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Les binationaux en équipe nationale : Les perspectives d’Aliou Cissé sur la diversité et l’identité

La question des binationaux dans le football suscite souvent des débats passionnés dans le landerneau sportif. Dans un entretien accordé au média français Le Parisien, le sélectionneur national, Aliou Cissé, a donné son point de vue sur ce sujet complexe et souvent controversé.

« D’abord, nous ne courons derrière personne », a-t-il déclaré d’emblée dans un entretien avec le Parisien.

« Je connais les joueurs, je les vois arriver dans les centres de formation, puis avec l’équipe de France Espoirs. Leur premier choix, je le sais, c’est la France, mais ils ne sont pas non plus fermés au pays de leurs parents ».

Depuis l’arrivée de Cissé sur le banc des Lions en mars 2015, il s’est souvent appuyé sur les binationaux à l’instar de Kalidou Koulibaly qui est le capitaine de l’équipe, Bouna Sarr, Pape Guèye, Abdou Diallo, Nampalys Mendy pour ne citer que ceux-là.

Dnas l’entretien, il a expliqué comment il entre en contact avec ces binationaux pour les convaincre de venir défendre les couleurs du Sénégal.

« C’est moi qui les appelle directement. Je me débrouille pour trouver leur numéro de téléphone et j’appelle. J’ai besoin d’une discussion franche. En parlant directement, je ne peux plus facilement toucher le cœur du garçon. Ensuite, je contacte ses parents parce qu’ils ont leur mot à dire ».

Cependant, Cissé reconnaît également les défis auxquels sont confrontés les binationaux, notamment en ce qui concerne leur sentiment d’appartenance et d’identité.

« Ils peuvent se dire qu’avec la France ils ne joueront jamais de Coupe du monde, alors qu’avec le Sénégal ils pourraient. Moi-même, j’aurais pu jouer pour la France. Ma sélection m’a appelé quand j’étais joueur du PSG et j’ai d’abord dit que je n’étais pas prêt. Ce qui ne m’a pas empêché d’en être le capitaine et de faire un quart de Coupe du monde plus tard ».

Il a insisté sur l’importance pour les entraîneurs de créer un environnement inclusif où tous les joueurs, quelle que soit leur origine, se sentent valorisés et respectés.

« Il faut y aller doucement. Les joueurs ont besoin de bien réfléchir. Et surtout, ils ne connaissent pas le continent africain…C’est important, de les laisser venir d’eux-mêmes, de les inviter à venir voir ce qui se passe en Afrique. Et quand ils viennent, ils tombent amoureux », a déclaré Aliou Cissé.

L’expérience et les perspectives d’Aliou Cissé offrent un regard éclairant sur la question des binationaux dans le football sénégalais.

En tant qu’entraîneur, Cissé considère qu’il est essentiel d’accompagner les binationaux tout au long de leur parcours sportif et personnel. Cela implique de reconnaître et de comprendre leurs défis spécifiques, de leur fournir un soutien adéquat et de les aider à s’épanouir tant sur le plan sportif que personnel.

Khadim DIAKHATÉ

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