
De retour au Sénégal après un périple de plusieurs années, Stéphane Badji se lance dans un nouveau défi avec Ajamaat FC (National 1), club basé à Ziguinchor. Dans cet entretien, l’international sénégalais revient sur le choix d’Ajamaat, sa reconversion future et des souvenirs avec l’équipe nationale.
Pourquoi le choix d’Ajamaat FC ?
J’ai toujours voulu aller à Ajamat. Je me dis que tout le monde ne peut pas jouer en Ligue 1, donc c’est une opportunité pour moi d’aller dans un championnat amateur pour encourager les jeunes. Une telle présence au niveau amateur rehausse le niveau du championnat et lui donne davantage de crédit.
Pourquoi pas le Casa Sports étant donné que c’est votre club formateur ?
Mes relations avec le Casa Sports sont dont basées sur un amour pur, sincère et naturel. J’étais au Casa Sports avant de partir. Aujourd’hui le Casa a besoin de moi ailleurs que sur un terrain de football. Le coach Balla Djiba m’a ouvert ses portes et je pourrai intervenir dans beaucoup de choses. On discute et à mon avis c’est plus important que d’enfiler à nouveau le maillot du Casa Sports.
Quand vous verra-t-on sous le maillot d’Ajamaat FC, en compétition ?
Jusqu’ici il n’y a qu’un petit problème d’ordre administratif qui m’empêchait de jouer. Maintenant les derniers réglages sont faits et le document qui devait venir de Chypre est envoyé. Je pense que dès le prochain match d’Ajamat je serai sur le terrain.
Quels sont vos rapports avec Athanase Tendeng ?
D’abord Athanase est mon oncle. On est issu d’une même famille. Il m’a beaucoup encouragé quand j’étais plus jeune. Il a été mon entraîneur au Casa Sports et j’ai beaucoup appris de lui. Aujourd’hui, je trouve normal de soutenir et de participer à son projet par reconnaissance.
Ajamat FC sera t-il la dernière étape de votre carrière ?
Effectivement Ajamat est la dernière étape en tant que joueur. Le football m’a tout donné donc je ne sortirai pas du milieu.
La reconversion, vous y pensez donc ?
Pas vraiment. Je ne suis pas encore à un niveau où je pense à une éventuelle reconversion. Pour le moment je vais terminer la saison avec les jeunes et selon les orientations et avec le président Athanase Tendeng qui connaît bien le milieu du football, je verrai la décision à prendre.
Avec le recul qu’est-ce qui explique que vous n’avez jamais pu jouer dans un club des 5 grands championnats européens ?
C’est vrai que beaucoup de gens ont souhaité me voir évoluer dans ces championnats mais je n’ai jamais sous-estimé un championnat ou un club. Comme le foot est un métier pour moi, je n’ai pas hésité à aller là où on avait besoin de moi. Je voulais faire plus mais c’est ça mon destin. Je remercie le Bon Dieu de m’avoir donné cette carrière parce que les choses allaient être compliquées si ce n’était pas le football. Ça m’a permis de vivre et de faire vivre ma famille.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans votre carrière ?
C’est d’abord mon premier contrat en Norvège avec Sogndall Football (2011-2013). C’est une expérience qui m’a forgé mentalement. J’ai séjourné dans ce pays où je ne comprenais pas la langue et où le froid était insupportable. Malgré tout je me suis accroché. Ainsi après une première saison où j’ai réussi, j’ai été transféré dans un autre club, Brann Bergen.
Pourquoi on ne vous a pas beaucoup vu en équipe nationale ?
Au minimum j’ai eu une vingtaine de sélections et j’ai joué une Coupe d’Afrique (2015). Alors je juge que c’est beaucoup. Il y a tellement de bons joueurs au Sénégal que si on a la chance de porter le maillot national on s’en félicite. J’ai porté fièrement le maillot du Sénégal et aujourd’hui je suis tranquille parce que je n’ai eu aucun problème de comportement en sélection. Le reste est un choix du coach. Le jour où tu le verras, tu lui demanderas les raisons de ma mise à l’écart. Mais ces choses sont derrière moi. Aujourd’hui il y a des jeunes qui défendent les couleurs de l’équipe nationale et on les encourage pour qu’ils nous emmènent des trophées dans les échéances à venir.
Avez-vous des regrets sur un choix sur que vous avez fait durant votre carrière ?
Je n’ai aucun regret. Je suis une personne qui vit le présent. J’assume tous mes choix et on ne m’a jamais forcé à faire quelque chose. Aujourd’hui tous ces choix ont porté leurs fruits et sont bénéfiques pour moi-même et pour ma famille.
D’où vient le surnom Diégo ?
On m’a appelé Diégo, en hommage à Maradona. Les anciens de mon quartier ont trouvé ce surnom puisque j’avais le même style que Diego Maradona et j’aimais aussi, comme lui, prendre le ballon et dribbler tous les adversaires qui se présentaient devant moi.
Abdoulaye DIOUF
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