L’Espagne a déjà illuminé l’Euro. Il ne reste plus qu’à l’emporter pour couronner son beau parcours dans la compétition. Si en débarquant en Allemagne l’équipe espagnole n’était qu’un prétendant de second degré elle en repartira autrement. Ils sont venus avec de nouveaux ingrédients qui ont donné un autre sens au collectif complétée cette fois par nouvelle direction : la verticalité dans le jeu.
La trouvaille de ce dernier chainon manquant a fait de l’équipe un collier en or massif. Brillant par le style, séduisant dans un déroulé qui combine maîtrise et application. A ce rythme qui sait si la « Roja » ne va pas réussir un pont doré de l’entrée dans la compétition jusqu’au finish de l’aventure allemande. A chacune de ses sorties elle en donne un avant-goût.
L’équipe s’est dotée d’éléments jeunes devant pour la percussion, solides et vigilants au milieu, pour mieux imposer un diktat offensif à tous les adversaires. Deux facteurs ont favorisé ce choix : les longues séquences de conservation et le pressing. Qui sont devenues des armes fatales pour les Espagnols dans cet Euro. Ils vous étouffent pour mieux limiter vos capacités de relance. Une approche qui dilue les individualités dans le collectif.
Pourtant l’équipe en a révélé certaines. Williams, Yamal, Olmo, Pedri, Ruiz qui dans leur rôle apportent énormément dans le jeu pratiqué par la sélection Ibérique. Ce qui leur a permis de gérer les temps faibles et d’exploiter les temps forts. Un équilibre qui frise la perfection qui a permis de maintenir le cap sur le même tempo et la même cadence pendant toutes leurs sorties car il faut dire qu’ils ont parfois souffert avant d’accéder à la victoire. Sur leur parcours les Espagnols ont su effacer la brume de l’incertitude liée à des rencontres à ce niveau.
Ils sont dans leur logique et leur conviction. Cet univers dont les composantes leur donnent encore raison. Les constats sont avérés et le chemin balisé. L’équipe a pu se réinventer sous l’ère du coach Fuente grâce à une vision et des hommes pour atteindre le sommet de l’Europe à partir de l’Allemagne. Quel que soit le résultat l’Espagne a déjà été une grosse attraction de cet Euro. Cette lumière dans la grisaille qui a caractérise la compétition dans son ensemble.