Julien Chevalier, coach ASEC Mimosas : «On n’est pas favori contre Jaraaf»

En conférence de presse d’avant-match contre le Jaraaf, ce mercredi 27 novembre 2024, au stade Houphouët Boigny d’Abidjan, le coach de l’ASEC Mimosas, Julien Chevalier, est revenu sur les performances en dents de scie de son équipe en championnat. Un bon prétexte pour refuser le costume de favori face au Jaraaf, comptant pour la première journée du groupe C, en Coupe CAF.

Morceaux choisis.

Coach, vous recevez le Jaraaf, ce mercredi, en Coupe CAF, dans le cadre de la première journée. Comment comptez-vous aborder ce match ?

On aborde cette compétition avec beaucoup d’enthousiasme. C’est le début de cette aventure parce qu’en effet, j’en parlais aux joueurs. Les tours préliminaires, ce n’est pas jouer la Coupe d’Afrique. Essayer de se qualifier pour la Coupe d’Afrique, c’est intégrer dans la phase de groupes. Les choses sérieuses commencent à cette première rencontre tant attendue. Parce qu’il y avait un décalage du calendrier. On démarre cette phase, comme toutes les autres équipes, avec beaucoup d’envie, beaucoup d’espoir. Maintenant, il faut mettre les choses sur le terrain pour une très belle aventure.

Votre équipe enregistre 4 victoires, 3 nuls et 3 défaites, occupant ainsi la 5^e place. Par rapport à ces résultats en dents de scie, est-ce que vous avez gagné en confiance entretemps pour faire face au Jaraaf ?

Cette équipe (ASEC) aborde cette compétition avec beaucoup d’espoir, beaucoup de motivation. Parce qu’on sait que ce sont des contextes différents et qui peuvent s’entre-mêler les uns les autres. Il faut bien démarrer cette compétition pour donner beaucoup de confiance pour plein de choses. Parce que probablement, c’est ce qui nous manquait le plus depuis le début de la saison. On a besoin d’un peu plus de confiance en nous pour que les choses basculent du bon côté. J’essaie de rassurer d’être très réalistes ces derniers jours. Pour les convaincre, leur montrer par l’image les statistiques, que ce qu’ils font est loin d’être à jeter. Il ne nous manque pas grand-chose. Il faut être capable de rester fort dans ces moments pour arriver à ce que les choses se mettent à tourner dans le bon sens. Et être plus positif. Cela peut être l’occasion. Cette rencontre nous donne l’espoir, cette opportunité de nous refaire et de basculer du côté positif. (…). On se doit de rester ambitieux et très motivé, plus concentré pour essayer de faire du mieux possible.

Certainement, vous avez des idées sur votre adversaire, actuel leader de la Ligue 1 sénégalaise ?

Une équipe très solide avec un bon potentiel offensif (…) dont il va falloir se méfier. Comme vous le savez, on a un tout petit peu l’habitude ces dernières saisons de cette compétition. On aborde chaque confrontation avec beaucoup d’humilité. Cette équipe a du potentiel, il faut qu’on ait de l’humilité avant de les affronter. Je pense que tout le monde nous imagine favoris. Je vous préviens, on n’est pas favori sur cette rencontre (contre le Jaraaf). Donc, cela fait des jeux de mots. On sait qu’on a un adversaire en face de nous, avec beaucoup de qualité. Il va falloir qu’on soit capable de bien répondre et de leur poser le plus de problèmes possible lors de la rencontre pour essayer de l’emporter. Ce sera toujours avec beaucoup de rigueur et d’humilité, de concentration parce que ce ne sera pas un match facile.

Le contenu du jeu n’est pas reluisant, avec les points forts et les points faibles notés depuis le début de la saison. Comptez-vous remédier à cela le plus rapidement possible ?

C’est très intéressant votre approche de cette question. En effet, on peut dire qu’on tâtonne surtout, en termes de résultats. Parce que cela ne va pas dans le sens qu’on souhaiterait. Maintenant, dans le jeu, c’est une autre réflexion. Mais, c’est souvent le mélange un tout petit peu qui fait que tous les automatismes ne sont pas parfaits. C’est une évidence, vu l’évolution du groupe par rapport, rien qu’à la dernière saison, les nombreux changements qu’on a eus. Malgré tout, l’approche est souvent faite par les résultats. La confiance est souvent influencée par les résultats. Et c’est pour ça que j’ai cherché à être positif, à rassurer mes joueurs avec une véritable analyse. Parce que si je me contente des résultats, comme tout le monde, je suis déçu. Mais, quand on voit le contenu, quand on voit plus en profondeur, il n’y a pas de choses vraiment catastrophiques. On serait très loin du niveau des saisons précédentes. Alors j’ai regardé ce matin (mardi 26 novembre 2024), sur l’ensemble des performances collectives, on est au-dessus de la saison dernière en occasions créées, en possession de balle, par rapport à nos adversaires (…).

Par Cheikh Demba NDIAYE