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La chronique CAN de B.K.N

D’aphones à volubiles… De groggy à surexcités… L’ascenseur émotionnel a rarement été aussi « emprunté » que ces derniers jours, en Côte d’Ivoire. Qu’est-ce que le ballon rond peut être imprévisible et source de toutes sortes de successions de sensations et d’états parfois contradictoires !

Les fans de foot ivoiriens et plus généralement la plupart des 29 millions d’habitants de ce pays hôte de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football l’ont démontré à suffisance. C’est que leurs « Eléphants » sont passés, entre lundi et mercredi, de « pratiquement éliminés » à qualifiés aux huitièmes de finale. Certains n’ont même pas hésité à parler de « Résurrection ».

L’espoir qui avait ainsi déserté les chaumières est revenu au triple galop. Et l’on se (re)met à rêver d’atteindre les sommets. Qu’en face qu’il y ait le Sénégal, champion d’Afrique qui a réussi un sans-faute en phase de poules ? Presque tout le monde s’en f… Ou fait semblant de s’en f… Et ce nouveau regain d’optimisme se décline en paraboles et formules aussi imagées qu’originales.

« Cabri mort n’a pas peur de couteau », entend-on par ci. « Méfiez-vous d’un éléphant blessé. Il ravage tout sur son passage », clament certains. « Dieu nous a parlés. Il a tout fait pour nous. C’est à nous de finir le boulot », chantent d’autres. « Ressuscité n’a pas peur de la mort », philosophent d’autres encore. Et l’on en passe, et de bien croustillantes.

Des formules qui, à bien y regarder, traduisent tout de même une certaine peur, une certaine appréhension. Car, pour nationalistes qu’ils soient, les inconditionnels des « Eléphants » savent parfaitement que leurs joueurs ont été en-dessous de tout lors de la première phase, là où leurs adversaires de lundi ont survolé leur poule.

Mais, puisque l’espoir fait vivre… Et comme aucune équipe, si forte soit-elle, n’a jamais remporté un match de football avant de l’avoir disputé… En plus, l’histoire des confrontations entre Sénégal et Côte d’Ivoire a plus souvent tourné à l’avantage des « Eléphants ». Et que les « Lions » ont régulièrement buté sur l’équipe du pays organisateur, par le passé. Alors, les Ivoiriens ont raison de s’en donner à-cœur-joie, même si en leur for intérieur la plupart d’entre eux n’y croient pas trop. Et prient pour un miracle.

Or, les champions d’Afrique ont entrepris de réécrire leur histoire avec certains de leurs anciennes terreurs (ils ont commencé par le Cameroun en phase de poules) et de dessiner une nouvelle courbe des relations avec leurs traditionnelles bêtes noires (en attendant un jour de croiser l’Algérie). Pour l’heure, c’est du cas ivoirien qu’il leur faut s’occuper.

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