Une nouvelle année c’est toujours une montagne de projets et un paquet d’ambitions répartis sur les 12 mois. En jours, on l’étale sur 365. Peu ou suffisant c’est le timing qu’impose le calendrier annuel pour l’accomplissement ou non de tous ces projets. Chaque année avec ses priorités, son contexte et ses réalités. Ainsi entre espoirs et préoccupations on plonge avec stratégies, moyens, volonté de réussir pour affronter tous les courants sous la forme de difficultés et d’obstacles à contourner qui se dresseront pour ensuite évaluer tout le parcours. Failles manquements réussites, tout y passe.
Le code du sport, une priorité à finaliser
2025 ne saurait déroger à cette règle pour le monde sportif. Un domaine où l’on est constamment à la recherche de performances, de conquêtes, d’amélioration dans tous les domaines. Le chantier s’étend des infrastructures au statut des sportifs eux-mêmes. Une réalité qui exige des réformes, de l’équilibre entre l’offre et la demande et des financements. Il y a d’abord la nouvelle configuration du ministère qui sera soumis à deux niveaux d’arbitrage. Entre le sport, la jeunesse et la culture ensuite dans le milieu sportif, lui-même, trancher entre une quarantaine de fédérations sportives. La marge de manœuvre s’est considérablement rétrécie. Qu’à cela ne tienne le code du sport reste une priorité à finaliser pour indiquer la voie à suivre pour tracer le cadre législatif et juridique et offrir la légitimité et la pertinence à toute réforme conforme à ce préalable.
Des promesses du PM
Les difficultés liées à la gouvernance et au financement du secteur trouveront des solutions. La question des infrastructures sportives constitue aussi une préoccupation majeure dans le vaste chantier du sport Sénégalais pour cette nouvelle année. Il en manque cruellement pour impulser une bonne politique sportive à travers une approche populaire sur l’étendue du pays. La déclaration de politique générale du premier efface ce gros handicap avec la promesse de construire des infrastructures de proximité pour combler ce gap. Dans un premier temps on parle de 25 plateaux multifonctionnels. Seulement des disciplines sont encore en errance c’est le cas du Judo expulsé de son dojo et les courses hippiques toujours à la recherche d’un hyppodrome digne du nom.
Le foot sur tous les fronts
2025 est une année surchargée avec plusieurs grands rendez-vous avec les équipes nationales. Pour le football le tableau des phases de Can affiche complet. Can masculine, féminine U20, U15, Chan et éliminatoires Coupe du monde football 2026. C’est valorisant d’être parmi ces pays dont on parlera à chaque grand rendez-vous En plus du foot, le basket a deux rendez-vous majeurs. Les fenêtres FIFA et Afro Basket sont autant de compétitions dont la gestion est une affaire du ministère d’abord ensuite celle des fédérations qui n’auront qu’à faire l’expression de leurs besoins pour la préparation.
Une année est donc positivement surchargée mais logiquement onéreuse avec une facture salée. Logique aussi pour un pays qui veut se maintenir au sein de l’élite continentale et mondiale et servir de miroir des progrès accomplis. Une sorte de rançon du succès des éliminatoires qui n’a pas de prix mais un coût.
Une année préolympique
2025 a la particularité d’être une année préolympique avec les JOJ. Le Sénégal qui doit accueillir le monde entier en 2026 doit être prêt sans présenter la moindre faille au plan organisationnel. Du lourd à réaliser avec l’implication récente du ministère des Sports. La liste des événements inclut également le championnat d’Afrique de Judo ainsi que l’athlétisme à Madagascar pour les U18 et U20. A l’interne les préoccupations ne manquent pas, les réformes à imprimer après changements intervenus. C’est le cas de la lutte et peut être des arts martiaux en ordre dispersé. Le football malgré sa présence dans les phases finales de toutes les Can doit procéder à la révision de ses textes devenus obsolètes. Il connaitra peut-être un président autre que Me Augustin Senghor à la tête de la FSF depuis 2009.
2025 une année qui mettra à l’épreuve le ministère des Sports dans la gestion d’une année avec autant de défis. Une maîtrise de cette multitude de compétitions s’impose et l’ardoise s’annonce salée.
Abdoulaye DABO