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Thiès FC est 5e en Ligue 2. Les Jaune et Noir sont à 5 points du podium après 13 journées. Mais les performances prometteuses du club ne sont pas jumelées à un accompagnement du public et une présence massive au Stade.
Pire, le déroulement des rencontres en simultané, à Thiès pose des problèmes aux clubs, en particulier à Thiès FC. La saison dernière, Wally Daan a souffert de cette même situation, au moment où Génération Foot, Diambars et Sonacos, en L1, recevaient au Stade Lat-Dior.
Les matchs de Ligue 1 et Ligue 2 se déroulent parfois au même moment, à l’exemple de la 13e journée où les rencontres Génération Foot – Wally Daan et Thiès FC – DUC ont été programmées à la même heure : la Ligue 2 à Maniang Soumaré et la Ligue 1 au stade Lat-Dior.
Cette situation n’est pas sans conséquence sur le taux de fréquentation des stades. Il faut noter que les spectateurs thiéssois, neutres pour la plupart, préfèrent suivre les grandes affiches, donc la Ligue 1 où ils peuvent voir les plus grands clubs.
Des recettes maigres
Alors cette organisation qui consiste à utiliser deux stades au même moment cause un grand préjudice aux clubs. Par exemple, lors de la rencontre entre Thiès FC et DUC (1-0) au stade Maniang Soumaré, les recettes étaient très maigres : quinze mille FCFA c’est à dire seulement 15 tickets de 1000 francs CFA vendus : désolant pour un club de Ligue 2, classé 5e et qui a tout pour accéder en Ligue 1, sauf un public.
Pourtant lors de la 1ère journée entre Thiès FC et Diambars, les recettes ont atteint 1.000.000 FCFA. La réception d’Essamaye avait également permis aux Jaune et Noir de faire des recettes de près de 500.000 FCFA.
Même en Ligue 1, le public thiéssois ne se déplace que s’il s’agit d’aller voir les grandes écuries, sinon ce sont des recettes maigres.
Pourquoi ne pas programmer les rencontres à des moments différents ou deux rencontres le même jour et le même stade ?
Pour apporter une réponse à cette question, il faut revenir sur la programmation des rencontres. Elle est faite par la Ligue sénégalaise de Football Professionnel, et les clubs sont informés, même s’il leur est permis de faire des propositions.
D’autre part, les enjeux et engagements des clubs diffèrent selon qu’ils soient en Ligue 1 ou Ligue 2. Les sponsors de Wally Daan, de Thiès FC, du CNEPS ou d’Amitié FC (s’ils existent), qui cherchent une visibilité, auront-ils un intérêt à partager leur après-midi de football avec d’autres clubs ?
En plus de cela, le partage des retombées de la billetterie pourrait poser problème. S’il est clair que les équipes thiéssoises n’ont pas de supporters comme le Jaraaf ou le Stade de Mbour, il leur arrive quand même d’attirer des spectateurs lors de certaines rencontres.
Absence de base affective et la prolifération de clubs
Alors la répartition poserait un grand problème dans la mesure où on ne sait pas ce que pèse un club en termes d’intérêt pour une rencontre donnée. Il y a eu quand même des tentatives de programmer et de jouer les mêmes après-midi mais la mésentente des dirigeants et la différence au niveau de la popularité ont vite surgi pour mettre fin à cette pratique qui pourtant est la meilleure solution pour les amateurs de foot.
L’autre aspect qui constitue un blocage c’est la gestion de la billetterie. Si Wally Daan a opté pour une digitalisation dans ce domaine, avec un certain pourcentage à verser à la société chargée de la numérisation des billets d’entrée, en ce qui concerne les autres clubs, on en est toujours à l’ère et à la gestion classique des tickets d’entrée. D’où une co-organisation quasi impossible.
La billetterie règle beaucoup de problèmes dans certains clubs mais à Thiès, l’absence de base affective et la prolifération de clubs ne sont pas favorables à une fréquentation massive des stades. Alors les équipes devront continuer à fonctionner en gérant les déficits liés à l’organisation, en attendant de trouver la bonne formule pour attirer les spectateurs.
Abdoulaye DIOUF