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Contrat Aliou Cissé

Ainsi donc le contrat de Coach Cissé à la tête de l’équipe nationale A de football ne sera pas prolongé. Le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a décidé de ne pas suivre la FSF dans son désir de continuer avec le technicien en poste depuis mars 2015. Un bail ponctué de (très) hauts, comme l’historique sacre en février 2022 au Cameroun et de (très) bas, à l’image de l’élimination sans gloire en huitièmes de finale de la dernière CAN par la Côte d’Ivoire.

Et depuis ce triste non-match de Yakro face aux « Eléphants » revenus d’enfer pour se hisser jusqu’au paradis d’une troisième couronne continentale, l’étoile des « Lions » avait considérablement pali. Meilleure équipe du tournoi lors de la phase de poules, le Sénégal s’était inexplicablement liquéfié après avoir pourtant ouvert le score d’entrée de jeu, face à une Côte d’Ivoire qui n’avait jusqu’alors été que l’ombre de son ombre. « L’équipe a perdu le fil », avait confessé Cissé à l’issue de l’élimination. Comme si ce n’était pas son devoir, sa mission, son boulot de lui faire retrouver le fil…

Certains n’avaient dès lors pas hésité à parler de message qui ne passait plus, d’usure après 10 ans de présence sur le banc et de plafond de verre qu’il serait difficile au technicien de fracasser. Depuis, l’équipe stagne. Incapable de battre à domicile le RD Congo (1 – 1) en éliminatoires de la Coupe du monde 2026 encore moins le Burkina Faso (1 – 1) en éliminatoires de la CAN 2025, elle n’a que petitement vaincu le Burundi (1 – 0) sur « terrain neutre », à Lilongwe au Malawi, dans les qualifications pour la CAN « Maroc 2025 ».

Que Sadio Mané, le leader du groupe ait répondu à une question que personne ne lui avait posée après le nul contre la RDC, que « l’on doit revoir le système de jeu » de l’équipe était la preuve du mal-être jusqu’au cœur de la Tanière. Ensuite, la sortie du coach sous les huées du public du stade Abdoulaye Wade au soir du nul face aux « Etalons » en disait long sur le désamour qui s’était installé entre lui et les fans des « Lions ».

Après la victoire du mois passé face au Burundi, le coach avait fait un appel du pied au « peuple sénégalais » qui semblait croire de moins en moins en lui. « Je vous écoute, vous entends et vous vois (…) Je vous promets de faire tout mon possible pour laisser la sélection nationale à la place où nous avons réussi à la ramener tous ensemble : au top ».

Un appel que la tutelle qui détient les cordons de la bourse a refusé d’entendre donc. A l’opposé de la fédération qui s’est du coup fait rappeler son inconséquence par le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture. Car, l’argument-massue du tiers-payant est : Comment reconduire le contrat d’un entraineur qui a échoué à atteindre les deux objectifs majeurs qui lui étaient assignés ? La victoire à la CAN 2023 et la qualification en quart de finale à la coupe du monde 2022 étaient, en effet, la substance même de l’avenant du 7 novembre 2022 arrivé à terme le 31 aout 2024. Or, on sait ce qui s’est passé lors de ces deux grandes compétitions.

L’entêtement du coach dans ses choix inopérants et décriés en plus de son usure sur le banc, ajoutés à l’inconséquence de la fédération qui lui a déroulé le tapis rouge et ouvert un boulevard, mais aussi la lenteur du ministère à prendre ses responsabilités depuis que l’avenant était arrivé à terme, nous valent aujourd’hui d’être dans une situation ubuesque de ne pas disposer d’un entraineur, à 48 heures de la publication de la liste des joueurs devant redresser la barre face au Malawi et redonner espoir et confiance aux fans. Il reste à espérer que tout cela produise le déclic tant attendu.

B.K.N

1 comment on “L’usure d’un coach et l’inconséquence d’une fédération…

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