Personnellement je savoure la qualification pour la CAN sans euphorie ni emphase sur l’équipe et les joueurs.
À aucun moment je n’ai vu notre équipe élever le niveau de jeu. En terme d’intensité le jeu est toujours lent et dans les déclinaisons tactiques voir structurelles les tâtonnements et les incohérences plombent le contenu proposé tout au long de ces matchs de qualification. Il y a encore du travail au niveau structurel, des corrections au niveau sectoriel et des rectifications dans le casting.
Les équipes adverses percent notre défense…
Au plan structurel, le bloc manque de compacité notamment dans les phases défensives. Les équipes adverses trouvent des espaces, percent notre défense et s’offrent des occasions parfois nettes. Dans les phases offensives et de redéploiement le jeu n’est pas toujours fluides et nous avons de la peine à mettre nos attaquants dans les meilleures situations de scorer.
Ainsi au niveau sectoriel la défense est souvent à la peine et concède des occasions et je trouve qu’elle ne conteste pas régulièrement les développements de l’adversaire et surtout lors des balles arrêtées dans notre surface de réparation.
Incapacité à servir avec précision la ligne d’attaque
Pour ce qui est du milieu de terrain je note une difficulté à jouer ensemble et une faiblesse dans l’animation. Il est aussi notable de relever l’incapacité à servir ou transmettre avec précision la ligne d’attaque. A ce niveau il est urgent de trouver un équilibre avec comme solution la complémentarité entre les hommes du milieu.
En ce qui concerne le secteur offensif il est difficile d’avoir une lisibilité. La complexité d’identifier les approches proposées se traduit par l’absence de variantes en terme d’infiltration de centres ou de frappes dans la préparation. Il faut reconnaître que toutes ces difficultés résident pour l’essentiel dans la faillite de l’animation.
Le dernier chantier est celui du casting. Je le trouve encore incohérent. Dans les quatre sous-groupes, celui des gardiens de but est encore indemne de carences.
Partout ailleurs en défense, au milieu comme en attaque il urge d’oser et d’envisager un meilleur casting. Le potentiel est immense et il ne faut pas se tromper sur les choix. Le prochain coach a du travail.
Lamine Conté, entraineur de football
