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Burkina-Sénégal : Bamako attend avec impatience Sadio !

Dans trois jours, le Burkina Faso accueille le Sénégal à Bamako pour le compte de la 5e et avant-dernière journée des qualifications à la CAN 2025. Dans la capitale malienne où les Lions n’ont jamais eu la faveur du public, on a hâte de voir Sadio Mané double Ballon d’Or africain disputer son premier match au Mali.

Avec la sélection du Sénégal, Sadio a sillonné beaucoup de stades africains. A ses débuts, ses gris-gris ont illuminé le Grand stade de Marrakech, le Félicia d’Abidjan et le stade du 28 septembre de Conakry… Au fil des années, ses coups de rein et ses accélérations ont dévasté plusieurs blocs adverses du Cap au Caire. Grâce à son abnégation et sa vista, il a hissé le Sénégal sur le toit de l’Afrique à Yaoundé en 2022.

Ce mercredi pourtant, dans la matinée, Mané ne foulera le sol du voisin Mali que pour la première fois de son histoire et il est très attendu à Bamako, dans la capitale malienne où Dsports a déjà posé ses baluchons. « On a hâte vraiment de le voir jouer ici. Mahrez est déjà venu (en novembre 2014) mais Salah et Mané, qui ont eu à représenter l’Afrique dans le meilleur championnat du monde (Premier League), on n’a jamais eu la chance de les voir au Mali. Mon fils de 10 ans, quand je lui ai dit que le Sénégal venait faire son match contre le Burkina Faso ici, il m’a directement demandé si c’est l’équipe de Sadio Mané », confie Babacar Gaye Koné, journaliste à Maliba.fm, né d’une mère sénégalaise.

« Les gens seront heureux de voir Sadio Mané au Mali »

Le numéro 10 d’Al Nassr a, par contre, déjà croisé le Mali. Deux fois en amical. A chaque match, le Nanthio a scoré. A Saint-Leu la Foret en 2014 dans ce petit stade municipal de la région parisienne où le Sénégal a enchainé plusieurs matchs amicaux sous l’ère Alain Giresse, il ouvre le score dans une rencontre qui se terminera sans vainqueur (1-1). Ensuite en 2019 au stade Léopold Senghor. Alors qu’il démarre la rencontre sur le banc, SM10 voit ses coéquipiers être menés au score par les Maliens (1-0). Après cinq minutes sur la pelouse, il renverse tout : un but et une passe décisive pour son compère de toujours Moussa Konaté. Le Sénégal s’impose 2-1.

Jeudi donc, l’enfant de Bambali découvrira le stade du 26 mars de Bamako. Pas pour affronter le Mali qui lui sourit souvent mais pour faire face au Burkina Faso qui lui réussit tout aussi bien. « Les gens seront heureux de le voir même si cela coïncide aussi avec le match du Mali contre le Mozambique, décisif pour la qualification à la CAN. Je pense que les Maliens ont de la sympathie pour lui », souffle Gaye Koné. Il y a 22 ans dans cette même enceinte, l’idole de Sadio Mané El Hadji Diouf s’était lui mis à dos tout un pays.

La génération de 2002 du Sénégal a manqué de peu le trophée

2002, El Hadji Diouf et les Lions hués

Les Lions de la Téranga, entrainés à l’époque par Bruno Metsu, disputaient leur première finale de Coupe d’Afrique des nations et étaient opposés aux Lions indomptables champions en titre. Le public bamakois avaient pris fait et cause pour les Camerounais qui avaient pourtant infligé une sacrée correction aux Aigles du Mali trois jours plus tôt en demi-finale (3-0). « C’était une incompréhension, plaide le journaliste. Moi, j’étais pour le Sénégal, peut-être parce que ma mère est sénégalaise. Cette défaite du Sénégal m’a fait beaucoup mal. Ici, les gens ont raconté que El Hadji Diouf avait dit Adama Coulibaly (défenseur malien et coéquipier du Sénégalais à Lens) que le Mali était une petite équipe et que s’il remportait la CAN, cela signifiait que le foot africain avait régressé. Personne ne sait si c’est vrai ».

2022, Bamako terre bénie pour Pape Thiaw

La suite, on la connaît… Le Sénégal, hué pendant 120 minutes par son voisin, perd la finale aux tirs au but (0-0, tab 3-2). Pape Thiaw, actuel intérimaire sur le banc des Lions, était de cette expédition à Bamako. Laissé sur le banc durant toute la finale, c’est impuissant qu’il regarde ses coéquipiers s’affaler sur la pelouse du stade 26 mars.

Mais 20 ans après, cette même enceinte sera un passage clé pour lui vers le chemin de la gloire. Dans la capitale malienne, il met fin à quatre éditions sans qualification de la sélection locale sénégalaise au Championnat d’Afrique nations en éliminant aux tirs au but la Guinée, qui avait décidé de délocaliser sa rencontre à domicile à Bamako.

Quelques mois plus tard en Algérie, Pape Thiaw réussira à décrocher le trophée inespéré. Ce qui lui vaut cette promotion rapide avec la sélection A dont il a pris provisoirement les commandes.

Il revient ainsi à Bamako pour une autre rencontre moins décisive mais très importante pour son crédit. Après avoir infligé deux revers au Malawi (4-0 et 1-0) et décroché la qualification à la CAN ‘’Maroc 2025’’, Thiaw a un grand test contre le Burkina leader de la poule L. Un adversaire que son prédécesseur Aliou Cissé n’a battu qu’une fois en quatre oppositions.

Pape Bouna a la chance de jouer les Etalons sur terrain neutre. Ou peut-être pas. « Je pense que si le Sénégal se mobilise bien, il peut même avoir plus de supporters au stade que le Burkina Faso », avance Koné. On verra dans trois jours. Le coup d’envoi est prévu à 19 heures. La chaleur est étouffante la journée. « A partir de 18h, la température baisse. Ce sera un bon temps pour jouer au foot », promet le journaliste.

Mali : Le stade du 26 mars totalement rénové et homologué

Demba VARORE, envoyé spécial à Bamako

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