Transfuge du Diamono de Fatick, Iba Ly rêve de se faire un nom au pays du « Roi » Pelé. Loin de sa terre natale de Foundiougne, le jeune milieu de terrain sénégalais de 20 ans impressionne plus d’un au sein de nouveau club du FC São Paulo. À peine arrivé, il a pu déjà intégrer l’équipe première aux côtés des super-stars qui ont rayonné en Europe, tels que le Brésilien Alexandre Pato (Ex-Milan AC) ou encore le Colombien James Rodriguez (Ex-Real Madrid). Dans cet entretien accordé à DSport, il évoque les similitudes entre le football sénégalais et brésilien.
Entretien.
Comment avez-vous rejoint le Brésil ?
Je suis natif de Foundiougne, une commune de l’ouest du Sénégal, située dans le Sine-Saloum. Je suis parvenu à rejoindre le continent sud-américain et plus précisément le Brésil, très connu en Afrique pour son histoire footballistique, grâce au concours du président du club de Diamono Fatick où j’ai évolué durant plusieurs années. C’est un réel plaisir de me retrouver ici, pour pouvoir réaliser mon rêve de devenir un footballeur professionnel.
Comment se sont passés vos débuts au pays du football ?
Les Brésiliens sont de nature très accueillants. Je n’ai donc pas eu de problème sur le plan humain. Ce qui a d’ailleurs favorisé mon adaptation. Il faut dire que mes débuts se sont bien passés, car je me suis très vite adapté au football brésilien. Je suis apprécié des uns et des autres, ça fait du bien et je suis heureux.
Votre style de jeu semble séduire plus d’un au Brésil. Pouvez-vous nous parler un peu de votre potentiel ?
Oui, c’est vrai je suis technique et très habile balle au pied. Je peux dire aussi que je suis dur sur l’homme et que les Brésiliens aiment cela. Je suis donc un milieu de terrain box to box comme on dit à l’anglaise. Un dévoreur d’espace et certains pensent même que je suis infatigable.
Vous avez récemment intégré le groupe professionnel de São Paulo, aux côtés de Pato ou encore James Rodriguez. Comment se passe votre intégration ?
Après avoir fait mes preuves avec l’équipe U20, j’ai été appelé en équipe première de São Paulo. J’étais aux anges, car cela montre logiquement que je progresse. En ce qui concerne mon intégration dans le groupe professionnel, aux côtés des grandes stars comme Pato ou James Rodriguez, cela se passe bien. Ils sont sympas et m’aident beaucoup. Ils me donnent des conseils pour que je puisse mieux me sentir au sein du groupe, afin de pouvoir exprimer mon potentiel.
Quels sont les objectifs que vous vous fixez avec São Paulo où vous êtes prêté jusqu’à la fin de la saison ?
Mon premier objectif avec le groupe professionnel, c’est d’abord de gagner plus de temps de jeu, pour pouvoir confirmer tout le bien qu’on pense de moi. Le championnat tire pratiquement à sa fin. J’essaie alors d’avoir la confiance du coach, pour avoir une chance de montrer plus ce que je sais faire.
Quel regard portez-vous sur le football brésilien, comparativement à celui du Sénégal ?
Il y a beaucoup de similitudes entre le football sénégalais et brésilien, surtout sur le côté combatif. Les matchs au Brésil sont très disputés. Ce n’est pas du tout facile… Le championnat brésilien est très intense, contrairement à ceux qui pensent que le Brésil c’est juste des jolis gestes techniques ou danser au rythme de la Samba. C’est une terre de brassage culturel, artistique, humain et footballistique.
Les Brésiliens vous parlent-ils souvent de Sadio Mané ?
(Rires…), effectivement beaucoup me parlent souvent de l’Équipe nationale du Sénégal et surtout de sa star Sadio Mané. Après, la victoire du Sénégal sur le Brésil en amical 4-2, certains me disent que Sadio Mané a montré qu’il était le vrai boss. Il est très connu et adulé au Brésil. Il est tout simplement l’une des icônes reconnues et respectées par tout le monde au Brésil.
Pensez-vous défendre un jour les couleurs de la sélection nationale ?
Oui, comme tout footballeur sénégalais. Mon rêve, c’est de porter un jour les couleurs des Lions et défendre la nation. Pour le moment, je continue de travailler et c’est sûr qu’un jour, mon tour arrivera inch’Allah.
Bréhima DIAKITE
