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Derby Teungueth FC

On avait craint des débordements lors du deuxième derby de la ville de Rufisque. Le premier, lors de la 5ème journée du championnat de L1 s’était déroulé sans anicroche autant en amont qu’en aval, les acteurs des deux camps poussant la politesse jusqu’à faire match nul (1 but partout). On avait alors vécu une belle ambiance qui nous avait rappelé la belle époque des JA – Jaraaf, lorsque Dakar était divisé en deux blocs, et généralement le tout dans une ambiance festive.

Or ce mercredi, pour les besoins de la 20e journée, presque tout semblait réuni pour qu’il en fût autrement. Même les forces de l’ordre avaient concocté un inédit plan de circulation devant le stade Ngalandou Diouf, avec l’une des deux voies passant devant les lieux exclusivement réservée aux spectateurs véhiculés, la seconde (traditionnellement en sens unique) étant empruntée à ceux qui vaquaient à d’autres occupations. Histoire, certainement, d’éviter des embouteillages susceptibles de faire monter la température.

Mais à l’intérieur du stade, ça chauffait 1h30 avant le coup d’envoi déjà, les joueurs d’AJEL étant empêchés de faire la reconnaissance de la pelouse sur la moitié de terrain que Teungueth FC qui recevait avait choisie pour son échauffement. Comme pour ajouter à la tension naissante, l’odeur des gaz lacrymogènes largués par les forces de l’ordre devant la porte centrale ne tarda pas à se faire sentir jusque dans la tribune couverte. N’empêche, « la guerre des sonos » fut bientôt lancée. Et, consciemment ou pas, l’une d’elle balança le tube « Bu leen wengal gaal gi », hymne à la paix, à la fraternité, à l’entente et à la cohésion que le duo de musiciens Pape et Cheikh avait sorti à le veille d’une certaine élection présidentielle. Un appel au fair-play pour la circonstance ou un élément quelconque d’une playlist ? Allez savoir…

Toujours est-il qu’au moment de la présentation des deux équipes, juste avant le coup d’envoi, les joueurs d’AJEL n’ont pas salué leurs adversaires, contrairement au protocole et aux bonnes habitudes. Cependant, tous les acteurs sont allés saluer les supporters de chaque camp, comme s’ils s’étaient brusquement rappelé des sages conseils des deux « folk singers », qu’ils étaient embarqués dans la même pirogue nommée Rufisque et qu’ils défendaient donc les couleurs de la « Vieille Cité ».

Il restait à savoir ce qui se passerait au coup d’envoi. Car, les données avaient changé entre le premier affrontement de la 5e journée et celui de ce mercredi. Entretemps, TFC, champion en titre, a perdu de sa superbe, a changé de coach (Beau Touré ayant remplacé Sidate Sarr, après un intérim du DT Badara Sarr) mais est resté englué dans la seconde moitié du tableau de L1. A l’inverse, AJEL, promue en début de saison a bien pris ses aises dans l’élite et y joue même les grands rôles et occupait une très louable 4e place avant ce choc. Alors, forcément, ce n’était plus l’explication bon enfant d’il y a quelques mois.

AJEL a donc grandi, mais elle a appris que TFC n’est pas mourant. Un champion a de l’orgueil. Et il a montré qui était le grand-frère. En moins d’un quart d’heure, en 7 petites minutes et alors que son gardien de but n’avait pas encore touché le ballon et même jouant contre le vent qui soufflait relativement fort, Teungueth FC a tué le suspense en marquant 2 fois par Pape Bouba Seck (4e mn) et son capitaine Baye Assane Cissé (11e mn) sur penalty.

Les débordements redoutés n’ont pas eu lieu. Tant mieux. On ne s’est pas fait de cadeaux sur le terrain. L’apprentissage continue pour le promu ambitieux, le champion est-il pour autant redevenu définitivement compétitif ? On verra lors des prochaines sorties…

Derby Rio Teungueth Ajel
Derby Rio Teungueth Ajel

B.K.N

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