L’Organisme national de Coordination des Activités de Vacances (ONCAV) a organisé, ce mardi 10 septembre 2024, à la salle de cérémonie du Complexe communal à Mbacké (région de Diourbel), l’Université du Navétane des phases nationales dont le thème portait sur « une citoyenneté active au sein du développement ». En marge de ces assises, le président de l’ONCAV Amadou Kane se livre, à cœur ouvert, à la presse.
Entretien
Sur la tenue de l’Université de Navétane
«Nous avons une satisfaction totale sur l’organisation de l’Université de Navétane qui a pour thème la citoyenneté active au sein du développement. Nous avons fait quatre communications. La communication centrale a été introduite par le secrétaire général du CNOSS, Seydina Diagne. Le prétexte est de rappeler aux principaux responsables de Navétane quel est le rôle de l’ONCAV. Quel est le rôle de tous les démembrements de l’ONCAV. En parlant de Citoyenneté active au sein du développement, nous avons montré que nous, membres Associations sportives et culturelles, émanations directes des quartiers et villages, sommes le cadre unitaire le plus important du pays. Je le précise. L’ONCAV et ses démembrements, c’est le cadre unitaire le plus important dans ce pays».
Sur les détracteurs et missions de l’ONCAV
«En entendant parler de cela, les détracteurs peuvent penser qu’il s’agit d’Amadou Kane. Il ne s’agit pas d’Amadou Kane. Il s’agit de l’ONCAV qui est une propriété privée du Sénégal. Une association reconnue d’utilité publique par l’État du Sénégal depuis 1992. Il s’agit de l’ONCAV qui a plus de 8.000 Associations sportives et culturelles. Une structure qui a, à peu près, 700 Zones. Nous avons 46 ODCAV et 14 ORCAV. Nous organisons des matchs de football dans toutes les catégories, en U13, U17, U20, seniors et vétérans. Nous organisons aussi la culture (le théâtre). Nous sommes présents dans tous les Comités de santé du pays. Nous sommes membres de tous les Comités de gestion du Sénégal. Nous sommes, en amont et en aval, de tout ce qui se fait dans ce pays (…). Cela veut dire que nous avons une mission régalienne. Une mission qui n’est rien d’autre pour être au service de la population. Parce qu’étant l’émanation de la population. Nous cherchons des solutions par rapport aux difficultés que rencontre la population».
Sur les activités à mener au niveau de la structure faîtière
«Cependant, nous sommes d’accord que ce qui mobilise le plus, dans ce que nous sommes en train de faire, est le football. Le football n’est pas seulement roi dans le Navétane. Il est roi partout. Le fait d’organiser ces activités, c’est de renverser cette force que nous avons dans le cadre du football dans les autres domaines de la vie nationale. Vous avez vu que nous avons parlé de l’environnement. Quel est le rôle que l’ONCAV doit jouer dans le cadre de la protection de l’environnement, de la propreté et de l’entretien ? Je remercie le directeur du Cadre de Vie qui a envoyé quelqu’un à l’Université du Navétane. Mais, aussi le rôle de la femme. La présence féminine est remarquable dans ces assises. C’est parce que dans chaque ASC, nous avons une section féminine. Dans chaque Zone nous avons une section féminine. Dans chaque démembrement de l’ONCAV, nous avons une section féminine. Nous avons voulu montrer à ces femmes qu’aujourd’hui, en 2024, le rôle de la femme n’est pas seulement le fait de crier pour une ASC. Ce n’est pas d’aller applaudir aux ASC. Mais, plutôt de participer au développement à travers les projets que nous avons. L’autre aspect important, sur lequel on a débattu, on ne peut pas parler de citoyenneté, du développement, et être violent».
Sur la violence, phénomène sociétal
«Nous avons dit que s’il y a quelque chose qui gangrène le Navétane, c’est la violence. C’est pourquoi, nous renouvelons notre engagement à ne ménager aucun effort pour que la violence soit en dehors de nos activités. Sur ce, je voudrais remercier et féliciter tous les responsables du Navétane. Parce que quiconque a été distingué sur des faits de violence est sanctionné. Malgré tout cela, nous remarquons qu’il y a des séquelles de violence. Nous nous engageons à redoubler d’efforts dans le cadre de la sensibilisation, dans le cadre du renforcement des sanctions pour que cela puisse disparaître à jamais».
Sur le déroulement des compétitions
«La compétition a été très rude. Aujourd’hui, nous sommes presque à la fin des phases nationales. Nous avons organisé les phases zonales, c’est-à-dire au niveau de chaque poule, en cadets et en seniors. Demain (mercredi 11 septembre 2024), nous allons organiser les demi-finales. Nous avons organisé le théâtre. J’ai envie de revivre ce que j’ai vécu avant-hier (dimanche) et hier (lundi) à Diourbel. La production théâtrale de nos ASC est de haute facture. C’est pourquoi, nous voulons que la même manière dont les Sénégalais suivent le football qu’ils suivent aussi les autres activités que l’ONCAV et ses démembrements sont en train de faire. Il ne reste que les demi-finales et finales. Vous avez pu remarquer qu’on était obligé d’écourter les compétitions. C’est parce que dès le début, nous avons dit qu’on veut organiser après le Magal de Touba et terminer avant le Maouloud. Dieu a fait que le Maouloud est prévu le 15 septembre 2024. Nous souhaitons terminer le vendredi 13 septembre 2024 pour permettre à tout le monde de rentrer chez eux».
Sur la délocalisation des phases à Diourbel
«Dès que nous avons su que la région de Matam n’était pas prête pour l’organiser, nous avons saisi le ministre des Sports (Khady Diène Gaye) pour l’expliquer de l’impossibilité de tenir ces joutes à Matam. Mais, on attendait que les gens se manifestent. Je voulais rappeler qu’au-delà de Diourbel, il y a d’autres régions qui se sont manifestées. Il y avait Kaffrine qui voulait faire une co-organisation avec Nioro et Kaolack. Il y avait aussi Thiès, Ziguinchor. Mais, nous avons dit puisque Bambey venait d’avoir de nouvelles infrastructures. Que le département de Mbacké dispose de nouvelles infrastructures. Même si le stade de Diourbel (Ély Manel Fall) n’est pas encore terminé, il fallait commencer par ici (Diourbel). Parce que le stade de Kaolack n’est pas prêt. Celui de Ziguinchor (le stade Aline Sitoé Diatta) n’est pas terminé. Donc, nous avons osé venir à Diourbel».
«Nous remercions le président de la Ligue Abdoulaye Fall et notre parrain, le député Cheikh Thioro Mbacké»
Sur l’implication des autorités étatiques et de Diourbel
«Je voudrais qu’à même remercier le président de la Ligue de Football de Diourbel (Abdoulaye Fall). Parce que c’est lui le représentant de la Fédération sénégalaise de Football au niveau de la région. Dès que nous avons informé la FSF, on l’a informé. Il a dit qu’il a donné son accord. Mais, il va tout faire pour nous soutenir. Nous remercions aussi notre parrain, le député Cheikh Thioro Mbacké. Mais, surtout le président de la République (Bassirou Diomaye Faye) et le premier ministre (Ousmane Sonko). On voulait que le premier ministre vienne présider le démarrage. Cela n’est pas possible finalement. Mais qu’à bien même, on est satisfait de la délégation qui est venue le représenter ici (Mbacké). Au-delà de cela, par rapport à la clôture, nous avons envoyé un autre courrier pour demander à monsieur le premier ministre de venir assister à la clôture de ces phases nationales qui ont eu à regrouper 32 équipes seniors, 16 équipes cadettes, 10 troupes théâtrales et plus de 10.000 personnes. Des Sénégalais qui sont venus à Diourbel pour regarder ces phases nationales. Donc, nous pensons que c’est des moments historiques importants».
Sur le bilan à mi-parcours des activités
«C’est un bilan positif parce qu’il y a une bonne fréquentation de nos matchs. Que ce soit à Mbacké, Bambey et un peu à Touré Mbondé de Diourbel, nous avons une fréquentation satisfaisante. Je l’ai dit tout à l’heure, la seule inquiétude que j’aie est l’euphorie que le football a suscitée au niveau de Mbacké. Ce stade (Ibrahima Guèye) est trop petit pour contenir tout ce public qui veut venir regarder les matchs de Navétane. Vous avez vu que, par rapport à la tribune, nous avons toujours dit qu’on vend à peu près 1800 billets et on arrête. Malgré tout, c’était difficile pour nous, les organisateurs. C’était aussi fatigant pour les forces de sécurité. Je voulais aussi remercier les forces de sécurité. Que ce soit la police qui est à Bambey, Diourbel et Mbacké. Nous avons une satisfaction totale pour la sécurité, en commençant par le Gouverneur de la région, les préfets, les sous-préfets et tous les responsables du mouvement Navétane».
«Nous voulons que la collaboration avec la presse soit organisée»
Sur la collaboration avec la presse
«Nous félicitons aussi la presse parce que tout ce que nous sommes en train de faire est vu et su par tous les Sénégalais. On a voulu que tout le monde puisse diffuser. On n’a jamais refusé à personne de diffuser. Nous n’avons pas le pouvoir de dire que la presse ne vienne pas faire son travail. On n’a pas ce pouvoir. Mais, nous disons que la collaboration que nous voulons avoir avec la presse soit organisée. Qu’on puisse savoir que quand un journaliste (ou organe de presse) doit prendre nos manifestations en direct ou différé, qu’on puisse savoir les conséquences. On n’empêche personne d’avoir un annonceur. Mais, si quelqu’un doit avoir un annonceur pour faire correctement son travail pour rendre visible ce que nous sommes en train de faire, il suffit qu’on soit informé pour qu’on en discute. Et d’ailleurs, cette discussion, ce n’est pas l’ONCAV qui la mène. On a voulu la décentraliser au niveau des ODCAV pour qu’ils fassent le nécessaire. C’est pour vous certifier que la presse écrite ou parlée, la presse d’une manière globale est notre partenaire. Il faut qu’on organise ce partenariat. Qu’on puisse savoir qui fait quoi. Comment le faire et après ce sont des données personnelles. Le match de football, ce sont des données personnelles. Quand on doit faire un match en direct, on n’y voit aucun inconvénient. Quand on le fait en différé, on n’y voit aucun inconvénient. Mais, seulement que cela soit organisé pour vous permettre de faire votre travail afin de permettre aux Sénégalais de savoir ce qui est en train d’être fait».
«Nous attendons vivement la présence du ministre (Ousmane Sonko) pour clôturer les phases nationales»
Sur la subvention étatique
« Nous n’avons pas encore reçu la subvention. Je pense que c’est en bonne voie. On espère qu’elle viendra dans les jours à venir. Soit à la fin des compétitions ou après les compétitions. Nous prenons en considération les situations qui sont là. Mais, c’est un peu difficile. Nous avons un budget de 186 millions FCFA. On comptait beaucoup sur cela. Mais, cela n’est pas encore arrivé. Nous sommes des Sénégalais. Nous sommes des responsables du Navétane. Un vrai responsable du Navétane doit être un passe-partout. Une personne qui doit s’adapter à toute situation. Aujourd’hui, en tout cas, on peut vous dire qu’il y a une très bonne relation entre nous et la tutelle. Que ce soit entre l’ONCAV et la tutelle. Que ce soit la Fédération sénégalaise de Football et la tutelle, il ne peut pas et il n’y aura jamais de difficultés. C’est une fonctionnalité qui est là. Nous sommes délégataires de pouvoir. Alors, ce que nous souhaitons, de la même manière qu’ on a commencé, qu’on puisse terminer comme ça. Nous attendons vivement la présence du ministre (Ousmane Sonko) pour clôturer les phases nationales ».
Sur la relation ONCAV et la tutelle
« Madame, le ministre des Sports, nous la remercions parce que tous les Comités régionaux de développement (CRD) et Comités départementaux de développement (CDD), des réunions qui ont été organisées officiellement, c’est parce que notre tutelle (le ministère des Sports) l’a voulue. Mais, nous donnons une mention spéciale à la presse parce que même ma famille suit ce qu’on est en train de faire dans les réseaux sociaux. Cela montre que la presse sénégalaise est régalienne. Alors, je vous tends à nouveau la main pour une collaboration saine et organisée pour qu’on puisse savoir qui fait quoi afin qu’il soit bénéfique pour vous. Et comme nous en avons bénéficié aujourd’hui (mardi) parce que nos activités sont visibles à travers les retransmissions que vous êtes en train de faire».
Par Cheikh Demba NDIAYE, envoyé spécial à Mbacké (Diourbel)
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