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Après son élimination de la CAN 2023, le Sénégal a besoin en urgence d’une thérapie de choc pour se remettre la tête et les idées à l’endroit

La chronique CAN de B.K.N

Plusieurs jours après avoir encaissé le rude coup derrière la tête d’« Eléphants » ressuscités et survoltés, les Sénégalais semblent toujours groggy, tant personne (pas même les plus pessimistes) ne s’attendait à une telle sortie de route des « Lions » dès le début des matches à élimination directe. Presqu’autant que l’élimination en tant que telle, c’est la manière dans laquelle les champions d’Afrique se sont fait barrer la route vers la conservation de leur titre qui interpelle.

Battus sans avoir réellement combattu ! Eliminés pour n’avoir pas vraiment cherché à s’imposer ! 5 minutes dans un match qui en a finalement compté 120, pour excellentes qu’elles soient, ne sauraient suffire pour prétendre aux honneurs. Et voilà les « Lions » en situation de devoir suivre de loin la marche vers le sommet des formations qui ont su – brillamment pour les unes et cahin-caha pour les autres – se sortir des multiples pièges de cette 34e CAN que les Ivoiriens avaient peut-être raison de pronostiquer comme « la plus belle de l’histoire ».

Surtout que leur équipe les a fait passer par tous les états. De l’abattement total consécutif au cinglant 0 – 4 pris face à la Guinée équatoriale à l’extase collective après le succès inespéré (mais mérité) face au Sénégal en huitième de finale, en passant par l’espoir chancelant qui a marqué l’intervalle entre ces deux moments… Tout un pays avait retenu sa respiration.

Aujourd’hui, c’est le Sénégal qui attend de savoir de quoi seront faits les lendemains du cuisant échec de Yakro. Ce ne doit pas être le temps de la chasse aux sorcières, mais celui de l’introspection, de l’analyse sans complaisance afin de tirer au plus vite les enseignements de cette CAN qui s’est déroulée presqu’à l’envers de ce que l’on attendait. Une évaluation exhaustive s’impose, en urgence. Situer les responsabilités à tous les niveaux et identifier les raisons de la soudaine faillite d’un groupe que tous les spécialistes disaient suffisamment armé pour jouer encore une fois les tout premiers rôles en Côte d’Ivoire, après avoir remporté la palme il y a deux ans au Cameroun.

Urgence, car dans le haut niveau, on n’a pas le temps de gamberger. D’autant que les prochaines grosses échéances se profilent en juin avec la reprise des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Avec quels hommes, sur le terrain comme en dehors, faudra-t-il y aller ? Il est important de se pencher dessus. Qu’on se le tienne pour dit : au vu de ce qu’elle a montré durant cette CAN qui se poursuit sans elle, l’équipe du Sénégal est bel et bien rentrée dans les rangs. Elle ne fait plus peur. C’est même elle qui avait peur face à celle de la Côte d’Ivoire, pourtant traumatisée par un premier tour calamiteux mais qui a senti très tôt dans ce triste huitième de finale que les « Lions » tremblaient de tous leurs membres après avoir réussi une entrée en scène idéale (but inscrit dès la 4e mn).

Cette équipe a donc besoin en urgence d’une thérapie de choc pour se remettre la tête et les idées à l’endroit. Juin paraît assez loin, mais c’est déjà demain. Et les « Lions » se doivent (et nous doivent) une revanche…

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