Né en Casamance, plus précisément dans le Blouf, Abasse Badji a grandi en partie à Ziguinchor. Son aventure avec le football commence sur les terrains interclasses de Thionck Essyl, où son talent ne passe pas inaperçu. C’est un professeur qui l’encourage à rejoindre l’Olympique de Ziguinchor, club où il passe deux ans à perfectionner son jeu.
Sa progression le mène ensuite à un essai au Casa Sports, où il décroche un contrat de quatre ans. Après avoir marqué son empreinte au sein du club phare de la Casamance, il attire l’attention de Djiby Fall, ancien entraîneur de Génération Foot. Ce dernier le convainc de rejoindre le centre de formation réputé, où Abasse signe un contrat de trois ans.
Génération Foot : Une adaptation difficile mais formatrice
Son arrivée à Génération Foot en octobre 2024 n’a pas été de tout repos. Habitué à un style de jeu différent, il rencontre des difficultés d’adaptation, notamment à cause de la charge physique des entraînements. Pendant plusieurs semaines, la maladie le freine aussi, mais il finit par s’acclimater et retrouver son niveau.
« Le Casa Sports et Génération Foot sont diamétralement opposés », confie-t-il. « À Génération Foot, tout est structuré autour du travail, de la discipline et de la réussite. »
Son premier but avec GF, une superbe frappe en pleine lucarne contre l’AS Pikine (1-0) lors de la 15e journée de Ligue 1, peut constituer un tournant pour Abasse Badji. « Ce but m’a permis de me relancer et de retrouver confiance en moi », dit-il avec fierté. Milieu de terrain récupérateur, il se définit comme un leader sur le terrain, capable de protéger le ballon et de distiller des passes décisives à ses attaquants.
Ambitions : Briller avec Génération Foot et rêver d’Europe
Actuellement concentré sur son rôle au sein de Génération Foot, Abasse Badji a un objectif clair : contribuer au maintien du club en Ligue 1 sénégalaise en donnant le meilleur de lui-même.
Comme tout joueur local, il rêve d’une carrière internationale. « Génération Foot a prouvé sa capacité à envoyer ses joueurs en Europe », souligne-t-il en évoquant les parcours de Sadio Mané et Pape Matar Sarr. Il espère suivre leurs traces.
Une vie en dehors du football
Malgré la pression inhérente au métier de footballeur, il apprend à gérer les critiques. « Un joueur est toujours critiqué et blâmé, mais il faut savoir faire abstraction et avancer. »
Côté inspirations, il admire Corentin Tolisso, qu’il considère comme son modèle en tant que milieu de terrain. En dehors du football, il a également un savoir-faire manuel. Un talent qu’il n’hésite pas à mettre à profit lorsqu’il en a l’occasion. « Je sais peindre des maisons. Je le faisais à mes heures perdues », avance-t-il.
Un regard critique sur le football sénégalais
Abasse Badji ne mâche pas ses mots lorsqu’il évoque le football sénégalais. « Le niveau est encore faible », constate-t-il. Selon lui, le manque de médiatisation et de sponsoring freine le développement du championnat, rendant la vie difficile aux joueurs, souvent mal rémunérés.
Enfin, il tient à adresser un message à ceux qui le soutiennent : « Je n’ai pas assez de mots pour les remercier. Ils sont formidables, je les aime beaucoup. »
Khadim DIAKHATÉ
