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Ngouye Sarr Aigles de la Médina Coupe du Sénégal

Défenseure polyvalente, rugueuse et très athlétique, Ngouye Sarr a gagné pratiquement partout par où elle est passée. Ce dimanche, l’internationale sénégalaise va disputer sa septième finale de Coupe du Sénégal. Ce sera contre Jappo Olympique Guédiawaye. Pour dsports.sn, elle a accepté de passer en revue ses précédentes finales et parler de la progression du football féminin au Sénégal. « Aujourd’hui, à l’ASC les Aigles de la Médina, nous sommes logées et nourries et recevons à temps les primes de matchs », souligne-t-elle.

« J’ai joué ma 1ère finale avec une blessure musculaire »

« Je me rappelle encore toutes mes six finales. La première, c’était en 2013. J’évoluais chez les Tigresses de Thiès. C’est là où j’ai débuté ma carrière. Je voulais absolument ce trophée. J’ai donc joué la finale alors que je souffrais d’une blessure musculaire. La finale de Coupe du Sénégal nous opposait à Médiour. C’était un match intense. On a fait 0-0 durant le temps réglementaire. C’est aux tirs au but que l’on a réussi à gagner le trophée. Ce fut ma première finale, mais je n’avais vraiment pas de pression. Car j’avais l’habitude de jouer au football depuis toute petite. Mon papa évoluait à la SEIB (Sonacos actuellement). Il s’appelle Moustapha Sarr. Il est ancien international. D’ailleurs, le président de la Sonacos Oumar Samb est mon parrain. Pour en revenir à la finale, c’était vraiment une grosse satisfaction pour nous d’avoir gagné. A l’époque, les primes étaient dérisoires. Mais, c’était le fait de gagner un trophée qui nous importait le plus ».

« 2014, la plus marquante, je suis désignée meilleure joueuse »

« En 2014, Dieu a fait que l’on a décroché une deuxième finale consécutive. Cette fois-ci, l’adversaire était Amazones de Grand-Yoff. On gagne 1-0. Cela fait partie des finales qui m’ont le plus marquée. Parce qu’à l’issue du match, j’ai été désignée meilleure joueuse de la finale. Et puis, c’était dans un stade Demba Diop bien rempli car on a joué en lever de rideau de la finale masculine qui opposait l’AS Pikine et Ngor. J’avais réalisé une très grande saison et un très beau parcours en Coupe du Sénégal. D’ailleurs, j’avais marqué les buts victorieux en 8e de finale, en quart et en demi-finale. Il y avait donc tout ».

«Ma 3e finale, Sirènes avait pris sa revanche sur nous »

«J’ai ensuite quitté les Tigresses de Thiès pour le Lycée Ameth Fall. Il y avait d’excellentes joueuses dans cette équipe. Nous avions gagné le championnat et voulions réaliser le doublé avec la Coupe du Sénégal. L’adversaire, c’était les Sirènes de Grand-Yoff. On avait mis fin à leur hégémonie en championnat et elles étaient déterminées à prendre leur revanche. Nous avons perdu cette finale malheureusement. Comme en 2016, c’était au stade Demba Diop devant un très grand public. Il y avait toute ma famille, mes amis au quartier. J’en profite pour les remercier. J’ai vraiment cette chance. Ils me suivent partout, mon Papa, mes frères, les Elou, Rahou, Ibou Ngom. Ce sont mes premiers soutiens ».

« 2017, c’était la plus facile, je mets 2 passes décisives »

« A la fin de la saison, je quitte le Lycée Ameth Fall pour Médiour, l’équipe contre laquelle j’ai joué ma première finale de Coupe du Sénégal. C’est coach Pepeto avec qui j’ai débuté aux Tigresses de Thiès et qui est également mon entraîneur aux Aigles de Médina qui m’avait amenée là-bas. On atteint encore la finale de Coupe du Sénégal 2017. C’était ma quatrième. J’avais gagné les deux premières et je restais sur un échec. Il fallait donc gagner. L’adversaire était Kaolack FC. Nous étions un cran au-dessus. Il fallait confirmer sur le terrain. C’est ce qu’on a fait. On les bat 4-0 au stade Alassane Djigo. C’est, je pense, ma finale la plus facile. J’avais joué comme latérale droit et délivré deux passes décisives ».

« On colle un 3-0 aux Sirènes de Grand-Yoff »

« 2018, je parviens à me qualifier à une 5e finale de Coupe du Sénégal, la 3e d’affilée. J’étais toujours à Médiour de Rufisque. On avait une grosse équipe. Malheureusement, on n’avait pas pu gagner le championnat. Pour ne pas faire une année blanche, on se devait de gagner la Coupe du Sénégal. C’était contre Sirènes de Grand-Yoff. En 2016, c’est cette équipe qui m’avait privée du sacre. Ce fut une très belle finale. Toute l’équipe avait été impeccable et solide. On colle un 3-0 aux Sirènes de Grand-Yoff, au stade Alassane Djigo, devant un grand public. J’avais joué en défense centrale ».

« 2022, une défaite qui m’a fait mal »

« Après Tigresses, Lycée Ameth Fall et Médiour, en 2022 je joue ma sixième finale avec une autre équipe. C’était sous le maillot de Dakar Sacré-Cœur qui n’avait jamais disputé une finale de Coupe du Sénégal. C’était un match très difficile contre l’USPA. On perd 2-0 face à une équipe qui avait fait de belles recrues. Elles avaient réalisé le doublé. D’ailleurs, en championnat, on a eu des oppositions très difficiles. Elles ont gagné à l’aller et on a fait match nul au retour. Cela me faisait mal parce que je voulais gagner ce trophée avec Dakar-Sacré-Cœur. Ça me fait donc 6 finales, 4 remportées et deux perdues ».

«Nous sommes logées, nourries et payées chaque mois»

« La 7e sera donc ce dimanche à 17h s’il plaît à Dieu. J’évolue désormais à l’ASC les Aigles de la Médina. Nous avons déjà gagné le championnat et souhaitons réaliser le doublé. Ce sera contre Jappo Olympique de Guédiawaye qui s’appelait les Sirènes de Grand-Yoff. Je me prépare très sérieusement. Je ne suis pas rassasiée malgré tous les trophées que j’ai déjà gagnés. Je suis très motivée, je me sens plus forte. J’ai accumulé des années d’expérience. Je suis de nature très sérieuse, je respecte les entraînements. Nous connaissons bien l’adversaire. Certaines, comme Fanta Sy leur attaquante, étaient mes coéquipières par le passé. C’est une équipe qui a un très bon encadrement mais nous allons tout faire pour gagner. Le football a vraiment beaucoup progressé depuis ma première finale en 2013 jusqu’à cette année. Il y a des primes beaucoup plus conséquentes. Un sponsor accompagne la fédération pour la compétition. Aujourd’hui, quand tu gagnes le championnat, tu joues les préliminaires pour la Ligue des champions. Ensuite, certaines équipes mettent désormais les moyens. Des joueuses sont payées par mois. Ça n’existait pas avant. Notre président Cheikh Ba a mis beaucoup des moyens pour que l’on puisse performer et remporter des trophées. Nous sommes logées et nourries et recevons à temps les primes de matchs ».

Par Demba VARORE

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