Aliou Cissé au départ, Pape Thiaw a l’arrivée. Mais il y avait aussi et encore Sadio Mané. Trois artisans valeureux d’une qualification dès la quatrième journée des éliminatoires de la Can 2025.
Les lions se maintiennent dans le même sillage. Celui qui consiste à composter son ticket avant la lettre et s’éviter ainsi le stress du sprint final de la qualification. Quelques crevasses et dos d’ânes ont failli semer le doute mais sans constituer d’entraves majeures à la marche vers le banquet du football africain. Logique respectée depuis quelques années pour notre pays avec des qualifications prématurées qui illustrent parfaitement toute la maîtrise de l’équation des éliminatoires par le Sénégal.
Les clés ouvrant les portes du royaume Chérifien au Sénégal pour une nouvelle participation à la Can étaient enfouies dans une pelouse trempée à Lilongwe où sa trouvaille qui fut longue à se préciser a fait passer le public Sénégalais par plusieurs états d’âme avant de se préciser. Entre espoirs, craintes, doutes, nervosité. Les Sénégalais ont attendu les ultimes secondes de la rencontre contre le Malawi pour connaître ce bonheur qui vous bascule du côté cour au côté jardin d’un match aux enjeux multiples.
Sadio a surgi comme un éclair dans le ciel nuageux de Lilongwe pour signer le coup franc de la dernière chance. Moment de joie intense, fin d’un long suspense. Moment de grande surprise pour une équipe qui s’illustre rarement sur les balles arrêtées. Celle de Lilongwe a pris la trajectoire de la qualification pour la prochaine Can et la direction du Maroc laissant impuissante une équipe Malawite qui croyait tenir un nul valorisant face au Sénégal.
Au coup de sifflet final qui a suivi, aussitôt après le but Sénégalais, de leur rêve de tenir en échec le Sénégal à domicile il ne restait plus que des méandres. Le Sénégal se joint ainsi à tous ces grands d’Afrique qui ont abrégé l’épreuve et transformé les prochaines sorties en simples formalités. En ce moment il faut juste rembobiner ces dernières images d’une fierté et d’une joie retrouvées. Ces larges sourires affichés et cette scène de congratulations qui ont constitué les toutes dernières notes d’une symphonie qui mérite bien des observations par le staff technique. Mais savourons d’abord la qualification.
Abdoulaye Dabo.
