L’Euro 2024 nous a donné vendredi deux quarts époustouflants et intensément vécus. Mais au finish les frissons et l’émotion ont pris le pas sur le beau jeu fourni sur la pelouse. L’image de Tony Kroos quitter les terrains sur une élimination à la maison et celle de Cristiano Ronaldo vivant le crépuscule d’une carrière internationale.
Deux noms trempés de gloire, deux symboles à la trajectoire certes différentes mais qui s’associent dans le mérite et les hommages de la famille du foot pour l’ensemble de l’œuvre accomplie sur les terrains d’Europe et du monde. Tony Kroos s’en va. Il aurait aimé sans doute aller jusqu’au bout pour découvrir les délices d’un titre européen auxquels il n’a jamais goûtés malgré la Ligue des champions et la Coupe du monde.
L’Euro, point final d’un parcours marqué par plusieurs succès. L’Euro, la seule cage vide d’une carrière bien remplie. Il laisse sur la pelouse de Stuttgart ses dernières images de milieu de terrain combattif et clairvoyant. Son dernier regard sur le public Allemand était un message poignant au monde entier. Autre image, autre sensation énorme. Celle de Cristiano Ronaldo. Le terminus après la course. Pas d’annonce officielle mais plus que de simples prémices d’une fin de carrière internationale.
CR7 est aujourd’hui à l’intersection où le talent et l’expérience cèdent à la jeunesse. Il aura tout fait et tout donné à son pays. Son parcours fut l’un des plus brillants comme footballeur. Jadis adulé, aujourd’hui le Portugal certes toujours reconnaissant s’interroge sur les capacités réelles de celui qui fut pendant des décennies sauveur et fierté à la fois.
L’Euro va donc se poursuivre sans ces deux grosses pointures du football à l’image de tous ces grands noms que les grands laissent à quai. Ainsi va le monde passionnant du foot. Mais ils restent ces exemples et ses modèles et auront toujours le mérite de déclencher le mécanisme de la mémoire collective.
