
Ce samedi après-midi, le soleil tape fort sur Rufisque, mais rien n’éclipse le choc tant attendu de la 19e journée : l’Ajel, surprenant deuxième avec 31 points, recevait le géant Jaraaf, leader avec 33 unités. Un sommet disputé au stade Ngalandou Diouf, dans une ambiance bouillante, avec des tribunes animées par deux groupes de supporters passionnés.
Les gradins peints aux couleurs nationales, avec le vert, le jaune et le rouge qui trônent fièrement en toile de fond. D’un côté, les fidèles d’Ajel en rouge et blanc, tambours battants, écharpes au cou, chants en chœur. De l’autre, la team Bakhaw du Jaraaf, reconnaissable à ses Assiko, ses instruments traditionnels et ses drapeaux vert-blanc-rouge. Le décor est planté pour une bataille de prestige.
Côté terrain, les deux formations se jaugent, mais à la 12e minute, le Jaraaf se montre plus tranchant. Sur un corner bien tiré par Mbaye Ndiaye, la défense d’Ajel tergiverse, et Ben Makha Bâ surgit pour propulser le ballon sur une déviation de Souleymane Cissé : 1-0 pour le club le plus titré du Sénégal.
Touché à la cheville, lors du match contre RS Yoff en coupe du Sénégal Isaiah Kane nous rassure depuis les tribunes : « Ce n’est rien de grave, juste une gêne. »
À la 54e minute, l’arbitre hésite sur une action litigieuse dans la surface. Il faut l’intervention de son assistant pour signaler une faute sur Ousseynou Seck. Penalty pour Ajel ! Le stade retient son souffle, Lamine Bèye s’élance… mais Abdoulaye Diakhaté, impérial, repousse la tentative.
La deuxième période est un assaut constant des hommes de Malick Daff. Ajel pousse, multiplie les occasions, mais bute encore et encore sur un Diakhaté des grands soirs. Sauvetage sur sa ligne, envolées spectaculaires, arrêts réflexes… le portier du Jaraaf s’érige en dernier rempart infranchissable.
Malgré l’intensité, la passion et les chants sans relâche dans les tribunes, Ajel ne parvient pas à revenir. Score final : 1-0 pour Jaraaf, qui conforte sa place de leader, pendant qu’Ajel reste au contact, prouvant encore une fois qu’il n’est pas un promu comme les autres.
Khadim DIAKHATÉ