Abdoulaye Bao, coordinateur sportif de Ndiambour de Louga (Ligue 2), suite à la démission de Moustapha Diop, est revenu sur la situation du club lougatois dans cet entretien accordé à Dsports. Il a évoqué la question sur les finances, les salaires. Il n’a pas raté le président sortant qui, selon lui, est responsable de tout ce qui est arrivé au club lougatois.
Entretien
Moustapha Diop ayant démissionné de son poste de président, vous voilà coordonnateur. Quel est votre rôle dans le fonctionnement du club ?
Moustapha Diop a démissionné de la présidence du club. Il a fait trois ans sur les quatre. Alors quand il est parti, il fallait sauver les meubles. Le mandat étant toujours en cours, on s’est réunis et j’ai été choisi pour gérer le poste de coordonnateur d’un travail collégial.
Donc vous n’assurez pas l’intérim à la présidence ?
Le coordonnateur dicte le tempo. Quand ça marche c’est tout le monde et quand ça ne marche pas c’est la faute au coordonnateur.
En attendant l’Assemblée générale ?
Oui, elle aura lieu dès la fin de la saison. Elle nous permettra d’avoir un nouveau président.
Êtes-vous candidat à cette élection ?
Non ! À 70 ans j’ai dépassé l’âge où je dois être un président. Je suis là pour aider le club à passer ces moments difficiles. Rien d’autres ne m’anime.
Parlons de la situation actuelle du club sur le plan sportif. Qu’est-ce qui explique, selon vous, les mauvais résultats de Ndiambour en championnat ?
D’abord, il faut noter qu’on a hérité d’un Ndiambour sans joueurs et sans argent. L’équipe sortante ne nous a pas laissé un seul joueur encore moins un seul franc. Donc il fallait faire avec les moyens du bord. Conscients de la situation nous avons décidé de faire appel aux joueurs lougatois et nous en avons recruté des joueurs qui viennent principalement des navétanes. Cependant au bout de quelques journées, on se rend compte que cet effectif qui manque des joueurs expérimentés commence à sombrer. Les joueurs se donnent corps et âme mais dans ce championnat il faut un vécu, c’est ce qui leur manque. Comme nous sommes toujours à la recherche d’une équipe, et que nos jeunes sont en train d’apprendre, il est normal que nos résultats soient en dents de scie pendant un moment.
Donc, il y aura forcément du changement dans les prochaines semaines ?
Absolument ! Il y a des joueurs qui vont rester et il y en a qui vont arriver. On ne peut pas continuer à payer des joueurs qui ne jouent pas. Mais il faudra d’abord une évaluation avant de voir quelles décisions on va prendre.
Et pour l’entraîneur, quel est son avenir ?
Je le remercie d’abord. Il a accepté de nous accompagner. Il a un projet même si c’est difficile en ce moment. Il y a eu beaucoup de changements d’entraîneurs au Ndiambour. Il faut penser à stabiliser les choses une fois cette étape dépassée. Mais le dernier mot ne me revient pas. Si la majorité dit qu’il faut le remercier, je me joindrai à elle.
D’autre part, comment ça se passe au plan financier ?
Personne ne dira que l’équipe ne marche pas parce qu’on n’a pas d’argent. Jusqu’à présent nous n’avons pas d’arriérés de salaires. Les joueurs sont bien entretenus et sont dans de bonnes conditions pour voyager. L’astuce que j’ai trouvée est que j’ai choisi des personnes ressources à Louga. Chacune d’elles finance un regroupement.
N’avez-vous pas eu des difficultés lors du déplacement à Bambey, allant même jusqu’à recevoir une aide financière d’Abdoulaye Fall, président du club diourbéllois ?
On n’a eu aucun problème à déplacer l’équipe et à payer notre lieu d’hébergement à Diourbel, sachant qu’on ne pouvait loger à Bambey. Maintenant Abdoulaye Fall qui a grandi à Louga et qui est un jeune frère m’a appelé pour me dire qu’il va prendre en charge le regroupement puisque le Ndiambour est aussi son équipe. Nous n’avons pas de problème de finances. Les gens racontent des histoires. Ce n’est pas la première fois qu’Abdoulaye Fall participe au regroupement d’une équipe de Louga. Nous avons des bailleurs qui sont les parrains de l’équipe. Et pour preuve, le regroupement de la dernière journée (9e journée) jouée à Louga a été prise en charge par une équipe de navétanes, l’ASC Nexle. Je n’ai pas d’argent mais il y a des mécanismes pour financer l’équipe. On a dépensé 20 millions depuis le début du championnat et il faut voir comment on a fait pour avoir ce financement nécessaire.
À part le parrainage, existe-t-il d’autres moyens pour boucler votre budget ?
Oui. Par exemple je reçois de notre équipementier des kits revendus aux Lougatois et certains les achètent à plus de 100 mille francs.
Considérez-vous que les Lougatois sont à fond derrière le Ndiambour ?
Nous avons le stade où le ticket d’entrée est le moins cher. Les résultats vont faire revenir le public et nous allons travailler sur ça. Ceux qui aiment le Ndiambour et qui le portent dans leur cœur vont continuer à cheminer avec le club et nous sommes persuadés qu’il y aura du changement. Le Ndiambour a une société et elle va prendre en charge les salaires des joueurs et des entraîneurs. La méconnaissance des textes des anciens présidents sur la société, sous l’ère du professionnalisme a fait défaut et nous allons rectifier le tir, d’où les changements attendus.
Vous tenez Moustapha Diop responsable de ce qui arrive au Ndiambour ?
Absolument. C’est lui qui a géré depuis le départ de Gaston. Il a terminé ce mandat avant d’en entamer un autre. Mais en toute honnêteté ce qu’il a dépensé pour le club, aucun président ne l’a dépensé. Personne ne peut l’égaler. Malheureusement les résultats n’ont pas suivi.
Propos recueillis par Abdoulaye DIOUF
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