La Chronique CAN de B.K.N
Le tant attendu « Choc de Lions » de Yakro a tenu toutes ses promesses ! De l’intensité, de la tension et des buts ! Il y a eu tous les ingrédients pour produire un plat digne de deux favoris au sacre final, le 11 février prochain. Et en s’en sortant magistralement, les « Lions » du Sénégal ont confirmé qu’il faudra être très fort pour les empêcher de coiffer une deuxième couronne consécutive.
Ils ont confirmé dans ce match de la 2e journée de la CAN, stratégiquement important, leur court mais psychologiquement important succès de Lens (France) en octobre dernier en amical (1- 0). Et ont mis les « Lions indomptables » qui leur ont si souvent causé du souci… dans la sauce, 34 ans après le dernier succès sénégalais en phase finale de CAN (2-0 à Annaba, lors de la CAN en Algérie). Ce n’était pas trop tôt.
Forcément, cela leur confère de nouvelles responsabilités. Champions d’Afrique, ils avaient d’entrée un statut et un rang à défendre. Et d’abord dans un groupe bien plus compliqué que celui dans lequel ils avaient souffert il y a deux ans, avant d’accéder au second tour. Certes, c’était dans un contexte de Covid 19 avec beaucoup d’indisponibilités dans les rangs. N’empêche que c’était poussif, pour dire le moins. La montée en puissance n’était intervenue qu’à partir des huitièmes de finale avec la victoire (2-0) face au Cap-Vert. On connaît la suite.
Cette fois, il fallait être présent d’entrée dans un groupe autrement plus relevé. Les « Lions » l’avaient été en ouverture contre la Gambie. On les attendait dans le deuxième vrai gros choc en CAN après la finale remportée aux tirs au but face à l’Egypte. Ils ont en définitive réduit les « bêtes de compétition » en marchepied dans leur nouvelle ascension vers les sommets du football africain. C’est, peut-on dire, une remise en cause d’un ordre bilatéral longtemps défavorable au Sénégal qui est ainsi amorcée.
Mais il ne saurait être question de « jeter le manche après la cognée ». Face aux quintuples vainqueurs de l’épreuve, ils ont fait preuve d’une telle maîtrise dans le jeu (excepté les quelques minutes de folie camerounaise ayant suivi la réduction du score à 1-2) et d’une telle sérénité dans l’ensemble qu’on est désormais en droit de leur demander … au moins autant à chacune de leurs prochaines sorties.
Avoir vaincu le signe indien qui leur collait depuis plus de trois décennies à la crinière ne peut être qu’un signe annonciateur d’une belle suite. Mais il faudra s’en donner les moyens, remettre l’ouvrage sur le métier à chaque fois. S’ils font preuve à chaque fois de la même détermination et de la même discipline dans le jeu que face au Cameroun, les « Lions » sont partis pour nous gratifier d’autres grands moments de bonheur.
