Cart Total Items (0)

Cart

C’est un Malick Daf très ambitieux qui s’est présenté en conférence de presse dimanche soir, après la qualification du Jaraaf en phase de groupes de la Coupe CAF. Après avoir soulevé la Coupe d’Afrique des Nation avec l’équipe nationale U20, le technicien médinois vise le sacre en club.

Entretien

Coach, quel sentiment vous anime après cette démonstration suivie d’une qualification en phasede groupes de la Coupe CAF ?

D’abord je rends grâce à Dieu. Les confrontations entre Sénégalais et Ivoiriens sont toujours très difficiles. Avant ce match, j’ai entendu dire que les Ivoiriens sont d’un cran au-dessus mais je n’y croyais pas parce qu’il y a trois ans nous avions éliminé San Pédro à Abidjan pour nous qualifier. Le football sénégalais avance mais les gens ne le constatent peut-être pas à cause de l’équipe nationale A. Je reconnais la qualité de l’équipe qui était en face de nous. Ce sont des académiciens qui savent bien manier le ballon, des joueurs techniques et vivaces avec une faculté de dribbler et de faire des passes courtes.

Alors j’avais demandé à mes joueurs de rester concentrés et d’emballer le match. Avec un but marqué très tôt on s’est libérés. À la pause j’ai apporté des correctifs et fait des changements pour mieux être en place  et avoir une présence au milieu qui permet de gagner les duels et de jouer sur des transitions rapides. Ce n’était pas évident de remporter ce match par 3 buts à 0. C’est une belle victoire que nous avons obtenue en travaillant.

« Jouer 4 matchs et marquer 7 buts sans en prendre, n’est pas donné à n’importe qui »

Après le premier but, l’équipe a joué avec moins d’intensité. Est-ce une stratégie ou c’est la qualité de l’adversaire qui vous l’a imposé?

Nous n’avons pas donné ces consignes. Il faut noter qu’à un moment l’adversaire s’est révolté. Le Racing club d’Abidjan est une équipe joueuse. Il fallait par moment  laisser l’adversaire venir et jouer les contre-attaques pour marquer le deuxième but. C’était quand même difficile. On a cafouillé sur certaines actions. On s’est mal replacés dès fois. Il faut noter qu’on a des joueurs qui ne sont pas habitués à jouer à ce niveau, comme Souleymane Dione par exemple. Il y a eu des tracts mais on a su gérer ça. Le plus important on l’a fait : jouer 4 matchs et marquer 7 buts sans en prendre, n’est pas donné à n’importe qui.

Expliquez-nous un peu la sortie de Moctar Koité pour mettre une ligne de cinq derrière ?

Effectivement quand on a mené par 2 à 0 ils ont joué avec deux attaquants. L’un décrochait souvent et l’autre faisait de la diversion. On a eu une certaine lourdeur et des difficultés de placement de Koïté. Il fallait qu’il revienne souvent à la hauteur d’Issaka Kane mais il était trop lent. J’ai même voulu le changer à la pause. Finalement j’ai pensé à Mame Saer qui est plus agressif et plus costaud.

« J’avais le défi de revenir pour ramener l’équipe à ce niveau »

Il y a trois ans vous aviez entamé le travail, finalement terminé par le duo Ciré Dia-Moussa Diatta, avant l’arrivée de Cheikh Gueye qui a conduit l’équipe en phase de groupes. Comment avez-vous préparé ce retour réussi ?

Moi-même j’avais le défi de revenir pour ramener l’équipe à ce niveau. A un moment il fallait choisir entre la sélection U 17 et le Jaraaf et j’avais décidé de continuer l’aventure avec la sélection nationale, et laisser la place à Cheikh Gueye. J’avais à cœur de refaire le même parcours. Un entraîneur ne doit pas beaucoup parler. Tout ce qu’il doit faire c’est de travailler. C’était un pari risqué de gagner une coupe d’Afrique et de revenir dans un club mais je savais qu’à force de travailler ça va venir. Le chemin est encore long et il y a des défis à relever.

Après avoir atteint la phase de groupes, quel sera le prochain objectif dans cette compétition ?

J’étais clair depuis le début. Je veux être le premier entraîneur sénégalais à gagner une coupe d’Afrique en club. C’est ce que j’ai toujours dit. Il faut travailler, avoir de l’humilité, apporter les correctifs et essayer d’aller de l’avant.

« Qui connait Malick Daf sait que c’est un travailleur »

Comment avez-vous réussi à galvaniser et à intégrer certaines recrues, à l’image de Ben Makha, Souleymane Dione et Almamy Matteuw Fall ?

C’est le travail seulement et rien d’autre qui leur a permis de progresser et de faire une bonne prestation. Qui connait Malick Daf sait que c’est un travailleur. Les résultats sont là. Ce n’est pas évident parce qu’il y a beaucoup de nouveaux. Malgré les départs et les absents on a mis en place une équipe compétitive en moins de deux mois. A force de travailler on va progresser. En phase de groupe, il faudra confirmer.

Peut-on s’attendre à de nouvelles recrues quand on sait que le Jaraaf va jouer sur plusieurs tableaux cette saison ?

Le championnat n’a même pas encore démarré. Il y a toujours des choses à parfaire. On verra les secteurs à renforcer.

Par Abdoulaye DIOUF, correspondant à Thiès

1 comment on “Malick Daf : « Être le premier entraîneur sénégalais à gagner une Coupe d’Afrique de club »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

× Comment puis-je vous aider ?