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Mame Saer Guèye Jaraaf

Ancien capitaine du Stade de Mbour, Mame Saer Guèye, a rejoint le Jaraaf en fin de saison dernière. Le milieu de terrain gaucher commence à se faire une place dans l’entrejeu des Médinois. Invité ce week-end de notre rubrique les ‘’Premiers et derniers’’, il nous glisse quelques anecdotes de sa vie de footballeur.

La première fois que le Jaaraf vous a contacté ?

C’est le président Cheikh Seck qui m’a directement appelé. En ce moment, j’étais aussi en contact avec Teungueth FC. Et les discussions étaient d’ailleurs très avancées. J’ai écouté les deux présidents. Après mes frères, mes conseillers et moi, nous avons étudié les propositions et nous avons discuté. On a décidé que j’allais rejoindre le Jaaraf. Les négociations se sont ensuite faites entre moi, mes conseillers et le président Cheikh Seck. Ce projet nous convenait le plus. Et puis, jouer au Jaraaf était un rêve. C’est l’un des plus grands clubs du Sénégal. Beaucoup de joueurs sénégalais rêvent de ça. Il y a une bonne ambiance dans l’équipe et un très beau public. En plus, j’avais hâte de jouer en Coupe africaine et d’acquérir une nouvelle expérience.

Votre première séance d’entrainement avec Malick Daf ?

Coach Malick, il n’est pas sévère comme les gens le pensent. C’est comme un père. C’est juste quelqu’un qui aime la rigueur, le travail. Il nous aide à nous améliorer. Il veut mettre tous les ingrédients pour la réussite de l’équipe. C’est un pur compétiteur. Et lorsqu’un coach est comme ça, ça fait progresser les joueurs et l’équipe. Un changement de club n’est jamais évident mais quand je suis arrivé au Jaraaf dès la première séance d’entrainement j’étais satisfait. J’ai su que c’était un grand club. J’ai été accueilli à bras ouverts et j’essaie de montrer ce que l’on attend de moi.

La première personne qui vous a inspiré dans le football ?

Du coté de ma famille, il n’y a pas de footballeur. Mais moi j’adorais jouer au foot depuis tout petit et j’allais le plus souvent sur les terrains pour regarder les matchs de Navétanes à Mbour et il y avait un gars que l’on surnommait « Thio ». Je l’aimais bien. J’allais souvent au stade pour le regarder jouer. D’ailleurs, c’est lui-même qui m’a fait aimer le Numéro 2. Il était milieu de terrain et le portait. C’était aussi un gaucher comme moi. C’était lui mon idole. J’ai toujours suivi son jeu. Il m’a beaucoup inspiré.

La première fois que tu as été convoqué en équipe nationale locale ?

C’est en fin de saison dernière. J’étais au stade de Mbour. Je faisais partie des meilleurs buteurs. J’ai vu mon nom sur la liste des sélectionnés pour un regroupement de l’équipe nationale locale qui préparait les qualifications au CHAN. Franchement, je m’attendais à y figurer. Ce n’était pas une surprise pour moi. J’avais fait une bonne saison et je figurais dans pratiquement tous les Onze du mois en Ligue 1. J’étais très content même si ce n’était qu’une présélection. C’était un grand pas de franchi pour moi. Ça voulait aussi dire que mes performances étaient récompensées. Tout joueur prie pour porter ne serait-ce qu’une fois le maillot de son équipe nationale. Et c’est grâce au travail que l’on y parvient.

Le premier coup franc direct que vous avez marqué en carrière ?

Je n’ai jamais marqué de coup franc direct. Mais j’y travaille beaucoup. Et ce ne sont pas seulement les coup-francs, il y a aussi les corners. Les coups de pied arrêtés. Les matchs ici au Sénégal sont, des fois, fermés et les coups de pied arrêtés sont un bon moyen pour les débloquer.

La dernière fois que vous avez séché les cours pour aller jouer un match de foot ?

(Rires). Je ne jamais été à l’école française. J’étais dans un Daara. Et c’est vrai qu’il est arrivé que je sèche pour aller jouer avec notre école de foot. J’étais le meilleur joueur de l’équipe et donc je ne pouvais pas rater certains matchs. Je demandais à mon frère de faire comprendre à notre Oustaz que j’étais au service de ma famille c’est pourquoi je ne pouvais pas venir. Comme le Daara et le terrain n’étaient pas éloignés, un jour il m’a surpris en train de jouer. Heureusement, il ne m’a pas frappé. Il savait que j’étais quelqu’un de sérieux. Je lui avais fait comprendre que c’était un match important.

La dernière fois que l’on vous a trahi ?

Pour mes amis et ma famille, je pense que ce n’est jamais arrivé. Si c’est par rapport aux filles, bon ça arrive que tu sortes avec une et qu’ensuite elle aille faire sa vie avec un autre. Ça arrive à tout le monde.

La dernière fois que tu as livré un match impressionnant ?

Je pense que lors de la dernière journée en championnat (17e) contre Dakar Sacré-Cœur, j’avais été bon au stade de Yoff. J’avais inscrit le premier but pour donner l’avantage à mon équipe. C’était très important parce qu’on sortait de quelques matchs difficiles. Il fallait gagner pour être mieux dans la course au titre. En Coupe du Sénégal contre NGB (8e de finale au stade Alassane Djigo), ce n’était pas mal. J’ai marqué l’unique but de la rencontre. Cela permet à l’équipe de se qualifier en quarts de finale. C’était un derby et un derby en Coupe du Sénégal, ce n’est jamais facile.

La dernière fois qu’on a personnellement doublé votre prime ?

(Rires). Ici tout le monde est sur un pied d’égalité. On a tous les mêmes primes. C’est l’équipe qui gagne. C’est l’équipe qui compte. Ce sont de belles primes, quand ça augmente, c’est pour tout le monde.

Votre dernier match avec le Stade de Mbour ?

J’étais triste. C’était contre Teungueth FC à Amadou Barry en championnat. On avait terminé sur un nul (0-0) lors de la dernière journée de Ligue 1. Je savais que c’était mon dernier match avec le Stade. Mbour, c’est tout pour moi. C’est ma ville. Je suis né là-bas. J’y ai grandi là-bas. J’ai porté le brassard de l’équipe. J’ai représenté ma ville en jouant des matchs très importants. C’est une grande fierté d’avoir porté le maillot de Stade de Mbour. Si je commence à me faire un nom, c’est grâce à ce club. J’y ai énormément appris. Je suis toujours les résultats du club. Je suis en contact avec les joueurs. Ce sont mes frères. C’est une famille et on s’entend bien. Même coach Lamine Diagne (actuel coach de l’AS Pikine), on est resté en contact.

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Propos recueillis par Ndèye Camara.

3 comments on “Jaraaf – Mame Saer Guèye : « Mon premier entrainement avec Malick Daf… »

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