Ses débuts, Jaraaf, la sélection A, son idole : Le néo-international Cheikh Lô Ndoye à cœur ouvert

Gardien expérimenté du Jaraaf de Dakar, Cheikh Lo Ndoye a récemment été convoqué en équipe nationale, un rêve devenu réalité pour ce talentueux joueur. Dans cette interview, il revient sur ses débuts, ses ambitions, et son modèle, André Onana. Entre fierté et détermination, il se confie sur sa carrière et ses objectifs futurs.

Entretien

Après avoir reçu la convocation en équipe nationale, quelle a été votre réaction ?

C’était un moment de grande fierté et de satisfaction. C’est un honneur et une chance. Ce sont mes coéquipiers qui m’ont annoncé la nouvelle, car je dormais à ce moment-là. Ensuite, nous avons célébré ça ensemble. C’était un rêve qui est devenu réalité, mais ce n’est que le début. Je sais que je dois encore accomplir d’autres exploits pour continuer à avancer.

Votre âge a fait polémique sur les réseaux sociaux. Ne vous a-t-on pas confondu avec un autre Cheikh Lo Ndoye, celui qui évoluait à Rufisque ?

Cela m’a un peu surpris, mais je ne prête pas attention à ces détails. L’âge, pour moi, n’est qu’un chiffre. On voit aujourd’hui des joueurs plus âgés qui sont encore performants, comme Kalidou Koulibaly en équipe nationale. Peut-être qu’ils se sont trompés sur mon âge, mais cela ne me dérange pas. Ce qui compte, c’est ce que je fais sur le terrain.

Pouvez-vous nous parler de vos débuts dans le football ? Comment avez-vous découvert votre passion pour ce sport ?

J’ai commencé dans les Navétanes, ce qui m’a vraiment forgé. J’ai d’abord joué à Santhiaba avant de rejoindre Dakar Sacré-Cœur. J’ai aussi été à Excellence Football, un centre de formation d’Aspire. Ensuite, j’ai passé deux ans à la Renaissance avant de rejoindre le Jaraaf en 2017.

Comment vous êtes-vous imposé en tant que gardien titulaire du Jaraaf ?

Ceux qui me connaissent savent que cela n’a pas été facile. Khadim Thioub, qui a été formé au Jaraaf, est passé par là. J’étais le quatrième gardien de l’équipe. Pape Seydou Ndiaye était titulaire à ce moment-là, et il y avait d’autres bons gardiens avant moi. Mais j’ai continué à travailler dur, et mon heure est finalement arrivée.

Quelles sont, selon vous, les qualités essentielles pour un gardien de but ?

Pour être un bon gardien, il faut avant tout de la patience et beaucoup de travail. C’est un poste qui a beaucoup évolué avec le temps. Aujourd’hui, il est indispensable d’être bon avec le ballon aux pieds. Un gardien doit aussi être un leader sur le terrain et savoir bien communiquer avec ses coéquipiers.

« André Onana m’inspire beaucoup. Nous avons des profils similaires, notamment au niveau de l’audace »

Comment décririez-vous votre style de jeu ?

Je suis un gardien très calme et posé. Je donne toujours le meilleur de moi-même. Cette attitude me permet de m’imposer comme le numéro 1 au Jaraaf. Si je suis arrivé là, c’est aussi grâce à mes coéquipiers et à mon coach, Malick Daff, qui m’a beaucoup aidé.

Avez-vous un modèle ou une source d’inspiration parmi les gardiens, qu’ils soient locaux ou internationaux ?

André Onana, le gardien de Manchester United, m’inspire beaucoup. Nous avons des profils similaires, notamment au niveau de l’audace. D’ailleurs, c’est en partie pour cela que j’ai choisi le numéro 24.

Quel est votre plus grand défi en tant que gardien de but ?

Mon plus grand défi, c’est de rester en équipe nationale et de signer un contrat professionnel. C’est l’objectif principal que je me suis fixé pour ma carrière.

Quels sont vos objectifs personnels et professionnels pour les prochaines saisons avec le Jaraaf ?

Mon objectif avec le Jaraaf est de gagner le championnat et d’aider l’équipe à aller le plus loin possible dans les compétitions, notamment avec la sélection nationale. Ensuite, je souhaite signer un contrat professionnel et continuer à progresser.

Comment décririez-vous vos relations avec vos coéquipiers et le staff du Jaraaf ?

Je suis très proche de mes coéquipiers et des supporters, car je suis originaire de la Médina. À l’entraînement, je mets toujours de l’ambiance. Même quand je suis absent, les joueurs m’appellent pour prendre de mes nouvelles. Nous avons une très bonne entente.

« Je suis quelqu’un de très professionnel. Je ne sors pas beaucoup et je fais en sorte de bien gérer ma vie personnelle »

En dehors du football, avez-vous des passions ou des projets que vous aimeriez partager ?

Oui, j’ai des projets, mais je préfère les garder pour moi (rires).

Comment gérez-vous l’équilibre entre votre carrière de footballeur et votre vie personnelle ?

Je suis quelqu’un de très professionnel. Je ne sors pas beaucoup et je fais en sorte de bien gérer ma vie personnelle avec discipline.

Envisagez-vous une carrière internationale ?

Bien sûr, c’est le rêve de tout joueur. Je veux réussir dans le football, c’est mon seul et unique rêve.

Après le football, avez-vous réfléchi à une reconversion ou à un domaine qui vous intéresserait ?

Oui, cela fait partie des projets dont je te parlais. Si jamais les choses ne se passent pas comme prévu, je sais déjà dans quel domaine m’orienter pour réussir dans la vie. Mais pour l’instant, je me concentre uniquement sur le football.

Propos recueillis par Khadim DIAKHATÉ