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Cheikh Thioro Mbacké, parrain de l’ONCAV : «Diourbel doit avoir un stade aux normes de la FIFA»

Le parrain des phases nationales de l’ONCAV 2024, Cheikh Thioro Mbacké, par ailleurs guide religieux et député à l’Assemblée nationale, se dit satisfait des compétitions qu’abritaient la région de Diourbel. Le président de l’ASC Ocass de Touba, qui a abordé plusieurs sujets afférents au sport, relève que la région de Diourbel doit disposer d’un stade qui réponde aux normes internationales.

Entretien.

Vous avez été désigné parrain de cette 37e édition des phases nationales. Quelles appréciations faites-vous de l’organisation de ces joutes ?

Je remercie le président de l’ONCAV, Amadou Kane, et l’ensemble de ses collaborateurs. Parce que l’organisation de ces phases a été à la hauteur des attentes. Le fait d’avoir choisi la région de Diourbel pour les phases nationales, c’est une fierté incommensurable. On peut dire que les phases nationales constituent une fête nationale. Toute région, qui abrite ces phases, n’a pas de prix pour payer l’ONCAV, l’ORCAV ou l’ODCAV de cette localité. Donc, nous remercions les organisateurs. Nous remercions le Bon Dieu parce que les phases ont débuté normalement et se sont terminées dans les règles voulues. Si on parle de Navétane, tout le monde s’y retrouve et surtout la jeunesse. Ceux qui ont suivi les compétitions à Diourbel, Mbacké et Bambey peuvent témoigner que les stades étaient pleins. Donc, on peut dire qu’il est rare de voir une telle mobilisation en phases nationales.

La population de Diourbel s’est mobilisée et aucune scène de violence majeure n’a été constatée. Un motif de satisfaction sans doute pour vous en tant que parrain ?

Le sport ne doit pas rimer avec la violence. C’est pourquoi certains parents hésitent à laisser leurs enfants aller au stade. Parce qu’ils ont peur parfois de la violence. Donc, la violence n’a pas sa place dans les stades. Dans un match de football, il y a un vainqueur et un vaincu ou match nul. Donc, l’équipe victorieuse doit féliciter celle vaincue ou l’encourager. C’est la loi du jeu. Au début des phases nationales, mon équipe Ocass (de Touba) a perdu (0-1 face à Cité Lamy de Thiès). J’aurai aimé qu’elle joue la finale. Mais, je les encourage parce que la prochaine fois elle pourra disputer la finale. Aujourd’hui (vendredi 13 septembre 2024), Farba de Dakar et Penc de Louga s’affrontent en finale. La victoire ne va pas sortir du Sénégal. Si Louga ou Dakar gagne, c’est le Sénégal qui a gagné. Le maire de Yeumbeul Bara Gaye est venu. De la même manière, le maire de Louga, Moustapha Diop, est venu au stade. Ȧ la fin du match, ils vont se serrer la main pour se féliciter. Ainsi que les deux équipes. C’est ça le football. Donc, je crois que la violence n’a pas sa place dans le Navétane. Le président de l’ONCAV, Amadou Kane, ne cesse de le dire. Le président de la République (Bassirou Diomaye Faye) n’accepte pas la violence. C’est valable pour le Premier ministre (Ousmane Sonko) et madame le ministre des Sports (Khady Diène Gaye). Donc, nous souhaitons, comme à l’entame des phases nationales, que les compétitions de Navétane sur toute l’étendue du territoire national se jouent sans violence.

La mobilisation est forte au niveau du stade Ibrahima Guèye de Mbacké dont la tribune est prise d’assaut dès les premières heures. Ȧ telle enseigne qu’il n’y a plus de place. Ne pensez-vous pas qu’une autre tribune devrait érigée en face de celle existante ?

Tout à l’heure, le président Amadou Kane m’a parlé d’une doléance. Il s’agit de la tribune. S’il y a un match choc, la tribune ne peut pas contenir le public. Et je pense que la Sonacos pourra recevoir, cette saison, ses rencontres au stade Ibrahima Guèye de Mbacké. La tribune est petite. Cette doléance, je vais la transmettre à madame le ministre des Sports et la mairie de Mbacké pour que le stade puisse avoir deux tribunes (…). Je pense que la région de Diourbel doit avoir un stade qui réponde aux normes de la FIFA. Par conséquent, les matchs de l’équipe nationale du Sénégal peuvent se jouer à Diourbel. C’est possible. La région de Diourbel est un milieu de football et les gens aussi l’aiment. Cette doléance sera transmise aux autorités. Nous pensons qu’avant 2029 ou avant la fin de notre règne, le Sénégal pourra organiser la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Je ne parle pas de CAN U20 et U17, mais de celle des seniors. La région de Diourbel a sa place et toute autre localité.

Vous êtes président de l’ASC Ocass de Touba et également parrain de cette 37e édition des phases nationales. N’est-ce pas une chose rare en tant que guide religieux ?

Avant d’être autorité ou quoi que ce soit, je suis d’abord une personne. J’ai des obligations et des devoirs. Le football est un sport que j’aime beaucoup et je le suis. Je suis issu d’un milieu où il y a une ASC qui s’appelle Ocass (de Touba). Je fais partie de ceux qui ont milité pour que l’ASC Ocass participe aux compétitions de Navétane à Mbacké. Dieu a fait que je suis l’actuel président de l’équipe. Cette année, nous avons participé aux phases nationales. C’est la première fois qu’une équipe de Touba participe aux compétitions nationales jusqu’à atteindre les huitièmes de finale. On nous a éliminés (par Nexlé de Mbacké) pour fraude. C’est la loi du sport. Le football n’est plus un simple jeu. Car, beaucoup de personnes envoient leurs parents à la Mecque, par le biais du football. D’autres aident leurs familles ou leurs proches. Donc, ce n’est pas un simple jeu. Par conséquent, ceux qui gravitent autour des équipes doivent être plus que des responsables parce qu’il y a toutes sortes de personnes dans le Navétane. Le football, on l’aime ainsi le Navétane que nous aimons depuis longtemps. Nous prions pour Abdoulaye Faye (le président de la Ligue de Football de Diourbel) qui est une fierté pour la région de Diourbel ainsi que pour le département de Mbacké. Que Dieu l’aide et lui facilite à accomplir tous les souhaits qu’il a pour la région de Diourbel, le département de Mbacké et le Sénégal.

Par Cheikh Demba NDIAYE, à Mbacké (Diourbel)

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