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CAN 2023, analyse du match Sénégal contre Cameroun

La chronique CAN de BKN

« 30% des buts dans le football moderne se marquent sur des coups de pied arrêtés ». C’est le coach français du Burkina Faso, Hubert Velud, qui a sorti la statistique, samedi soir après le nul (2 – 2) de son équipe face à l’Algérie.

Sa désolation après ce score de parité alors que ses « Etalons » semblaient tenir le match, toutes proportions gardées, est à la hauteur des regrets de Aliou Cissé sur le but concédé par les « Lions » face au Cameroun. Car, lui au moins, son équipe s’est imposée et de belle manière face à un adversaire qui ne lui réussissait pas trop en phases finales de CAN. Et s’est, dans la foulée, invitée aux huitièmes de finale. Or, le Burkina Faso, bien que plus que jamais en course pour la qualification au second tour, devra patienter jusqu’au bout de sa dernière sortie pour être officiellement fixé.

N’empêche, si performante qu’elle ait été face aux « Lions indomptables », l’équipe du Sénégal doit encore progresser dans le jeu aérien. En attaque comme en défense. Cissé a raison de regretter le but de Castelletto qui s’en est donné à cœur-joie au milieu d’une défense sénégalaise apathique.

Pourtant ce ne sont pas les grandes tailles qui manquent dans cette arrière-garde et dans l’équipe de manière générale. Malgré tout, les « Lions » peinent à être performants dans les airs depuis assez longtemps. Ils marquent moins de buts de la tête et, pour mieux juger du mal, en prennent plus qu’à leur tour.

Pourtant, offensivement, sur coups francs ou corners, les « costauds » montent au front. Mais soit, ils se font bouffer, soit ils constatent que les frappes mal dosées atterrissent souvent au … troisième poteau. Et les rares fois où ils parviennent à mettre la tête, c’est pour envoyer le ballon hors cadre. En plus, sans trop de variations ni combinaisons bien travaillées pour surprendre l’adversaire, la stratégie est devenue très lisible et prévisible. En plus, défensivement aussi, on semble avoir des semelles de plomb au moment d’aller au combat aérien.

Il n’est donc pas faux de soutenir que dans ces différentes phases de jeu, l’équipe du Sénégal traîne un réel déficit de présence, de timing voire de concentration qu’elle doit résorber pour être plus décisive. Heureusement que, jusqu’ici, elle a déployé un jeu suffisamment efficace pour lui assurer une place au second tour dès après deux sorties.

Mais trop d’efficacité n’a jamais nui à personne. Elle doit donc (ré)apprendre à être clinique dans un secteur qui, il n’y a guère longtemps, était une de ses grandes forces. Ses perce-murailles ne pourront pas toujours la sortir de mauvais pas. Il lui faudra alors savoir profiter de ses grandes tailles pour jouer aux artificiers face aux coffres-forts les plus sécurisés et jouer aux déménageurs pour protéger sa forteresse.

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