Mamadou Kandji, premier président de Wallydaan en 2006, souligne les défis économiques majeurs auxquels fait face le football sénégalais. « C’est très difficile, » dit-il en direct de l’émission Rond Central, décentralisé à Thies en référence aux nombreuses barrières financières qui entravent le développement du sport.
Mamadou Kandji a toujours été animé par une passion indéfectible pour le football. Cette passion, partagée avec Algaphe Diagne, a permis de bâtir les fondations solides de Wallydaan. Leur engagement repose sur les valeurs du Navetane, la base du football sénégalais, où le sport est bien plus qu’un jeu, mais une véritable école de vie et de cohésion sociale.
Malgré la passion et les efforts déployés, les ressources économiques restent insuffisantes pour soutenir les clubs et les joueurs à long terme.
Le problème de l’exode des joueurs
Kandji met en lumière un problème préoccupant : le départ de joueurs sénégalais vers des pays comme le Soudan du Sud. « Si aujourd’hui des joueurs sénégalais quittent le pays pour aller jouer au Soudan du Sud, c’est parce qu’il y a problème. Ce constat souligne un déséquilibre économique préoccupant, étant donné que le PIB du Sénégal est nettement supérieur à celui du Soudan du Sud », dit-il.
Pourtant, les joueurs sont contraints de chercher des opportunités ailleurs, faute de soutien suffisant dans leur propre pays.
« Le maire Babacar Diop a remis 10 millions FCFA aux clubs de Thiès, mais il y a combien de clubs à Thiès ? »
Une lueur d’espoir a été apportée par le maire de Thiès, Babacar Diop, qui a remis 10 millions FCFA aux clubs de la ville. « Le maire Babacar Diop a remis 10 millions FCFA aux clubs de Thiès, mais il y a combien de clubs à Thiès ? » s’interroge Kandji. Cette initiative est appréciée, mais elle souligne aussi la nécessité d’un soutien plus structuré et plus ample pour faire face aux besoins de tous les clubs.
Appel à un soutien plus large
Mamadou Kandji appelle les autorités à intensifier leur soutien au football local. « Il faut aussi que les autorités nous aident, » insiste-t-il avant d’ajouter : « Le développement du football sénégalais nécessite une vision commune et des efforts concertés de la part des dirigeants, des sponsors et des communautés locales. »
Kandji et Diagne ont montré la voie avec leur passion et leur dévouement, mais pour que le football sénégalais prospère, un soutien économique et institutionnel solide est indispensable.
Khadim DIAKHATÉ