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AS Pikine en crise

Candidat autoproclamé au titre de champion du Sénégal 2025, Pikine patine en ce début de saison. Après deux journées seulement, le club a viré Joseph Senghor et doit faire face à des salaires impayés.

L’éviction de Joseph Senghor n’est que la partie émergée de l’Iceberg à l’AS Pikine. En interne, les voyants du club sont beaucoup plus proches du rouge que du vert. Malgré un été agité dans le marché des transferts et les déclarations d’ambition de Modou Fall, les caisses seraient vides. Le président délégué est d’ailleurs le principal mis en cause. « Il n’a pas les moyens de ses ambitions. Il danse plus vite que la musique. Dans sa communication, il fait croire aux supporters que le club a de l’argent. Que tout est rose, que le club a dépensé plus de 25 millions FCFA pour bâtir une équipe alors que personne n’est payé depuis le début de la saison. Cela fait deux mois que les joueurs s’entraînent sans être payés. C’est pareil pour les coachs qui ont même envisagé de boycotter les entraînements en pleine préparation d’avant-saison », raconte une source qui vient de quitter le club.

« Les primes de signatures promises aux joueurs pas encore payées »

Modou Fall est connu pour son envie de gagner. A tout prix. Il est le grand artisan des titres majeurs qui garnissent l’armoire à trophées de l’AS Pikine. Il était le président du club en 2011 lors du sacre en Coupe de la Ligue. C’était à peine un an après avoir pris le pouvoir à Boubacar Yatassaye dans un contexte houleux. Trois ans plus tard, il conduira les Rouge et Vert à un doublé Coupe du Sénégal-Ligue 1 inédit. Avant la descente aux enfers, un exil et un retour aux affaires, il y a à peu près un an comme président délégué. « Il veut récupérer le club mais n’a pas les reins aussi solides qu’il y a dix ans, alerte toutefois notre source. Là, même les primes de signature promises aux recrues ne sont pas entièrement épongées. Certains des nouveaux joueurs sont déjà dégoutés. Il attend les recettes du premier match à domicile pour payer les premiers mois de salaires. Et pour les prochains mois, il croise les doigts afin que la mairie puisse déjà donner une belle avance sur les 100 millions FCFA de subvention ».

Pour couronner le tout, le début de saison n’a pas été celui escompté. Dès le premier match, l’AS Pikine a pris une rouste contre Dakar Sacré-Cœur qui, pourtant, a perdu plusieurs de ses éléments durant l’intersaison. « A la mi-temps, Modou Fall est entré dans les vestiaires, il a commencé à engueuler les joueurs et tout le monde, usant même de certains mots déplacés. Le coach Joe Senghor n’a pas aimé son attitude et lui a demandé de se calmer et de le laisser parler à ses joueurs. S’il a envie de leur dire quelque chose, il peut les convoquer dans la semaine dans son bureau », raconte notre interlocuteur. Si l’affrontement a été évité au stade municipal de Yoff, la bagarre aura bien lieu à Alassane Djigo, dimanche passé.

Bagarre à la mi-temps de Pikine-Linguère

A la mi-temps de Pikine-Linguère (0-0), le président délégué et le coach Senghor ont été séparés, après avoir échangé des propos aigre-doux. A partir de là, les jours du technicien à la tête du club étaient comptés. Ce qu’il savait déjà durant l’intersaison quand la Direction lui a mis dans les pattes Massamba Cissé et Lamine Diagne. Ironie du sort, c’est après un match nul contre le premier qui, entre temps, a rejoint la Linguère pour en être le numéro 1, que Joe Senghor a été licencié. Et c’est le second qui lui succède. Prémédité.

Lamine Diagne tentera désormais de remonter la pente. Pikine, qui se déplace ce dimanche à Rufisque pour affronter Ajel, est lanterne rouge avec un point. Les dirigeants, eux, prient pour que la subvention arrive tôt et que le stade continue à afficher plein à domicile. Ils pourraient cependant devoir répondre en justice si les indemnités de licenciement ne sont pas payées à Joe Senghor et son staff. Leur contrat courait jusqu’en 2025.

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Yacine DIENG

3 comments on “Mélodrame à Pikine : Bagarres, salaires impayés, coach viré

  1. La situation à Pikine semble se compliquer. Les tensions nées des retards de salaires et des changements d’entraîneur ont certainement affecté l’équipe. Espérons que ce problème sera bientôt résolu pour le bien de toutes les parties. Interagissez avec nous pour partager des opinions. Telkom University Jakarta encourage également les solutions qui donnent la priorité au bien-être des athlètes.

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