Après la victoire face au Bénin (1-0), mardi, Cheikhou Kouyaté s’est arrêté en zone mixte pour parler du bilan des deux rencontres amicales de mars 2024, l’intégration des jeunes…
Entretien
Cheikhou, en tant qu’ancien, quel bilan tirez-vous de ces deux matchs amicaux ?
On avait à cœur de se reprendre après l’échec en Côte d’Ivoire. Il fallait gagner pour rebondir, même s’il y a encore des choses à rectifier. Il était important de se retrouver pour travailler les automatismes et oublier ce qui s’est passé. L’objectif était de jouer les deux matchs sans que personne ne se blesse, malheureusement ce n’est pas le cas. Il y a eu des blessés, on leur souhaite un bon rétablissement.
Qu’est-ce que vous vous êtes dit après l’élimination en 8e de finale de la dernière CAN ?
Après l’élimination de la CAN, on s’est réuni, on a fait le point. Il fallait remobiliser le groupe. Certains avaient déjà perdu le moral, ils étaient déçus, parce que l’objectif était de conserver notre titre. Nous, les anciens, nous avons tenu un discours de vérité envers les jeunes, leur disant qu’ils n’ont pas le droit de décourager. On avait connu le même sort en 2017 (éliminés en quart de finale). On avait perdu la finale de la CAN 2019. On a l’expérience mais, pour les jeunes, il fallait les remotiver. Je pense à Lamine (Camara), Makhou (Pape Matar Sarr) qui étaient tous abattus. Ils avaient faim, donc je comprends leur déception. Il fallait donc oublier tout ça à travers ces deux matchs amicaux. Maintenant, focus sur ce qui nous attend au mois de juin (NDLR : Suite des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 contre RD Congo et Mauritanie).
Est-ce que les nouveaux se sont bien intégrés ?
Ils ont réussi une bonne intégration. Déjà avant de venir en équipe nationale, ils étaient souvent en contact avec les Sadio, Gana…Donc, on se connaissait avant. Ce qui a facilité leur intégration dans la Tanière. Ce sont des garçons talentueux, mais qui ont besoin de conseils.
Contre le Gabon, des garçons comme Sano et Mikayil ont montré de belles choses en défense centrale. Leurs prestations ont-elles accentué la concurrence dans ce secteur ?
Pour moi, il n’y a pas de concurrence en équipe nationale. Chacun est son propre concurrent. Quand tu viens et fais un bon match, on te félicite. Dans le cas contraire, on t’encourage à redoubler d’efforts. Quand je viens par exemple et dire que je vais concurrencer Sadio Mané, ça ne va pas marcher. C’est bien d’avoir des joueurs de qualité partout. C’est ce qui fait la force de l’équipe. L’état d’esprit est là.
Propos recueillis par Mbaye SENE, envoyé spécial à Amiens (France)
