Coach Cissé publie ce vendredi sa liste de joueurs pour les rencontres internationales amicales de ce mois de mars à Amiens en France, face au Gabon et au Niger, préparatoires aux chocs de juin contre la RD Congo et en Mauritanie, en éliminatoires de la Coupe du monde « Etats-Unis – Canada – Mexique 2026 ». Et l’on sait d’ores et déjà que ce sera sans Youssouf Sabaly qui a choisi de mettre fin à sa carrière internationale pour mieux se consacrer à son club espagnol du Betis Séville.
Les blessures à répétition ont donc eu raison de ce footballer talentueux, correct, respectueux et surtout intraitable. Le public sportif sénégalais, grand connaisseur, ne s’y est pas trompé en chantant à pleins poumons et en chœur son nom lors d’une de ses toutes sélections avec l‘équipe nationale au stade L.S. Senghor où il avait joué … latéral gauche.
Personnellement, nous l’avions qualifié de « Nouveau Omar Daf », tant Sabaly rappelait son illustre prédécesseur sur les flancs de la défense des « Lions ». Latéral droit de formation et de préférence, il a tant et tant de fois dépanné à gauche avec autant de bonheur que « le sage Daf » avec qui il a aussi en commun le profil du parfait gendre. Sauf qu’il n’aura pas avec les « Lions » un compagnonnage aussi long que celui de l’actuel entraîneur d’Amiens.
Ancien international français U17 et U20 (il a été champion du monde dans cette dernière catégorie), Youssouf Sabaly, celui qui se disait « plus Lion que Coq », n’a jamais hésité à choisir le pays de ses origines lorsqu’a sonné l’heure de « la majorité sportive ». Et lorsqu’il a trouvé « la stabilité » nécessaire pour intégrer la Tanière.
Jamais décevant à chaque fois qu’il avait été aligné, Sabaly n’a raté certains rendez-vous importants – dont la CAN 2021 au Cameroun où le Sénégal a décroché son seul titre continental – que pour cause de blessures. Ces fichues blessures qui l’ont finalement poussé à ne plus davantage solliciter son corps fragile. Ces fichues blessures à répétition qui ont empêché ce footballeur fantastique d’avoir une carrière et un palmarès à la dimension de son talent et de son sérieux.
Ces fichues blessures à répétition qui vont désormais priver les « Lions » de ce teigneux défenseur et redoutable contre-attaquant. Car, 31 ans, ce n’est assurément pas un âge où l’on renonce à une carrière internationale. Mais Sabaly le magnifique est un sage : il connaît son corps mieux que quiconque et a choisi de ne pas aller plus loin avec les « Lions ». Pourtant, comme un signe du destin, on aurait bien aimé le voir à l’œuvre, face au Gabon le 22 mars ou au Bénin quatre jours plus tard, au stade de La Licorne d’Amiens, fief d’un certain Omar Daf.
Qu’importe : Merci pour les moments de bonheur que tu as offerts, depuis novembre 2017 et ta première cape avec les « Lions », à tes compatriotes et à tous les amoureux du ballon rond. Gros, gros respect !
B. Khalifa NDIAYE