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Passé par Génération Foot avant de faire ses preuves en Ligue 1 française, Ibrahima Niane a connu des hauts et des bas. Entre une grave blessure aux ligaments croisés, la pression du haut niveau et les attentes des supporters, il continue de tracer sa route avec ambition. Dans cet entretien exclusif accordé à Dsports, il revient sur son parcours, son regard sur le football sénégalais et ses ambitions pour l’avenir.
Entretien.
Ibrahima pour démarrer, qu’est-ce que vous pouvez-nous dire sur la ville d’Angers ?
Angers est une belle ville calme. C’est un peu comme Metz mais sauf que Metz a une superficie un peu plus large. Sinon les gens ici sont sympas et bienveillants.
Depuis votre arrivée à Angers, c’est 6 buts et 3 passes décisives en 70 matchs. Envisagez-vous un jour de quitter Angers pour un autre club ?
Chaque joueur aspire à progresser et aller de l’avant. Je reçois des propositions, mais je ne suis pas pressé. L’essentiel pour moi est de jouer, d’être performant, et le reste viendra naturellement. Mon agent s’occupe de ça.
Vous avez vécu une période compliquée avec une blessure aux ligaments croisés en 2020. Comment avez-vous géré ce moment difficile ?
C’était une période très difficile. J’étais en pleine forme, j’enchaînais les buts, et cette blessure a tout stoppé. Ce n’était vraiment pas évident. Mais dans ces moments-là, le soutien des proches est essentiel. Mon agent était là du début à la fin, même lors de l’opération. J’ai aussi reçu beaucoup de messages de soutien, et ma famille a joué un rôle crucial. Le football et les blessures vont de pair, il faut l’accepter.
Vous avez brillé avec l’équipe nationale U20. Pensez-vous à intégrer la sélection A ?
Bien sûr, c’est un objectif ! Mais cela passe par le travail. Je joue, je marque et je contribue à la performance de mon équipe. Si le coach fait appel à moi, je serai prêt.
La concurrence en attaque est rude. Pensez-vous pouvoir vous imposer face aux cadres actuels ?
(Rires) Pourquoi pas ? Il y a beaucoup de talents à ce poste, c’est vrai, mais je continue à travailler et à afficher de bonnes statistiques. J’évolue en Ligue 1, et cette saison, j’ai déjà inscrit trois buts et délivré deux passes décisives. C’est avec ce genre de performances qu’on gagne sa place.
Suivez-vous toujours le football local ?
Oui, bien sûr. J’ai quitté le championnat en 2018, mais je reste attentif aux résultats. Ce n’est pas toujours évident avec notre calendrier, mais je suis particulièrement le Stade de Mbour et Génération Foot, mon club formateur.
Comment jugez-vous le niveau actuel du championnat sénégalais ?
Le niveau était élevé quand j’y étais, mais je ne peux pas me prononcer sur son évolution actuelle car je n’y joue plus. Cependant, quand on voit les joueurs qui réussissent en Europe après être passés par le championnat local, on comprend qu’il y a une progression.
En 2018-2019, vous avez marqué 19 buts, un record en Ligue 1 sénégalaise. Aujourd’hui, l’actuel meilleur buteur compte 5 réalisations après 15 journées. Un faible ratio ?
Je ne sais pas s’il y a un problème chez les attaquants actuels, mais je peux dire que les défenseurs sont très solides. Ce n’est pas forcément un manque de talent en attaque, parfois c’est le système de jeu qui influence les performances. Il y a aussi des saisons où tout vous réussit, et d’autres où rien ne fonctionne. Mais je ne pense pas que ce soit un problème de niveau.
« Pour que notre championnat grandisse, l’État doit s’impliquer »
Certains joueurs sénégalais préfèrent signer dans d’autres championnats africains. Cela nuit-il au développement du football local ?
Le football local a besoin du soutien de l’État. Partout où un championnat s’est développé, il y a eu un appui gouvernemental. L’exemple récent de l’Arabie saoudite le prouve. Le Sénégal regorge de talents, et de nombreux jeunes font d’énormes sacrifices pour réussir. Parfois, ils s’entraînent sans même avoir de quoi manger, mais ils continuent avec dignité. Les infrastructures jouent aussi un rôle très important dans cette progression.
Quel joueur vous a le plus inspiré ?
Cristiano Ronaldo. Son mental, sa discipline, son amour du travail… C’est un modèle de réussite pour moi.
Il a aujourd’hui 40 ans et continue à performer, tout comme Sadio Mané. Que retenez-vous de leur longévité ?
Les blessures sont inévitables, mais ces joueurs nous montrent qu’avec une hygiène de vie stricte, une discipline rigoureuse et une bonne gestion du repos, on peut prolonger sa carrière au plus haut niveau. C’est un exemple à suivre.
Comment gérez-vous la pression médiatique et les attentes des supporters ?
Tranquille. Il faut toujours prendre les critiques de manière positive et les utiliser pour progresser.
« En dehors du foot, j’aime regarder des séries sénégalaises »
Que faites-vous en dehors du football ?
J’aime beaucoup les séries sénégalaises, surtout Bété Bété. Parfois, je regarde aussi des séries sur Netflix ou je passe du temps sur les réseaux sociaux.
Quel conseil donneriez-vous aux jeunes qui rêvent de devenir professionnels ?
Croire en soi et travailler dur. Il n’y a pas de secret : si tu fais les efforts nécessaires, tôt ou tard, tu seras récompensé.
Un message pour les supporters d’Angers et ceux qui vous suivent au Sénégal ?
Courage à vous ! Je sais que parfois, je peux rater des occasions, mais ça fait partie du football. Même les meilleurs attaquants ratent des opportunités. L’important, c’est de ne jamais baisser les bras et de continuer à travailler.
Après votre carrière, vous imaginez-vous devenir agent ou président de club ?
Je n’y ai pas encore réfléchi. Pour l’instant, je me concentre sur ma carrière et sur l’objectif d’écrire mon histoire dans le football.
Le championnat saoudien est très attractif et bien rémunéré. Pourriez-vous y jouer un jour ?
(Rires) C’est un bon championnat, pourquoi pas ? Si une opportunité intéressante se présente, on verra.
Propos recueillis par Adji Cissé, transcris par Khadim DIAKHATÉ
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