Aliou Cissé : « On n’a plus senti cette effervescence depuis le match contre l’Egypte »

En conférence de presse cet après-midi, le sélectionneur Aliou Cissé est revenu sur l’importance de la rencontre amicale contre Niger, les blessés, l’état de forme du groupe, entre autres sujets.

Coach, pourquoi le choix du Niger en préparation ?

C’était important d’inclure dans cette préparation un match amical. S’entraîner c’est bien, mais la réalité c’est la compétition. C’est important de prendre le Niger pour préparer la Gambie (15 janvier) qui est un match très important qui nous attend à la CAN. L’année dernière, on n’a pas pu le faire à cause de la Covid-19.

Depuis 2017, vous avez disputé deux finales de Coupe d’Afrique, peut-on dire que Aliou Cissé maîtrise bien cette compétition ?

La CAN, on ne la maîtrise jamais assez. C’est une compétition qui est très difficile. Les CAN se suivent mais ne se ressemblent pas. Maintenant, nous sommes à notre quatrième CAN, on a emmagasiné de l’expérience. Mais nous sommes conscients qu’à Yamoussoukro, les réalités seront différentes. Il va falloir se remobiliser, se remettre en question, faire son autocritique pour pouvoir bien aborder cette compétition. Ne pas l’aborder avec de l’arrogance mais avec énormément de confiance, surtout être conscients des difficultés qui nous attendent. Rien n’est acquis, rien n’est gagné d’avance.

Et quelle est la situation des blessés ?

Le groupe est au complet. Hier soir (samedi), on a récupéré Gana Guèye et Youssouf Sabaly. Nos médecins sont très attentifs sur le cas de Boulaye et Seny. On fera le point après le match contre le Niger pour voir l’évolution de la situation. Il n’y a pas lieu de se précipiter. Nous avons présélectionné 55 joueurs. Avec les médecins, la situation des blessés évolue. Tout ce que nous savons, c’est qu’on partira avec un groupe de 27 joueurs. Il n’y a aucun doute là-dessus.

N’y a-t-il pas de risque de blessure face au Niger ?

Ces derniers mois ont été très compliqués parce que si je venais à perdre un joueur dans cette période, c’est synonyme de forait pour la CAN (pour le joueur). On est à une semaine de notre match contre la Gambie à la Coupe d’Afrique. C’est vrai que notre hantise, c’est qu’on perd un joueur contre Niger. Mais on ne peut pas entrer dans le terrain en pensant aux blessures.

Qu’est-ce que vous avez envie de dire au public sénégalais ?

La Côte d’Ivoire, c’est trois heures, voire quatre heures de vol. Si tout le monde peut venir à la CAN pour supporter l’équipe, ce serait quelque chose d’extraordinaire. Les gens voulaient un «tagato» chez nous, ça tombe bien. Nous attendons le public demain, même si c’est lundi. Il y a la possibilité de se déplacer en masse. J’ai constaté que depuis le match contre l’Egypte (mars 2022 en éliminatoires de Coupe du monde), on n’a pas senti cette effervescence autour de l’équipe. C’est le moment de le montrer. Ce qu’on attend de notre public, c’est qu’il soit à la hauteur.

Aliou FAYE