Le sport parent pauvre du face à face avec le président Diomaye Faye.

Le sport encore aux abonnés absents. Près de deux heures de face à face avec le président de la république pas la moindre allusion au sport et aux sportifs. La faute à mes confrères. Ils ont tous royalement ignoré cette grande communauté qui transcende toutes les divergences avec ces milliers de passionnés.

Ils ont réussi à placer une vraie défense en ligne sans la moindre brèche. Ils ont été ouverts et curieux sur tous les autres sujets mais taiseux sur le sport. Incroyable malgré ces milliers d’oreilles tendues et ces milliers de regards braques sur les télévisions. Heureusement que les sportifs maîtrisent les grandes audiences médiatiques quand même. Qu’est-ce que vous croyez ? C’est un carton rouge direct à toute cette équipe de journalistes sans consulter le Var.

On peut même corser la sanction par une suspension de tous les desk Sports. La politique oui, la réduction du coût de la vie oui, les questions économiques oui. Chers confrères entre nous vos taux d’audiences viennent généralement de quelle actualité ? Vous pensez qu’au palais on ne doit pas parler de sports ? Mais attendez, pourquoi voulez vous nous prendre pour des citoyens de seconde zone ? C’est pas gentil tout ça.

Et puis après le sport a ses problèmes d’infrastructures, ses problèmes de gouvernance et il attend sa nouvelle « constitution ». C’est à dire le nouveau code du sport comme le pétrole, le gaz, la pêche et autres secteurs. Je suis à peu près sûr que le président Diomaye aurait pu évoquer une de ses passes d’ancien milieu de terrain. Avec tout ça mes confrères ont choisi l’omerta. Coup franc  volontaire avec intention de museler ces reporters très bavards qui crient beaucoup dans les stades. Et d’ailleurs, je me demande qu’est-ce que les pauvres journalistes sportifs vont dire ou écrire sur la sortie du président pendant que les autres vont noircir des pages entières et envahir la toile ?

Ah ! On nous demande de nous contenter de la finale de la coupe du Sénégal et de l’Ag de la Fédé reportée. Pas plus. Nous prenons acte de ce vilain tacle de nos confrères présents au palais de la république et peaufinons une grosse tactique basée sur la contre-attaque pour la réplique. Lutteurs karatékas judokas se joindront à cette réplique qui s’annonce très musclée.

Abdoulaye DABO