 employés »

« Cette structure abrite plus de 150 jeunes joueurs âgés de 6 à 18 ans, répartis en quatre catégories : U11, U15, U17 et U19. « Notre académie a vu le jour en 2023. Au début, j’étais seul, sans sponsor, et il fallait mettre en place des stratégies pour financer nos activités. Les charges sont élevées : la restauration, le transport et les salaires des 15 employés dépassent les 2 millions de FCFA par mois. Nous puisons parfois dans les revenus générés par l’école de football et l’aviculture, en attendant de stabiliser nos finances. », explique Bocar Fall, président et fondateur de Bull Sports.

Bull Sports se donne pour mission de former de futurs professionnels tout en inculquant des valeurs d’éducation et de discipline. L’académie accueille des joueurs internes, qui paient 175 000 FCFA par mois, et des externes, dont les frais varient entre 10 000 et 15 000 FCFA. Malgré les difficultés, la structure parvient à encadrer les jeunes en leur offrant une formation sportive rigoureuse et un suivi scolaire.

« Nous avons des partenariats avec des écoles privées pour permettre à nos joueurs de concilier études et football. Mais cela a un coût. Pour le moment, nous ne sommes pas encore affiliés à la Fédération sénégalaise, ce qui complique notre progression. Cependant, nous avons déjà un joueur, Samba Diop, en test au Torino en Italie. »

Moriké Lô, originaire de Sagn Bambara près de Kaolack, n’est pas encore allé en Europe. Mais il en rêve. Il a rejoint Bull Sports lors du Ramadan dernier (mars 2024). « J’étais dans une école coranique. Je séchais quelques cours pour jouer au foot. Mon maître coranique et mes parents n’étaient pas d’accord. Mais grâce à mon oncle, qui croyait en mon talent, j’ai pu intégrer Bull Sports. Bocar Fall m’a testé à Amadou Barry, et malgré les débuts difficiles, il m’a fait progresser »

Souleymane Sadio : entre deux cultures

Souleymane Sadio a, par contre, connu l’Europe. Il est né en France, à Orléans. Il a choisi de s’installer à Dakar pour mieux comprendre la culture sénégalaise et recevoir une éducation religieuse. « Je suis ici depuis trois mois. L’intégration s’est très bien passée, et j’aime l’ambiance de groupe. Mon objectif est de devenir un grand joueur et de remporter des trophées. Pour le choix de l’équipe nationale, je ne sais pas encore, mais j’aime beaucoup le Sénégal. »

Bull Sports représente bien plus qu’une simple académie : c’est un lieu où les rêves se forgent malgré les défis quotidiens. L’académie déborde d’ambition. Elle espère devenir le point de départ de futures stars du football sénégalais.

Khadim DIAKHATÉ

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