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Milieu de terrain du Casa Sports et de l’équipe nationale locale du Sénégal, Issa Kane est notre invité ce week-end dans la rubrique ‘’Les premières et dernières fois…’’. Décomplexé et infatigable sur le terrain, le joueur originaire de Tambacounda est un peu timide en dehors du pré. Mais on a bien réussi à lui tirer le vers du nez et il nous a lâché plusieurs anecdotes.

La première fois que vous avez porté le maillot du Casa ?

C’était en août 2023 en coupe CAF. C’était aussi ma première année dans l’élite et en Ligue 1. Le coach Ansou Diadhiou m’avais fait confiance. J’étais titulaire au stade de Lat-Dior. On avait obtenu un match nul (1-1) contre l’Étoile filante de Ouagadougou (Burkina Faso). Après on est allé à Bouaké (Côte d’Ivoire), c’est là-bas qu’on a joué le match retour et c’était aussi un nul (0-0). A mon arrivée au Casa Sports, je m’étais dit ce ne serait pas facile mais j’avais foi que j’y arriverai. J’ai toujours pensé que quelle que soit la Ligue dans laquelle on évolue, l’essentiel c’est de tout donner. C’est une fierté pour moi d’évoluer dans un si grand club au Sénégal. Depuis que je suis là, j’ai de très bonnes relations avec mes coéquipiers, les coachs. Les supporters n’hésitent jamais à prendre de mes nouvelles et à m’encourager. C’est un soutien incroyable et j’espère que je ne les déçois pas.

Votre premier transfert ?

J’étais dans une école de football qui s’appelle ‘’Galaxie’’. Et j’étais gardien de but (rires). Mais j’étais également bien avec le ballon. Un de mes oncles m’a alors conseillé d’être joueur de champ et de délaisser les gants. Au début, j’ai joué comme défenseur central, des fois comme latéral. C’est là que Don Bosco, club de ma ville Tambacounda m’a repéré. Je l’ai rejoint en 2019. C’était une équipe de troisième division Don Bosco. J’y ai évolué jusqu’à mon départ au Casa Sports en 2023. En tant que juniors surclassé puis senior surclassé. J’ai porté le brassard de capitaine du club. Lors d’un match, on jouait à Ziguinchor contre l’Olympique de Ziguinchor. Coach Ansou Diadhiou qui entrainait à l’époque le Casa Sports était dans les tribunes. Je lui ai fait une bonne impression. Il m’a proposé de venir, en fin de saison, faire des tests pour le Casa. Je l’ai fait et réussi. Suis revenu à Tamba pour faire mon passeport et quand je suis retourné au Casa, on est allé en regroupement pour préparer notre match en coupe CAF.

Votre première sélection en équipe nationale locale ?

C’était en 2024 quand on préparait les qualifications au CHAN. J’étais trop content et fier. Ma famille aussi et mes amis. Ma mère et toute ma famille prient pour moi tout le temps. J’étais content qu’ils soient heureux. La pression était énorme au début quand je pensais à tous ces gens. Mais Al Hamdoulilah au regroupement, les gars m’ont bien accueilli. On évolue tous dans le même championnat donc on se connait. J’ai trouvé des gars cools qui m’ont beaucoup aidé surtout Baye Assane Ciss de Teungueth FC. Il m’a aidé à m’intégrer. On se parlait souvent. Il me disait ‘’lâche toi et joue ton jeu, t’es capable de faire, plus je te connais’’. Ça m’a touché vraiment puisque je suis un peu timide. Tout s’est bien passé. On a réussi à se qualifier au CHAN.

La première fois que vous avez marqué en match officiel ?

Je n’ai pas encore marqué de but dans un match officiel. Mais j’aimerais bien marquer des buts pour aider mon équipe. Après, l’essentiel c’est de jouer ensemble, de gagner ensemble peu importe le buteur. Mais j’aimerais bien sûr marquer des buts.

Votre dernière blessure ?

C’était lors de notre match contre Sonacos, la 16e journée. C’était difficile pour moi. J’avais une entorse et c’était la première fois que je restais sans jouer des matchs. Ça fait vraiment mal. C’est vraiment difficile de voir ton équipe jouer sans toi ou de s’entrainer sans toi. J’espère que ce sera la dernière fois et je prie pour que ça n’arrive à personne d’autre. Heureusement pour moi mes coéquipiers me soutiennent, mes amis et ma famille aussi. J’ai repris les entraînements.

Votre dernière grosse bêtise ?

C’était quand je faisais mon test au Casa Sports. Personne ne le savait, même ma famille. Seul un de mes frères était au courant. Parce que j’avais peur qu’ils m’interdisent de quitter Tamba pour Ziguinchor. J’avais décidé de partir et sans rien dire. J’ai juste dit à la grande sœur de ma mère, celle qui m’a élevé que j’allais voir mon grand-père, elle a accepté. Le lendemain, je me suis réveillé à 5h du matin. J’ai réveillé mon petit frère pour lui dire que j’allais à Ziguinchor mais qu’il ne devait le dire à personne. Malheureusement pour moi ma tante et ma grande mère se sont retrouvés dans un événement. Elle a demandé de mes nouvelles. Ma tante a commencé à s’inquiéter et elle m’a appelé plusieurs fois. J’ai donc décidé de lui dire que j’étais à Ziguinchor pour des tests de football. Elle avait compris. Elle m’a dit d’en parler la prochaine fois et d’éviter de les inquiéter. Elle m’a dit qu’ils me soutiendraient quoi qu’il arrive. C’est après que j’ai réalisé que c’était une grosse bêtise.

La dernière fois qu’on vous a proposé un contrat ?

La dernière fois, c’était une proposition de l’AS Pikine en début de saison. Je leur ai dit que j’étais sous contrat avec Casa Sports et de les contacter. Ils étaient en pourparlers avec Casa Sports mais je ne connais pas trop la suite. Je suis toujours sous contrat jusqu’en 2026. Et je me focalise sur le terrain. J’espère que lorsque je quitterai le Casa Sports, ce sera pour un contrat en Europe.

Le dernier gros match que vous avez fait ?

C’était notre match contre Guédiawaye en championnat. On avait encaissé le premier but dès l’entame. Ce n’était pas facile mais on y a cru. A la mi-temps, on était mené 2-1. Le coach Balla Djiba nous requinqués à la pause. On savait qu’on pouvait les renverser. J’ai fait un gros match. Toute l’équipe aussi. On a gagné 3-2 à l’extérieur.

La dernière fois que vous avez pleuré ?

Je ne pleure pas beaucoup. Mais ma blessure contre Sonacos m’a fait pleurer. Avant ce match, j’étais blessé contre Ouakam mais j’ai joué le match suivant contre Génération Foot et j’étais aussi blessé. Ça me faisait bizarre de pas pouvoir donner tout pour le match. Deux matchs consécutifs, je suis sorti en deuxième période parce que j’avais mal. Contre Sonacos, je suis sorti à la dernière minute. La douleur était intense. J’ai pleuré parce que je devais m’éloigner des terrains. Le lendemain j’ai fait les examens et le médecin m’a dit que j’avais une entorse et que je devais rester loin des pelouses pendant trois semaines au moins. Mais maintenant Al Hamdoulilah, j’ai commencé à m’entraîner individuellement et ça évolue.

Ton dernier souvenir avec Don Bosco ?

J’ai beaucoup de souvenir là-bas. C’était une famille. J’y ai beaucoup appris. C’est à Don Bosco que j’ai aimé le plus le football. J’ai quitté l’école après mon BFEM pour être footballeur. L’année qui m’a le plus touché, c’était notre montée en National 1. J’avais tellement pleuré. On était à Kaolack pour jouer et si on gagnait ce match, on serait premiers du groupe. Si on ne gagnait pas, l’autre équipe pouvait nous dépasser. Malheureusement pour nous, on a obtenu un match nul. Après le match on est resté à Kaolack pour attendre les résultats de l’autre match qui se déroulait à Kaffrine. Heureusement ils ont perdu et on a maintenu notre première place et notre montée en N1. J’étais trop content de faire monter l’équipe en N1, ce club qui m’a beaucoup appris et qui a participé à ma réussite dans le football.

Propos recueilli par Ndèye CAMARA

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