L’occasion était belle. Le lieu et le contexte offraient tous les ingrédients d’une grosse opportunité pour un vrai plaidoyer en faveur du sport. Seulement une déclaration de politique générale est une feuille qui embrasse tout. Une Dpg à ses réalités. Tout le monde y est et personne ne doit revendiquer la grosse part du gâteau. Ce fut le cas dans la partie sportive de cette Dpg.
A travers la sortie du premier ministre Ousmane Sonko à l’assemblée nationale, trois aspects bien distincts se dégagent. Encourager la pratique sportive, un suivi de l’élite avec une nouvelle démarche, et enfin une perspective sur les JOJ. La promesse de doter le pays d’infrastructures de proximité pour une pratique de masse sonne comme une bouffée d’oxygène. La réalisation de ces infrastructures devrait régler une vieille doléance dont les conséquences ont longtemps constitué l’un des plus gros handicaps du sport Sénégalais dans son ensemble.
En y impliquant les collectivités locales comme promis par le premier ministre on peut nourrir de l’espoir. Il a aussi donné l’assurance d’un suivi de l’élite. Un maintien du Sénégal sur la scène internationale mais avec des plans de relance pour les Fédérations sportives. Sans doute pour booster les instances sportives et les inciter à la remise en cause. Une mesure qui a un coût. Enfin le premier s’est voulu clair pour la réussite des Jeux Olympiques de la Jeunesse. Ces trois aspects qui figurent dans la Dpg ne constituent qu’une infime partie d’un vaste chantier.
Le financement du sport, le code du sport et la gouvernance auraient pu être des points importants de la partie réservée au sport dans cette Dpg. Ce sont autant de goulots d’étranglement qui plombent la bonne marche du sport Sénégalais en le maintenant dans la précarité et dans un flou juridique dans son fonctionnement et sa gestion. Ils sont à l’origine des difficultés qui se déclinent parfois en résultats mitigés. C’est tout un ensemble qui mérite une profonde réflexion pour un sport plus fort parce que mieux géré et mieux organisé dans un cadre institutionnel plus adapté. Après tout le sport a été évoqué dans son ensemble toutes disciplines confondues dans un souci d’équité.
Abdoulaye DABO