Cart Total Items (0)

Panier

Eloigné des terrains depuis un an à cause d’une grosse blessure subie aux Jeux Africains 2024 à Accra, Ndèye Awa Casset a fait son retour à la compétition. Et elle n’a rien perdu de son instinct de buteur. L’attaquante des Aigles a tout simplement signé un quadruplé en 8e de finale de la Coupe du Sénégal lors d’une victoire 7-0 face aux Amazones de Grand-Yoff. Dans cet entretien accordé à Dsports TV, elle raconte avoir vécu des jours sombres loin des pelouses.

Marquer un quadruplé pour votre retour à la compétition après un an à l’infirmerie, on imagine que faire trembler les filets vous avait manqué ?

J’ai ressenti beaucoup de plaisir et de la joie. Je suis vraiment aux anges. Je ne pouvais pas espérer mieux et je suis très contente. A vrai dire, j’ai senti beaucoup de choses. Je suis restée trop longtemps sans jouer.

Comment est arrivée cette blessure ?

C’est une blessure au genou que je trainais depuis 2022. Je la traitais mais elle revenait. Et en mars 2024 aux Jeux Africains, j’ai connu une rechute avec une rupture du ligament. C’était à Accra dans un match de l’équipe nationale du Sénégal contre le Maroc. Je n’oublierai jamais cette blessure et je prie que le bon Dieu me donne la santé pour le reste de ma carrière.

Comment as-tu vécu la rééducation, un an sans jouer ça doit être très long ?

C’était très dur et compliqué pour moi. J’ai vécu des jours, des semaines, des mois sombres. Cette période de la rééducation a été difficile. J’étais bouleversée de ne pas pouvoir jouer. J’ai passé des jours à pleurer. Parce que la blessure est arrivée alors j’étais vraiment dans une bonne dynamique. J’étais la meilleure buteuse du championnat avec 10 réalisations en 8 journées. J’espère vraiment que cette période difficile est bien derrière moi.

Sur le plan, aviez-vous un bon suivi ?

Bien sûr. J’avais un médecin qui me suivait. Je profite de cette occasion pour remercier mon club les Aigles de la Médina, la Fédération sénégalaise de Football. Si je suis là c’est, en partie, grâce à eux. Surtout mon club Aigles de la Médina. Ils m’ont soutenu sur tous les plans. Le président Cheikh Ba, le staff, mes coéquipières, personne ne m’a abandonnée.

Avez-vous à un moment donné pensé à la fin de votre carrière ?

Non pas du tout. J’ai la foi et je priais le bon Dieu. Je suis musulmane et croyante donc j’ai à chaque fois dit que c’était un passage difficile de ma vie et que ça allait passer.

Pensez-vous pouvoir retrouver votre meilleur niveau ?

Pourquoi pas ? Vous avez vu de vous-même dès mon retour en 1/8 de finale de la Coupe du Sénégal, j’ai marqué quatre buts. Je suis plus que déterminée à revenir à ma meilleure forme. Tout ce qu’il me faut pour revenir, je vais le faire. S’il s’agit de multiplier les entraînements, je le fais déjà. In Sha Allah, je pense que vous reverrez la Ndèye Awa Casset de la saison passée.

La CAN 2024, vous y pensez ?

Écoutez, la CAN c’est au mois de juin et le championnat, on a joué que trois journées de la phase retour. J’ai largement le temps de travailler, de jouer, d’être compétitive et donc de bien préparer cette Coupe d’Afrique des Nations.

Cette année, la concurrence est très rude avec JOG, DSC et AS Bambey. Pensez-vous que votre équipe Aigles de la Médina va conserver son titre ?

Mais oui, les Aigles vont remporter le championnat cette année encore. Cette équipe a une cohésion extraordinaire. Elle a plus de compétitivité que les autres. Il ne faut pas oublier que l’on a joué la Ligue des champions féminine. C’était la première fois qu’un club de football féminin sénégalais y parvient.

Sinon, comment est née votre passion pour le football ?

Ma maman était footballeuse. Elle a joué aux Dorades de Mbour. C’est Thiampou Corréa qui était son entraîneur. Il m’a aussi entrainée parce que j’ai débuté ma carrière aux Dorades de Mbour. J’y ai passé trois années avant de rejoindre les Aigles de la Médina lors de la saison 2022-2023. Comme ma mère était joueuse, j’ai grandi dans cet environnement. Depuis toute petite je rêvais de suivre les pas de maman.

Propos recueillis par Chérif Aidara Seydi

2 comments on “Ndèye Awa Casset : « J’ai vécu des jours, des mois sombres »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *