Ngagne Demba Thiam : « Le foot italien est très exigeant, peut-être plus que le championnat français »

À 25 ans, Ngagne Demba Thiam poursuit son parcours en Italie, où il a joué cette saison tous les matchs de la Juve Stabia, 6e au classement après 28 journées, en Serie B (D2).  Formé à la SPAL, le gardien sénégalais a connu plusieurs prêts avant de faire ses débuts en Serie A en 2020. Dans cet entretien, il revient sur son parcours, ses ambitions et son rêve de représenter un jour le Sénégal.

Ngagne Demba Thiam, pouvez-vous nous parler de tes débuts dans le football au Sénégal ?

J’ai commencé à jouer au football avec mes amis sur un terrain de quartier à Khelcom, cité Hamo 3. On organisait souvent des matchs entre les grands et les petits.

Comment vous-êtes arrivé en Italie et quel a été ton parcours avant d’intégrer la SPAL ?

C’est grâce à ma maman que je suis venu en Italie. J’ai rejoint la SPAL en 2016. Je suis le joueur qui a eu le plus de renouvellements de contrat dans l’histoire du club ! J’ai commencé avec les moins de 19 ans, mais je m’entraînais déjà avec l’équipe première. Petit à petit, j’ai été prêté pour gagner de l’expérience. Les prêts sont normaux pour un jeune gardien qui veut progresser. À force de jouer, j’ai pu retrouver la Serie A et la Serie B. Il faut avoir de l’ambition et y croire, car réussir dans le football demande énormément de travail et de patience.

Quel a été votre prêt le plus marquant ?

Sans hésiter, la Juve Stabia. J’y ai remporté le championnat (Serie C) et je suis toujours là aujourd’hui, prêté par la SPAL.

En 2020, vous avez fait vos débuts en Serie A contre le Torino. Quels souvenirs gardez-vous de ce moment ?

C’était pendant la période Covid, un moment inoubliable pour moi. J’étais très heureux de jouer à ce niveau. Et j’ai beaucoup évolué, sur et en dehors du terrain. Le football italien est très exigeant, bien plus que le championnat français par exemple.

Quelles sont vos ambitions personnelles pour cette saison ?

Mon objectif est de très bien faire cette saison pour retrouver la Serie A, incha’Allah. Puis aller découvrir la Premier League. J’aime le rythme élevé de ce championnat.

Avez-vous déjà eu des contacts avec la Fédération sénégalaise de football ou d’un membre du staff technique de la sélection ?

Non, jamais. Je n’ai jamais été contacté par la Fédération sénégalaise.

Comment voyez-vous a concurrence au poste de gardien en équipe nationale ?

C’est une bonne chose, cela pousse chacun à progresser. Le plus important pour un gardien, c’est de jouer régulièrement pour s’améliorer.

Vous vous fixez comme objectif de représenter le Sénégal un jour ?

Bien sûr ! Je suis très fier de mes origines et ce serait un honneur de défendre les couleurs du Sénégal.

Quels sont vos modèles parmi les gardiens ?

J’aime beaucoup Petr Čech et Gianluigi Buffon. J’ai même eu la chance de jouer contre Buffon.

Que faites-vous de votre temps en dehors du football ?

Quand je n’ai pas de match, je profite de ma famille et je voyage dès que possible.

Comment avez-vous réussi à vous adapter à la vie en Italie ?

Au début, ce n’était pas facile, surtout pour apprendre la langue. Mais avec le temps, je me suis adapté. Ma femme est italienne et ma fille aussi, donc ça m’a aidé.

Propos recueillis par Khadim DIAKHATÉ